jeudi 17 avril 2014

The Traders - Too Young... So Old (2013)

Pays : France
Genre : punk/rock mélo
Membres : Peno (bass, vocals) ; Mick (guitar, backings) ; Roms (drums)
Site : bandcamp, facebook, site, label, label, label, label, label, label

C'est toujours de découvrir un groupe sans ne rien connaître de lui. On te dit juste "Tiens, tu pourrais y jeter une oreille si tu as le temps ? promis c'est cool comme tout, tu verras !", tu reçois le Bandcamp et tout et tu profites que ton tout nouveau téléphone puisse se connecter sur le 2.0 et kiffer la vibe en faisant cracher les enceintes. Après quelques secondes vu la qualité pourave du système audio embarqué par l'appareil tu te dis qu'il serait plus judicieux de prendre son temps et d'écouter tout ça au chaud, pépère, devant la chaleur de l'unité centrale si bienfaisante quand vient les soirs de grand froid. Mais, ce qu'il y a de mieux que tout ça, c'est quand ce que tu découvres méritait plus qu'une simple écoute sur le pouce : ça mérite que t'en parle. Et que tu veuilles faire partager ça à un maximum de personnes. Parce que The Traders, c'est juste trop bien.

Too Young... So Old pourrait être résumé comme un parfait concentré de la scène punk/rock américaine de ces dernières années : un retour aux sonorités plus "rock" avec cette adoration pour les voix rauques, rugueuses, celles qui collent parfaitement à des compos rapides, sans fioritures, avec la touche de mélodie qui va bien. Et The Traders a tout à fait chopé ce "petit truc en plus" qui marche, ce petit élément que tu auras bien mal à décrire mais qui fait que tu adhères à leur album dès la première chanson. Batterie enjouée, basse omniprésente et au son bien gras, guitare répétant ses accords de puissance... et surtout la voix, tout à fait dans le ton. J'imagine presque (à tort je l'espère) le chanteur s'être enfilé un nombre indécent de clopes et d'alcool pour parvenir à ce résultat me rappelant furieusement le meilleur de Dead To Me, ce qui, vous l'admettrez, est plus que supertropgénial. Tout ça au service de compos à la mélo' simple mais efficace, avec ces petits passages plus calmes, avant de relancer la machine et faire en sorte qu'on le se mette à sauter partout. C'est tout con mais ça fonctionne super bien, le groupe ayant la bonne idée de parfaitement s'exécuter.

Le rythme est constant le long de l'album, les tubes s'enchaînent de façon assez déconcertante (c'en est presque insolent) et l'écoute est un véritable plaisir. The Traders n'invente rien mais le fait admirablement bien. J'aurai peut-être souhaité plus de folie et peut-être plus de chansons plus speed, mais très franchement, difficile d'avoir des choses à redire sur l'ensemble. A noter une prod' nickel, faisant parfaitement ressortir l'aspect rock. Un bien bon album que les fans du style s'empresseront de faire tourner en boucle pour un groupe qu'il serait bien cool de croiser en live !

Pour les fans de : Hot Water Music, Off With Their Heads, The Draft, Dead To Me, The Sainte Catherines...
Autres albums du groupe : à venir...


mercredi 9 avril 2014

Justin(e) - d+/m- (2014)

Pays : France
Genre : punk/rock chant français du génie
Membres : Olivier (guitar) ; François-Xavier (drums) ; Alexandre (vocals) ; Fabien (basse)
Site : groupe, bandcamp, label, label

La base : Justin(e) représente pour moi la raison d'être de faire du punk/rock avec un chant français. Sans déconner ni exagérer. Traitez moi de groupie si vous voulez, je m'en fous, avec Nina'school il s'agit pour moi des meilleurs. En ayant tout compris au fait que s'exprimer en français dans un style de musique qui privilégie le bruit n'oblige pas à gueuler tout et n'importe quoi, sans sens, et surtout sans se prendre la tête. Et aussi ne pas enchaîner trois accords tout pourris, ni tomber dans une branlette inutile. La musique de Justin(e), surtout depuis leur fabuleux second album "Accident N°7", est un parfait mélange d'intelligence de d'irrévérence. Mais celles qui te forcent à écouter et te dire "Putain, ils sont doués les cons...". Les voilà de retour avec leur quatrième album, d+/m-, tout fraichement sorti, et il est tout aussi bon qu'on pouvait l'imaginer. Miam.

