mardi 30 octobre 2012

City Hunter - The Night Watch (2012)

Pays : France
Genre : Rock/Garage/Stoner
Membres : quatre hommes sentant bon la sueur et prêchant le rock'n'roll
Site : label, label, bandcamp

A la base, il y avait le groupe The Poseurs de Rouen. J'étais pas vraiment fan, trop garage, trop de cris aigus, pas mon truc. Et puis il y a maintenant City Hunter, sorte de "suite" à The Poseurs, qui joue un style que je ne connais pas tant que ça finalement : rock'n'roll/heavy avec des touches psychés, tu sens bien le côté rock, celui qu'on nomme stoner maintenant mais qui là retrouve ses origines les plus sombres. Ouais, une sorte de revival de ce que le rock peut proposer de viscéral. Peut-être que je me trompe complétement mais c'est un peu l'impression que j'ai en écoutant ce The Night Watch.

Du bon gros rock à l'ancienne, style que je ne maîtrise ni n'écoute à la base mais qui fait sacrément du bien. Les gars de City Hunter ne sont pas des débutants et ça s'entend. Pas de fioritures, ça va direct dans la bonne direction (y compris le chant qui évite d'aller trop loin dans le cris inutiles et ça, ça fait un bien fou) et tu te laisse prendre au jeu facilement, la tête remue toute seule et l'envie de t'installer avec un bon verre de whisky vient très vite. Les guitares graves, cette batterie maintenant le rythme pour parfois s'énerver mais jamais trop, ce chant posé bien en accord avec le reste... toujours cet esprit stoner super bien retranscrit, sombre et diaboliquement efficace.

Un premier EP qui confirme les bonnes impressions que j'avais du groupe avec sa première démo et ses prestations live énergiques et réussies. Ca m'a même donné envie de découvrir d'autres groupes du style c'est dire si ça marche... à noter la radio Bronson et le fanzine Le Prêche tenus par les membres de ce groupe de bien bonnes qualité également, de quoi continuer à évoluer dans le monde posé par The Night Watch. Il manque juste une version vinyle pour que le trip soit parfait.

Pour les fans de : The Stooges, Black Sabbath, Blue Cheer, Queens Of The Stone Age...
Autres albums du groupe : à venir...

dimanche 28 octobre 2012

Miss America - Dirty Kids (2011)

Pays : France
Genre : fast/hardcore/punk
Membres : Adrien (basse/chant) ; Quentin (guitare/chant) ; Thomas (batterie)
Site : label, label, bandcamp

Back to the 80's avec un détour très agréable aux 90's pour les très doués de Miss America. Dirty Kids est un pur concentré de punk/hardcore rapide, énervé, parfait pour te donner envie de sortir ta planche de skate et sauter partout dans ta baraque. Batterie et guitares pied au plancher, chant crié balançant ses lyrics à 100 à l'heure, tu te sens à l'aise, en terrain connu et tu kiffes. On est parfois à la limite du fast-core, on reprend en choeur "Kill Nazis Is Fun" ou "Juste de l'amitié" pour le trip de parler dans la langue de Steevy (et parler des bienfaits du port de la moustache).

14 pistes, moins de 25 minutes, le format est optimal on ne s'ennuie pas et on évite l'overdose. Pas de riffs ou structures complexes alacon, ça défouraille, ça déboîte et c'est un direct dans ta gueule, point. On remercie très fort avec des gros bisous les auteurs de cet album, on les félicite pour le superbe artwork (ainsi que l'ensemble de la pochette dans le même ton) et on leur fait un gros câlin bien fort pour le tube "Fuck Miss America" et sa piste cachée qui mélange "juste" Motörhead et The Ramones... et on pleure de ne pas pouvoir les voir en live car purée ça devait être sacrément cool.

Pour les fans de : Kill Your Idols, Good Clean Fun, Kid Dynamite, 7 Seconds...
Autres albums du groupe : nop



vendredi 26 octobre 2012

At Least We Try - Demo 2011 (2011)

Pays : Belgique
Genre : hardcore/chaotique
Membres : des gens qu'ils ont du talent
Site : bandcamp, label

Ca fait toujours un petit pincement au cœur quand je découvre un groupe qui me plaît bien alors qu'il a déjà splitté... At Least We Try joue dans la cour du hardcore sombre, violent et impose un son lourd, massif. Cette démo n'est pas une révolution, n'est pas un incontournable. Il y a cette voix un peu trop monotone, pas tant d'inspirations que ça avec des structures vues et revues... mais ça marche, je sens ce petit truc en plus qui fait que ça devait être sacrément classe en concert et bien pêchu. Manque de bol, je ne les ai jamais vu, les verrai jamais et il ne me reste que ce CD chopé gratos dans la distro' de I For Us Records... à écouter pour la curiosité.