Intelligence de par le talent d'écriture, LE gros point fort du groupe. Et pour ce nouvel album, Alexandre nous livre une fois encore des paroles que l'on devra lire et relire, histoire de bien lire entre les lignes, tenter de trier les private-jokes des déclarations très sérieuses, les sujets ayant tout autant du football aux crises sociales et identitaires, la politique... et ne me demandez pas plus d'explications : j'ai tellement peur de passer à côté des sujets et de totalement me gourer que je vous laisse faire le taf de votre côté, c'est à dire lire, vous informer, demander au groupe... c'est du très haut niveau, je me répète, mais c'est super important. Cette façon de placer les mots, d'utiliser très souvent le "On" ou des noms propres, comme si chaque chanson était une mini-histoire... du Justin(e), quoi, un groupe capable de vous faire un refrain avec "Je m'en vais ou je m'en vas" sans que cela ne vous choque, ou balancer du "La politique n'est pas un métier, faudra-t-il sur l'Agora se masturber ?" qui vous pousse à réfléchir sur la notion même du "métier" de gouverner... je peux vous faire la même remarque pour chaque piste, vous voyez le topo.

Mais bon, là où l'on attend Justin(e), c'est aussi et surtout pour sa capacité à nous balancer du tube à reprendre en live. Si leur précédent "Treillières Über Alles" se voulait beaucoup plus direct, ici le groupe s'amuse à varier les compositions, quitte à ralentir le tempo. Pas de panique : on ne tombe pas dans la pop mielleuse foireuse, juste un mid-tempo bienvenue pour appuyer toujours plus le texte. L'intérêt est que chaque chanson possède sa propre ambiance, sa propre personnalité. Ca n'apparaît pas aux premières écoutes, qui peuvent laisser penser à un album un poil mou, mais ça donne au contraire l'envie de toujours plus l'écouter, sans se lasser. Exemple tout con : ça fait deux semaines qu'il est dans ma voiture en boucle et il n'est pas prêt de s'enfuir de la platine. Musicalement ça reste du Justin(e), pas de surprise, avec toujours la basse folle (et géniale) et ce chant au débit hallucinant et qui donne une patate dingue à l'ensemble.

Ca reste du Justin(e), ouais, donc ça reste clairement au-dessus. "Faux Problèmes" qui ouvre l'album avec force et vitesse, "Je m'en vais ou je m'en vas l'un et l'autre se dit ou se disent" et son refrain génial qu'on reprend dès la première écoute, un peu de respiration avec "Le désert du réel", plus rock, la folie avec "Viva World Cup", une bien belle compo' avec "Habeas Corpus"... et comme d'habitude, c'est avec le temps qu'on se rendra compte que telle ou telle chanson a ce petit truc en plus. Si la première écoute nous fait penser à un "bon album, ouais, cool", d+/m- est pourtant beaucoup plus fin que ça, se laissant décortiquer au fil des écoutes. Je tourne beaucoup en rond, je m'en rends compte, mais il est finalement assez compliqué de faire simple avec Justin(e). Enfin, si, on peut : achetez leur album, putain, ça surdéchire. Et allez les voir en concert. Un putain de bon album qu'on aura attendu et qui ne déçoit pas, ça fait plaisir.

Note : comme d'hab' la version vinyle inclut une reprise de Santa Cruz en piste bonus ("On A Des Guests, bien poilante) et une version différente de "Sur La Frontière" avec Eva de Myciaa et Marthe de Brainfreeze en guest.