Pour les fans de : Arkangel, Integrity, This Is Hell...
Autres albums du groupe : nop

mercredi 24 octobre 2012

Clinging To The Trees Of A Forest Fire - Omega Drunk On The Blood Of Alpha (2008)


Pays : USA
Genre : blakc-metal/doom/chaotique/grindcore
Membres : Zach Harlan (bass) ; John P. Damron (drums) ; Ethan (guitar/vocal)
Site : bandcamp

Ce qui choque le plus avec cet album, outre sa cover bien miam miam comme il faut, c'est la violence de l'objet. Surtout si l'on se penche sur ce qu'est devenu le groupe depuis. J'aurai l'occasion d'en reparler donc pour l'instant on se focalise sur le premier album de ce trio complétement fêlé d'américains ayant été un peu trop nourri à la musique extrême et ne connaissant pas le terme de mélodie. Juste la bagarre, le blast et le beuglement. Et les bougres ils le font bien.

Point de révolution ici, on tape dans le grindcore/death-metal qui tabasse et qui balance 10 pistes en 25 minutes, emballé c'est pesé. On en prend plein la tronche et j'avoue que mon premier contact avec Omega Drunk On The Blood Of Alpha fut sans vaseline, perforation direct des tympans et tête qui headbang toute seule. Et puis on s'accroche, on retourne l'album et on se rend compte de petites choses très sympas comme ces changements de rythmes discrets entre deux blast ininterrompus, ce petit riff de gratte posant une ambiance... si le guttural est présent tout le long (et foutrement viscéral), Clinging To The Trees Of A Forest Fire (CTTTOAF pour "raccourcir") apporte quelques petites touches ici et là, juste ce qu'il faut. C'est encore hésitant mais ce sera fondamental pour leurs prochains albums.

Si l'on n'est pas encore au niveau de leurs futurs albums, ce premier album se permet d'être un sacré morceau de musique extrême, ce fameux type d'albums qu'on s'écoute quand on veut se détruire un peu le cerveau à peu de frais. Très bon album à écouter pour voir l'évolution du groupe au fil du temps.

Pour les fans de : Nesseria, Converge, Rotten Sound, Anaal Nathrakh...
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 22 octobre 2012

The Playing Favorites - I Remember When I Was Pretty (2007)

Pays : USA
Genre : pop/punk/rock mélo
Membres : Tim Cullen (guitar, vocals, bass, keyboards, percussion) ; Marko Desantis (bass, vocals, guitar) ; Mick Flowers (drums, percussion) ; Luke Tierney (guitar, vocals, bass, keyboards) ; Joey Cape (guitar, vocals, keyboards, percussion)
Site : label, myspace

Quand je vois le nom "Joey Cape" écrit quelque part, je pousse des petits cris aigus, me roule par terre et relance la disco' de Lagwagon juste pour la joie d'entendre la voix du monsieur. Bon, j'exagère un poil mais il faut bien avouer que dans mon classement des chanteurs "trop beau trop fort", Jojo (comme je l'appelle dans mes rêves les plus sensuelles avec des peaux de bêtes et du cognac coulant le long de ma cuisse pour.. ahem, pardon) est dans le top 10. Oui, je suis un fan de base, donc aucune objectivité. Donc quand je tombe sur un nouveau side-project du monsieur, je convulse, j'achète et convulse jusqu'à l'arrivée du colis (oui, c'est très sportif mine de rien). La platine avale le CD.. ET DIANTRE, FICHTRE, NOM D'UNE PIPE EN BOIS MAIS C'EST PAS TONTON JOEY QUI CHANTE!?

Car oui, même s'il fait partie intégrante de The Playing Favorites, Joey Cape ne chante pas sur toutes les chansons, laissant sa place à Tim Mullen, un gars qu'il en a une belle voix il faut l'avouer. Petit riff de guitare, rythmique très pop/punk-rock... on se croirait sur un album de The All-American Rejects mais en mieux. Chant posé et guitares saturés, tout semble très classique. Il faut attendre la seconde piste pour entendre Joey Cape au chant et l'entendre chanter dans un registre très proche de Bad Astronaut. D'ailleurs, on retrouve quelques petites choses qui rappelle l'autre groupe mythique du gaillard comme ces effets sur la voix et des petites touches de claviers très discrète, tout en gardant une énergie et une efficacité punk/rock mélo. C'est du tout bon et l'album passe tout seul, surtout quand les deux se mettent à chanter en même temps... vraiment, c'est du bien bon ma bonne dame...