Pour les fans de : Justin(e) ; Poésie Zéro ; Diego Pallavas ; NoFX ; les groupes qui font des bons trucs en général
Autres albums du groupe : Accident N°7, à venir...



mercredi 5 mars 2014

Fiction As Fact - Wallace Hartley's Orchestra (2014)

Pays : France
Genre : hardcore'n roll
Membres : Yo (vocals) ; Alex (guitar) ; Mo (guitar) ; Fifou (drums) ; Quentin (bass)
Site : bandcamp, label

Tout est une question de contexte, on ne le dira jamais assez. Prenez cet EP posthume des Fiction As Fact. Des gars qui ont pris leur temps, répéter dans leur coin pendant longtemps et ont commencé, tout doucement, à faire des concerts. D'entrée le niveau est plutôt élevé, genre grosse mandale dans ta gueule, avec un hardcore'n roll pas très courant dans la scène de Rouen City, assurant au groupe un boulevard pour s'imposer. Et même les peu de fois où le groupe s'exportait, bah, les gens kiffaient. Et c'était mérité. Et puis vient l'épreuve d'enregistrer... une épreuve qui aura pris un temps quasi infini vu de l'extérieur, alors que de l'intérieur apparemment ça bouillonnait... tellement que le groupe se sépare plusieurs mois avant la finalisation et la sortie de l'EP. Et ça c'est pas cool.

Mais en parlant encore de contexte, il faut aussi souligner que je les connaissais bien ces gars là. Même que je kiffais venir à leurs répètes du début et venir gueuler à leurs concerts. Et là on pourrait penser que cela va être impossible pour moi d'être impartial. Que je vais dire que du bien et tout vous survendre.

Bah non, même pas vrai. La question n'est pas de survendre ou enjoliver les qualités de cet EP. Nope. La connerie est plutôt que quand tu connais aussi bien un groupe, tu fais attention à des détails absolument nazes, de ceux dont jamais tu t'attarderais pour n'importe quel autre album. La production par exemple. Qu'elle est à la fois puissante et lourde mais qu'étonnamment elle ne rend pas justice à la claque que nous mettait le groupe en live. Il y a même cette gueulante de bûcheron de gros bâtard qui fait encore son putain d'effet mais un poil trop en mise en avant. Ce son de batterie un poil étouffé aussi, qui ne rend lui aussi pas justice au jeu tout en précision et frappes puissantes du batteur. Un sentiment que tout cela est peut-être "trop propre"... et puis finalement tu te dis qu'on s'en fout.

Parce que pendant l'écoute tu te tais. Tu te prends leurs compos bien foutues, leurs passages bien amenés de lourdeur et de riffs rock à souhait, enchaînant sur des mosh-part des familles ayant le bon goût de ne pas s'éterniser ni faire dans le grand guignol, avec même des purs moments où tu as envie de sortir la bécane tant ça envoie du groove. Mention spéciale à "Ill Fame" qui s'écoute comme un bon gros tube rock des familles. Ouais, on s'en fout des détails que de toute façon le reste du monde ne fera pas gaffe et, il aura bien raison, préfèrera remuer de la tête.

Si bien que le vrai défaut de l'album est d'être un EP en fait... parce que c'est court quand même... on a à peine le temps de faire bouger nos cheveux que c'est terminé... et pas de rappel pour le coup... ce qui ne devrait pas vous empêcher de vous ruer dessus et le faire tourner en boucle, na mais oh.

Note : Wallace Hartley était le chef d'orchestre de celui du Titanic, celui qui continua à jouer malgré le bateau qui troll un peu avec les icebergs au même instant.

Pour les fans de : Everytime I Die, Gallows, John Coffey, Ritual...
Autres albums du groupe : nope

vendredi 31 janvier 2014

Monde De Merde - 1st Demo (2013)

Pays : France
Genre : hardcore chaotique
Membres : Jean Guy Natural  (drums) ; Benyamin Metal Miaow (bass) ; Bender (guitar) ; Später (guitar) ; Lucette (vocals)
Site : bandcamp, facebook, label, label, label, label, label, label, label

Il n'est guère surprenant de retrouver un gars des Burning Heads jouer dans un groupe se nommant Monde De Merde, tant Le Grand Détournement fait partie intégrante de l'ADN du groupe culte de ponk/hardcore. Ce qui surprend en revanche c'est le déchaînement de violence de ce groupe. C'est bien simple : Monde De Merde apporte l'apocalypse.

En même temps, le groupe ne fait pas dans la demi-mesure, balançant ses gros riffs purement hardcore (celui qui tache, qui fait mal), tout en étant soutenus par une batterie aux passages purement metal et techniques. Oh, et, le principal : la très bonne idée d'avoir un chant féminin, chant crié comme c'est pas permis (tout en se permettant quelques jolis passage chant clair) et attaquant directement ton cerveau.

Chaque compos se veut comme une balle de revolver : destructrice, violente et laissant des traces partout autour de l'impact. Sauf que là où une seule balle suffit normalement, c'est carrément un chargeur complet que nous vide le groupe sur notre corps décidément trop frêle. Hardcore chaotique mon ami. F-Minus français pour moi. Et c'est franchement surpuissant.

Pour les fans de : F-Minus, Mon Autre Groupe, Dropdead, Converge...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 29 janvier 2014

The Brutal Deceiver - Go Die. One By One (2013)

Pays : France
Genre : hardcore/metal chaotique/deathcore
Membres : Damien (vocals) ; Pierrick (guitars) ; Julien (guitar, backing vocals) ; Quentin (bass, backing vocals) ; Amaury (drums)
Site : bandcamp, label, facebook

J'ai beau ne pas vouloir faire attention aux étiquettes et écouter un groupe sans à priori, il a quand même suffit que l'on me dise "Ouais, c'est cool The Brutal Deceiver, c'est chaotique, genre Code Orange Kids, tu vois ?" pour que cela biaise (ce n'est pas sale) mon écoute et influe dessus. Parce que le long de la première écoute je n'ai fait que me prendre le tête à le dire "Ouais mais non, c'est plus metal quand même." et me rendre compte que tout cela était vraiment inutile et que je ferai mieux de grave kiffer mon boule. Brtual/death/metal/chaotique/hardcore The Brutal Deceiver ? putain, on s'en fout ! c'est juste putain de bon !

Vas-y que je t'envoie du gros riff, de la rythmique lourde, du putain de bon groove et un chant crié à l'extrême, violent as fuck. Vas-y que c'est bien lourd avec sa grosse section rythmique qui tabasse bien. Vas-y que je te retourne le cerveau comme ça, hop, easy. Et vas-y qu'on en redemande ! pas de temps mort ou de mélo' inutile, juste de la violence chaotique, miam, grâce à du bon gros son violent.

Go Die. One By One est couillu, tripant, remuant (c'te groove) et tourne facilement en boucle, donnant une bonne grosse envie des familles de subir les assauts du groupe en live !

Pour les fans de : As We Draw, The Phantom Carriage, Nesseria, Emmure...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 22 janvier 2014

Norma Jean - Wrongdoers (2013)

Pays : USA
Genre : math-core/hardcore chaotique/power of djizusse
Membres : Cory Brandan (vocals) ; Chris Day (guitars) ; Jeff Hickey (guitars) ; Goose Holyoak (drums) ; John Finnegan (bass)
Site : groupe, label

Que d'aventures pour Norma Jean... déjà plus de 10 ans que le groupe prêche la parole de Djizousse par son hardcore torturé et barré ayant subi pas mal de modifications au fil du temps. 6e album avec ce Wrongdoers et le sentiment d'un groupe toujours plus fort et à part en terme de qualité face à la concurrence. C'est que depuis l'arrivée du très bon Cory au chant, le groupe n'a pas hésité à ajouter plus de "mélo" et rendre ses compos plus accessibles, tout en devenant étonnamment plus destructeur au passage. C'était même très réussi vu la réussite incontestable que furent les albums depuis, avec comme point d'orgue l'énorme "The Anti Mother" blindé de bonnes idées. Le précédent opus, "Meridional", était certes toujours réussi, mais perdait un peu de l'âme du groupe en se contentant d'être plus bourrin. Pas de quoi remettre en question le groupe mais se demander simplement s'il pouvait encore nous surprendre. Ca tombe bien, ce nouvel album ne le fait pas réellement mais nous rappelle pourquoi on aime autant ces ricains.

Dès la première piste, le groupe revient à ses amours des chansons longues et étalant leur ambiance, avec un "Hive Minds" qui monte en puissance, se voulant être une intro' parfaite pour balancer sans prévenir un "If You Got It At Five, You Got It At Fifty" absolument démentiel, probablement l'un des trucs les plus barrés et efficace sorti par le groupe depuis longtemps, avec ce riff de guitare lourd comme c'est pas permis et cette batterie qui semble hors de contrôle. Et, encore mieux, c'est le signe que l'album est définitivement parti, ne nous laissant plus échappatoire possible. On retrouve cette puissance et ce chaos sonore parfois éclairci par ce chant se faisant par moments plus clair (et toujours aussi bien foutu) et avec des mélos' et refrains qui te rentrent dans le crâne très rapidement.