... mais ça laisse curieusement sur sa faim. Certes, le mélange pop/punk-rock mélo fait parfois penser à du Weezer au meilleur de sa forme, les mélodies sont bien foutues, c'est propre... mais ça manque cruellement de personnalité sur la longueur. On sent que les gars se sont fait plaisir mais n'ont pas trop osé tenter des choses et c'est dommage car le potentiel est là (surtout quand les deux superbes voix sont ensemble, ce serait intéressant d'entendre ça en acoustique). Reste au final un album très sympa, presque la version totalement pop et joyeuse de Bad Astronaut, parfait pour poser une ambiance à la cool chez soi mais pas non plus un indispensable car trop classique.

Pour les fans de : Bad Astronaut, Weezer, The Get Up Kids,
Autres albums du groupe : nop



samedi 20 octobre 2012

I Shot Cyrus - Complete Discography 1997-2001 (2001)

Pays : Brésil
Genre : crust/hardcore/thrash
Membres : en 2003 Kalota (vocals) ; Pedro (guitar) ; Tatiana (bass) ; Boka (drums)
Site : myspace

Album chopé dans la fameuse distro' de papa Emergence avec ses fameux conseils à base de références à tant de groupes que je ne connais pas, autant dire que le gaillard ne m'avais pas menti en me disant "ça tabasse pas mal tu vas voir". Ouais bah j'ai bien vu, surtout entendu et boudidiou, ça envoie grave la purée !

Crust/hardcore à la limite du fast-core voir même grindcore, engagé et enragé jusqu'au bout des ongles, les brésiliens de I Shot Cyrus ne laisse aucune place à l'hésitation : leur musique sera brutale et destructrice, un point c'est tout. On revient aux racines du hardcore violent, viscéral, on lui injectant une bonne dose de crust pour le rendre presque malsain mais diaboliquement bon et violent. La haine sortant du chant est presque palpable et la prod' vraiment pas dégueue fait qu'on écoute sans difficulté en s'en prenant plein la gueule.

Cette compilation retraçant une bonne partie de la disco' du groupe est un petit bijou dans le style, puissant as fuck et permettant à un public de découvrir un groupe qui a laissé une empreinte et beaucoup de sueur sur son passage. J'avoue que je connaissais pas ce groupe avant et je me dis que je ratais quelque chose d'assez surpuissant il faut l'avouer. Un must.

Pour les fans de : Vitamin X, Extreme Noise Terror, Punch, Coke Bust, Ghostlimb...
Autres albums du groupe : à venir...

jeudi 18 octobre 2012

Speedball - Songs Of Defeat (2011)

Pays : France
Genre : punk-rock/hardcore/mélo
Membres : Plume (chant) ; Dam (guitare) ; Matt (batterie) ; Moto (guitare) ; Mael (basse)
Site : myspace ; bandcamp

"OH PUTAIN, OH PUTAIN ! CA VA VITE, CA VA VITE ! ET LA MELO LA, OH PUTAIN !" c'est un peu la réaction que j'ai eu en écoutant la première fois ce nouvel EP des frenchies de Speedball, groupe parmi les plus rapides du style. Leur précédent EP Three Seconds m'avait déjà bien retourné grâce à ce hardcore/punk ultra fast et mélodique qui rappelle les plus belles heures de gloire de labels comme Epitaph ou Burning Heart Records. Là c'est la même mais en encore mieux, en encore plus rapide, plus de mélodies, plus de passages qui speed sa maman...

Comme si Kid Dynamite avait fait une overdose de caféine, Songs Of Defeat défile à toute berzingue dans tes oreilles, non sans les marquer de façon indélébile, comme ce sifflement après un concert trop bruyant mais sans le côté gênant. Pas le temps de poser des mélodies trop complexes, il faut que ça parte à toute vitesse, sans freiner et cet exercice est ici réalisé de façon assez magistrale il faut avouer. Il faut dire aussi que les gars se débrouillent 'achement bien techniquement et savent ne pas surcharger leurs chansons de gimmicks ou breaks inutiles. Il y a toujours un riff, une petite mélodie qui ressort de ce chaos de hardcore, notamment grâce au chant nickel à la fois puissant et mélo', purement typé hardcore.

En plus de porter le nom d'un jeu vidéo culte, Speedball se précise comme étant LE groupe du genre à suivre. Si tu as passé ton adolescence à retourner la disco' de Satanic Surfers ou No Fun At All, à mon avis il y a moyen que tu te fasses grave plaisir. Pour les autres aussi, hein, n'ayez point peur et laisser vous emporter par cette musique qui vous donnera direct envie de ressortir votre planche de skate pour aller stage diver comme un foufou à leurs concerts. A posséder, mais grave quoi, genre trop trop trop quoi.

Pour les fans de : No Trigger, Good Riddance, After The Fall, Satanic Surfers...
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mardi 16 octobre 2012

Krass-t - Le Jour Du Saigneur (2009)

Pays : France
Genre : grindcore/death-metal
Membres : Ju (hurlements) ; Stooph (batterie) ; Yannouch (guitare) ; Niko (basse)
Site : myspace ; facebook

Exemple parfait du groupe découvert en live, pris une bonne claque des familles avec l'achat du skeud après le show qui s'impose. Surtout qu'un bon groupe de grindcore pas caricatural et plein de bonnes intentions, c'est pas forcément facile à trouver. Et quand en plus tu apprends que ça vient de Lille, là te tu dis "respect". Cette phrase n'a aucun sens ? oui, c'est normal, c'est histoire de meubler et de faire croire que j'écris beaucoup (ce qui est très vil de ma part, je sais, et hop mine de rien je continue, oh dit donc j'ai la patate là).

Krass-t te balance donc un grindcore avec de forts accents de death-metal, dans le sens où ça ne blast pas toutes les trois secondes et que les changements de rythmiques sont nombreux, mais jamais trop, non non, juste ce qu'il faut, avec des chansons toujours au dessus des deux minutes. Forcément tu penses tout de suite à Napalm Death et c'est pas faux. Même si l'on n'atteint pas les mêmes sommets de brutalité (en même temps là je fais une comparaison un peu extrême), l'idée est là, celle de t'en mettre plein la tronche en beuglant à mort dans le micro et en balançant des compos carrés, incisives et violentes. Du grind', quoi.

Malgré une prod' vraiment à l'arrache (en même temps c'est du DIY, on ne peut pas leur en vouloir), l'idée est là et c'est vraiment en live que le groupe fait exploser toute la violence des chansons de cet album. Plus un flyer pour te préparer à leur futur concert et à un album avec la prod' et tout ce qu'il faut qu'autre chose, ce Le Jour du Saigneur est surtout là pour te rappeler d'aller les voir en live et enfin te faire comprendre que Krass-t, bah c'est de la bonne quand même.

Pour les fans de : Napalm Death, Nasum, Blockheads, Cannibal Corpse...
Autres albums du groupe : à venir...

dimanche 14 octobre 2012

Norma Jean - Meridional (2010)

Pays : USA
Genre : chaotique/hardcore/metal
Membres : Chris Day (guitar) ; Scotty Henry (guitar) ; Cory Brandan (vocals, guitar) ; Chris Raines (drums) ; Jake Schultz (bass)
Site : site, facebook

Cinquième album pour les brutaux de Norma Jean, ce Meridional se veut beaucoup plus direct, massif et violent que leur précédent (et excellent) The Anti-Mother. Cette fois le chant clair se veut beaucoup plus discret et c'est bien un mur de son qui nous attaque en pleine face, quitte à mettre de côté le temps d'un album la mélodie, comme si le chaos se devait d'être un exutoire après plusieurs albums qui ont affiné le style de Norma Jean, pour le rendre aussi unique et intéressant que nous le connaissons maintenant.

S'il n'en demeure pas moins un très bon album, Meridional sonne presque trop "parfait" dans le sens où chaque chanson propose son lot de moments forts ou mosh-part, avec ce petit côté math-core jamais trop loin et ce chant puissant et directement reconnaissable, mais sans ce petit "plus" que l'on pouvait trouver sur les précédents albums, sans cette fameuse chanson un peu à part qui fait qu'on y retourne sans hésitation, la touche replay bloquée sur la platine. N'en reste pas moins un album bourrin assumé et d'une efficacité à toute épreuve (notamment en live que j'imagine déjà dantesque), bien au dessus de la concurrence, presque sans difficulté, probablement plus simple d'accès "malheureusement", se décortiquant moins au fil des écoutes, mais qui fait très mal par là où il passe. Et c'est tout ce qu'on demande à un groupe qui a quand même fait beaucoup pour le hardcore chaotique. Et ça, il faudrait ne pas l'oublier, na mais oh.