Mieux, encore. Le groupe a la bonne idée de ne pas tomber dans le piège dans lequel il s'était enfermé avec "Meridional" et n'hésite pas à aérer ses compos, ajoutant un petit solo par-ci, un maelstrom de bruit par-là. On se retrouve ainsi avec de purs moments de rock à la "The Anti Mother" ("Wrongdoers", "Sword In Mouth, Fire Eyes" et son chant définitivement réussi) à la patate hardcore de forain ("The Potter Has No Hands" ou le monstre "The Lash Whistled Like A Singing Wind" d'une minute à peine). Pas de temps morts, pas de répis et ce sentiment que l'album se renouvelle constamment, avec comme point d'orgue le fameux morceau "putain de long" avec "Sun Dies, Blood Moon" et ses 14 minutes de plaisir, où les montées et nappes d'ambiances s'enchaînent, toujours avec cette facilité déconcertante...

Wrongdoers est donc une très bonne surprise qui se permet de rentrer direct dans le haut du panier de la déjà très remplie discographie du groupe et promet de bon gros moments de live avec ses passages destructeurs à souhait. Si vous aviez laissé le groupe de côté, c'est le moment d'y revenir, même si le chant clair pourra toujours en agacer quelques-uns. Tant pis pour eux.

Pour les fans de : The Chariot (forcément) ; Everytime I Die, Botch, Poison The Well...
Autres albums du groupe : Meridional, à venir...

lundi 20 janvier 2014

Kill Your Idols - No Gimmicks Needed (2000)

Pays : USA
Genre : hardcore/punk
Membres : Andy (vocals) ; Gary (guitar, vocals) ; Paul (bass) ; Brian (guitar) ; Raeph (drums)
Site : label, facebook

Kill Your Idols est culte. Et là je m'en fous que les gens ne soient pas d'accord avec moi, car dans mon petit cœur de groupie contrarié, on n'a rarement fait aussi efficace et puissant dans le style que ces ricains qui mettent tout le monde d'accord avec ce fabuleux No Gimmicks Needed. Déjà 13 ans (bientôt 14, purée...) qu'il est là, pratiquement autant de temps qu'il tourne en boucle chez moi et que je le connais sur le bout des doigts, limite de façon indécente. C'est que leur hardcore bien rapide et avec cette petite touche de fun et de mélo' typique de l'école Kid Dynamite et autres références est plus que terrible, à la limite du parfait équilibre. Ca gueule autant que ça te balance du riff qui tabasse, de la part pour slamer, bouger ton petit corps tout transpirant que de la mélo' que tu vas reprendre avec tout le monde dans le pit.

C'est putain de fédérateur, c'est sincère jusqu'au bout du médiateur, le chanteur kiff t'expliquer chacune des chansons dans le livret, d'ailleurs tu le lis avec beaucoup d'attention et tu hoches la tête pour approuver tout ce qu'il dit tant c'est intelligent. Tu relances encore une fois l'album. Une nouvelle fois tu te prends cette déflagration qui ne vieillira jamais. Kill Your Idols... franchement, les gens, comment avez-vous pu les oublier ? il ne faut jamais, voyons ! on répare cette erreur si c'est le cas, hop hop !

Pour les fans de : Kid Dynamite, 7 Seconds, Gorilla Biscuits, The Steal...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 4 janvier 2014

Real Deal - The Lion (2013)

Pays : France
Genre : hardcore groovy
Membres : Lucas S (guitar) ; Arnaud V (drums) ; Mathieu D (bass) ; Romain V (vocals)
Site : bandcamp, label, facebook