Pour les fans de : The Chariot, Everytime I Die, Underoath, Dillinger Escape Plan...
Autres albums du groupe : Wrongdoers, à venir...



mercredi 10 octobre 2012

Funeral For A Friend - Welcome Home Armageddon (2011)

Pays : UK (Pays de Galles)
Genre : Emo-core
Membres : Richard Boucher ; Gavin Burrough ; Kris Combs-Roberts ; Matthew Davies ; Ryan Richards
Site : site, label

Faisant fi de toute mode, Funeral For A Friend semble être un groupe déconnecté, vivant encore au début des années 2000 quand le mouvement Emo-core "popisé" a explosé partout dans le monde (sauf en France bien entendu, quoique pour une fois on a été sauvé...). Alors que tout plein de groupes se vautrent dans leurs propres clichés autant musicaux qu’esthétiques (purée la mèche rebelle et le mascara sur des paroles de la mort et d'amour c'était quelque chose d'assez atroce), Funeral For A Friend fait partie de ces rares groupes qui ont su se démarquer tout en posant les bases d'un style presque mort né : grosses guitares, alternance chant crié/chant clair parfois ultra irritant, une mélodie de guitare qui vient rassurer le jeune pas encore apte à encaisser une musique trop brutale... sauf que les gallois le font bien. Enfin ça c'était à leurs débuts, car il faut avouer que leur avant dernier album "Memory And Humanity" était un bon gros pétard mouillé mou du genou et manquant de saveur. Je me dis que c'est fini ce genre de musique pour moi,  que je suis passé à autre chose depuis le lycée...

Et puis je trouve ce Welcome Home Armageddon en solde, perdu entre tout plein de CD d'artistes électro/rap français trop mauvais pour être cités. Hop, achat compulsif, ça fait toujours un CD acheté à bas prix à écouter après tout... et c'est plutôt une bonne surprise. Le groupe semble s'être injecté de la Red Bull direct par intraveineuses et revient à son Emo-core catchy-mais-pas-trop des débuts qui était si séduisant. C'est que ça fait 10 ans qu'ils existent maintenant mine de rien et ce cinquième album semble avoir été composé et enregistré naturellement, sans se prendre la tête. Et ça fait un bien fou de retrouver ces passages calmes/criés qui reste un cran au dessus de la concurrence qui a déjà jeté l'éponge depuis longtemps de toute façon (quand je vous dis que ce style est mort-né)...

Mieux, parfois on se surprend à remuer la tête grâce à ces mélodies efficaces et un tempo mine de rien pratiquement tout le temps dans le rouge. Au niveau du chant on est dans le sans faute, mais de ce côté on s'y attendait vu le passé du groupe...

Bon, il faut pas déconner non plus, ce n'est pas l'album de la décennie ni même l'album qui va me faire réécouter toute ma discothèque de l'époque. Autant certaines chansons sont excellentes, autant parfois le groupe tombe dans la mélo' facile et larmoyante, avec aussi cet impression que ça tourne en rond. Mais globalement, on est dans du très bon.

Au final, c'est juste un album terriblement bien foutu, entraînant et qui ne fait absolument pas tâche à côté de plein d'autres groupes récents contrairement à ce que l'on pourrait penser. Donc si vous n'aimez pas, je peux très bien comprendre, mais moi perso' j'ai ce petit côté nostalgique qui me fait accrocher... si vous aviez perdu de vue le groupe ça peut être une bonne raison d'y revenir.

Pour les fans de : A Day To Remember, Thursday, From Autumn To Ashes, Silverstein...
Autres albums du groupe :  à venir...



lundi 8 octobre 2012

The Great Divide - Tales Of Innocence And Experience (2012)

Pays : France
Genre : modern-hardcore
Membres : Sébastien Boyer (vocals) ; Antoine Pépin (guitars) ; Julien Benatar (guitars) ; Julien Taubregeas (drums & vocals) ; Fab (bass)
Site : facebook, label, bandcamp

Après une démo en 2011 qui n'augurait que du bon, The Great Divide sort enfin son premier album en cette belle année et se classe direct dans la catégorie des "groupes à suivre très fort oh que oui". Et oui je spoile ma chronique si je veux, na mais.

Voix hargneuse, batterie à la rythmique lourde, guitares mélos... on est en terrain connu et ça fait plaisir. Du bon modern-hardcore des familles, avec ce qu'il faut de mélo de grattes qui donne du corps à la chanson et les chœurs qui vont avec. En fait si on s'arrêtait là, ce serait presque un album du style de plus. Sauf que ce Tales Of Innoncence And Experience a la bonne idée de nous surprendre.

Dès la seconde piste, "Never Be The Same", un chant clair très à la Alexisonfire se fait entendre... et ça marche. Ca reste discret, bien intégré au reste et apporte ce petit quelque chose en plus qui te marque et te fait écouter en boucle la chanson. D'ailleurs impossible de ne pas penser au groupe canadien sur la très belle "Innocence", avec cette alternance des voix et cette rythmique plus calme, plus percutante, laissant la part belle à des riffs bien trouvés et poseur d'ambiances. Très bon point.

Il y a aussi de purs moments qui semblent tout droit venir d'un Carpathian en grande forme comme "Experience" ou un côté Comeback Kid avec "Leave Tomorrow" (et pas seulement parce qu'il y a Scott Wade en featuring)... bref, ça poutre bien comme il faut et on en redemande, le tout ayant sa propre personnalité, ce qui est vraiment pas mal du tout pour un premier album déjà de haut niveau qui ne pêche que par une faible durée... quand on aime on en veut toujours plus de toute façon... la preuve qu'en France aussi on sait faire du bon son, na mais oh.

Pour les fans de : Comeback Kid, Verse, Nine Eleven, Alexisonfire...
Autres albums du groupe : à venir...

vendredi 5 octobre 2012

Detached - Finding Time (2012)

Pays : Angleterre
Genre : Ska-punk
Membres : Josh Clark (drums) ; Rhys Mence (vocals & guitar) ; Owain Evans (guitar & vocals) ; Gethin Lock (bass & vocals) ; Gareth Talbot (trombone, clavier et vocals)
Site : facebook, bandcamp

Excellente surprise que ce Finding Time, commandé sur un coup de tête après avoir visionné un clip du groupe et leur appel aux précommandes. C'est que Detached, c'est de la bonne. Même de l'excellente, celle qui te fait décoller de bonheur et fait que t'y revient assez souvent juste pour le plaisir. Un ska/punk avec des cuivres rythmé, piochant autant dans le punk que dans le dub ou le reggae, proposant son lot de refrain ensoleillés et de compos qu'on imagine très vite ultra efficaces en live.

Sans tomber dans le côté "machine à tube pop/punk-rock avec cuivres" de groupes comme Reel Big Fish (que j'adore quand même, hein), Detached sait ralentir le tempo et varier les ambiances quand il le faut, repartir à toute vitesse pour mieux nous faire sautiller et éviter toute lassitude possible le long d'un album cohérent, efficace et réussi de bout en bout. Quelque chose me dit que les voir en live serait une très bonne idée... donc si tu kiffes le punk/rock mélo' et les cuivres qui vont bien le tout pour un résultat de qualité, vas y le jeune, fait toi plaisir et range ça à côté de la disco' de P.O. Box. C'est que du bonheur, promis.

Pour les fans de : Big D & The Kids Table, Three Feet Cats, P.O. Box, Chasing Long Beach...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 3 octobre 2012

I Was A Cosmonaut Hero - Self Titled (2012)

Pays : France
Genre : screamo/post-hardcore/poste-rock
Membres : des gars qu'ils sont bien
Site : site, bandcamp

Premier EP pour les Bisontins de I Was A Cosmonaut Hero, groupe jouant un screamo/post-harcore/rock au chant français. Ce qui marque outre le bel objet en lui-même (total DIY avec un joli logo de groupe) est la qualité des mélodies, lorgnant très nettement du côté du post/rock par moment. Si les chansons restent finalement dans un schéma classique de screamo avec passages calmes balayés par de fortes turbulences hardcore, le tout reste finalement assez posé, avec une rythmique jamais folle ni d'envolées de guitares exagérées. Le chant est plutôt réussi, tout en puissance, même si j'ai plus de mal durant les passages où le chanteur parle (mais ça c'est valable avec pratiquement tous les groupes du style, c'est purement personnel).

Un EP dans l'ensemble accrocheur, qui ne renouvellera pas le style mais qui propose des mélodies vraiment très jolies qui me font penser que l'on peut s'attendre à de bien belles surprises pour les futures sorties du groupe.

Pour les fans de : Amanda Woodward, Aussitôt Mort, Suis La Lune, Heaven In Her Arms...
Autres albums du groupe : nop