Encore un album où il m'a fallu pas mal d'écoute pour vraiment en retenir toute l'efficacité et la puissance. Encore un. Comme quoi, même en partant sans aucun à priori, j'ai du mal à me faire un avis sur le court terme. Bon, ce n'est pas vraiment un soucis, il est vrai, c'est même super bien quand on y pense, mais même... parfois je me dis que je loupe des choses à cause du manque d'écoute, ce qui est très con. Et quand je dis que je pars sans à priori, c'est exactement le cas avec Real Deal : album chopé au dealer local qui vient tout juste d'ouvrir (coucou De Bruit et d'Encre, je vais te dévaliser), juste par les avis éclairé du vendeur qui me dit "ouais, ça bouge et gueule bien, vraiment cool". Pas plus. L'album s'écoute une première fois dans la voiture. Ouais, c'est cool, mais ça bouge pas assez pour moi.

Retour à l'appart, nouvelle écoute. Je sens le groove mais c'est pas vraiment ma came, je trouve ça trop "mou". Hop, CD mis de côté. Plusieurs jours plus tard, le CD tourne en boucle dans la caisse, encore. Et il fait son petit effet le salaud mine de rien. Vous imaginez probablement facilement la suite... oui, The Lion est un bien bon album. Real Deal balance un hardcore ultra groovy, qui te fait facilement remuer les épaules et dandiner de la tête, avec une facilité déconcertante il faut bien l'avouer. Alors ça ne révolutionne rien, hein, pour moi ça reste même trop générique pour vraiment me marquer et ce n'est définitivement pas mon style quand j'y pense. Mais à petite dose (surtout qu'il s'agit d'un EP donc on évite l'indigestion), ça fait le taf easy et ça promet pas mal pour les lives qui doivent être sacrément puissant si le groupe arrive à balancer autant de groove que sur album (si si, j'insiste sur le groove, c'est important). Surtout que les mosh-part ont le bon goût de ne pas être trop longues ou trop cliché, que la prod' est bien PUISSANTE comme il faut et que les compos sont dans l'ensemble bien réussies. Un bon EP donc, qui encourage à voir ça en live et balancer un bon gros LP que j'espère plus personnel.

Ah, et pour les quelques uns qui se demandent : ouaip, on retrouve bien l'ancien chanteur de Nine Eleven, celui de l'époque du mythique "City Of Quartz" au chant (un des meilleurs frontman que j'ai pu voir d'ailleurs au passage), donc ça envoie forcément de la bonne grosse patate, même si je pense que le gars serait encore plus dingue dans du modern/hardcore prenant aux tripes. M'enfin ça, c'est purement personnel... comme d'hab', si vous kiffez le style, vous avez soit déjà sauté dessus (en faisant un petit two-step de circonstance) ou vous allez le faire, oh que oui.

Pour les fans de : Cruel Hand, Deflectime,Terror, This Is Hell...
Autres albums du groupe : à venir...

jeudi 2 janvier 2014

Kill For Peace - Logjam (2012)

Pays : France
Genre : hardcore la bagarre
Membres : Will (vocals) ; Beber (guitar/back vocals) ; Mimil (bass) ; Jerem (drums)
Site : label, bandcamp

Pour le début de l'année je pensais me chroniquer un bon petit album pépère, genre un truc de folk bien cool, pour tapoter gentiment du pied tout en ingurgitant une quantité indécente de médocs pour calmer la gueule de bois et faire digérer ces fabuleuses tartes au fromage et oignons. Mais cela aurait été, avouons le, extrêmement chiant. Alors qu'en plus, il trône devant mon clavier depuis plusieurs mois, tourne assez souvent sur la platine et il attendait impatiemment que je dise tout le bien que je pense de lui. Oui, c'est toi, grand fou de Logjam, dernier bébé des fous furieux de Kill For Peace, qui semblent bien parti pour devenir une bonne grosse référence du hardcore à tendance "gros bourrin". Ouaip.

Et puis même pas la peine d'en faire des tonnes. Le groupe n'en fait pas et t'expédie en moins de 17 minutes 11 gros pavés de hardcore vénère comme jamais, avec ce qu'il faut de gros son, d’accélération, de la mosh part pour te faire mouliner et un sentiment de bordel constant assez jubilatoire. Car là est la grande force du groupe pour moi : être imprévisible. Les mosh-part arrivent par surprise sans qu'on les voient à trouzemille kilomètres, ça joue à toute vitesse pour ensuite calmer un peu le jeu et te faire bouger le popotin, comme ça, et puis vas-y que ça gueule comme c'est pas permis, pfiouuu... dantesque. Sans déconner, je ne serai jamais un grand fan du style, mais quand c'est très bien joué comme ça et que c'est ultra expéditif, sans te laisser le temps de respirer et que ça t'arrache le crâne et que t'en redemande toujours plus... c'est que, ma bonne dame, c'est du très lourd. Je pourrai dire à tous les fans du style de se ruer dessus (surtout que la prod' fait grave honneur, lourde et puissante qu'elle est) mais je pense que c'est déjà fait. Si jamais vous cherchiez un achat à faire avec vos étrennes fraîchement acquises, hein... merci pour eux.

Pour les fans de : Confusion, Trash Talk, Donkey Punch, Cruel Hand, Terror...
Autres albums du groupe : Wiped Out, à venir...



jeudi 26 décembre 2013

Defeater - Letters Home (2013)

Pays : USA
Genre : hardcore/modern culte
Membres : Derek Archambault (vocals) ; Joe Longobardi (drums) ; Jay Maas (guitar) ; Mike Poulin (bass) ; Jake Woodruff (guitar)
Site : label, twitter

Ca y est. Troisième véritable album pour Defeater, après être directement rentré dans la légende avec ses précédents LP et son monstrueux EP qui à l'époque propulsait un groupe que l'on sentait bien au dessus de toute cette vague modern-hardcore qui commençait déjà à se noyer dans son propre océan de clichés. Et pourtant, étonnamment, si j'aime énormément Defeater, que j'ai hurlé de bonheur durant leurs concerts (tout en esquivant un nombre incalculable de pieds et culs de gens qui veulent sing along, c'est ça le hardcore mec t'as vu), je n'étais pas forcément impatient d'entendre leur tout nouveau bébé. Je savais que ce serait du costaud mais qu'il manquera toujours cette surprise, cet effet qui nous a tous mis sur le cul quand on découvrait "Travels". Donc bon, j'attends tranquilou que le CD traverse l'océan, qu'il arrive gentiment dans ma boîte au lettre (big up à toi facteur, des bisous et ton calendrier avec les chatons il est top) et j'écoute.

Bah merde. J'ai beau m'y attendre mais Defeater reste Defeater : un groupe au dessus. Très clairement. Que ce soit dans leur approche du concept album (ici les paroles sont des lettres envoyés par le père d'une famille américaine au 20e siècle durant ses heures les plus sombres, durant les guerres, toujours dans la continuité des anciens albums), dans leur musique qui mélange autant l'émotion à l'efficacité et cette voix toujours autant écorchée, Defeater prend toujours autant aux tripes et te dynamite le cerveau. Je disais que, comme l'indique son titre, Letters Home, les paroles de cet album sont littéralement des lettres fictives balancées directement dans notre oreille, la verve et l'énergie dingue de Derek qui répond toujours présent. Et à côté ça balance du gros riff, de la mélo' qui fait office de fil rouge, jusqu'à ce fameux riff, cette mélodie et ces paroles qui reviennent en guise de dernière chanson, en rapport direct avec la première piste "Bastards". L'histoire débute dans la violence et elle se termine dans la tristesse la plus sombre.

Peut-être moins impressionnant et marquant que le précédent Empty Days & Sleepless Nights, Letters Home reste un album unique où les américains semblent encore plus à l'aise que d'habitude, ne cherchant plus forcément à tout prix à mélanger leurs influences. Defeater joue du Defeater et on ne se plaindra pas, même si une prise de risque aurait été bienvenue. Mais tant que le groupe sera toujours au dessus, je pourrai m'en contenter, merci les gars, c'est cool. Par contre, le concept des lettres, c'est super joli dans le livret (une très bonne constante pour le groupe qui soigne tous ses aspects) mais par contre c'est putain d'illisible et pour lire les paroles j'ai perdu 5/10e à chaque œil. Rien que pour ça vous n'êtes pas l'album de l'année, hop, tant pis, c'est ballot hein ?

Pour les fans de : Modern Life Is War, Verse, Another Breath, Have Heart...
Autres albums du groupe : Travels, à venir...