mercredi 23 octobre 2013

The Bronx - The Bronx (III) (2008)

Pays : USA
Genre : Hardcore'n roll
Membres : Matt Caughthran (vocals) ; Joby J. Ford (guitar, vocals) ; Ken Mochicoshi Horne (guitar, vocals) ; Brad Magers (bass, vocals) ; Jorma Vik (drums)
Site : groupe

Je pourrai en faire des tonnes pour vous dire tout le bien que je pense de ce troisième effort des ricains déjà culte de The Bronx. Déjà que la pochette est aussi intrigante que moche. Que le groupe prouve encore une fois qu'il est bien le patron dans son style, n'hésitant plus à incorporer toujours plus de rock pour rendre sa musique encore plus efficace, peut-être un poil moins abrasive qu'avant. Certes. Ou encore parler des performances toujours aussi bandantes de Matt Caughthran et de sa voix que je trouve comme l'une des plus efficace dans le style et qui te fout une patate monumentale durant tous les morceaux. Oh oui, je pourrai faire ça, même avouer que je trouve cet album malheureusement moins mythique que ses précédents.

Mais en fait tout ça c'est une grosse excuse pour pouvoir écouter "Knifeman" en boucle. Sérieux, j'ai rarement autant bloqué sur un titre en règle générale. Mais là on touche tellement au génie que je ne peux que vous forcer encourager à écouter cet album rien que pour cette chanson, qui se permets en plus d'être ultra conne au niveau de sa structure. C'est du pur The Bronx : de l'efficacité as fuck avec un riff qui boucle et avec une rythmique qui devient de plus en plus folle pour t'obliger à sauter partout. The Bronx III n'est pas le meilleur album du groupe mais ça reste toujours au-dessus de la moyenne des autres groupes du style donc on peut foncer dessus sans peur, promis il ne mord pas (trop) fort.

Pour les fans de : Gallows, The Ghost Of A Thousand, John Coffey, comme d'hab' des tonnes de groupes que je ne connais point malheureusement...
Autres albums du groupe : The Bronx (II) ; The Bronx (IV) ; à venir...



dimanche 20 octobre 2013

Tony Sly & Joey Cape - Acoustic Volume Two (2012)

Pays : USA
Genre : cover acoustic/folk/punk-rock mélo' legends
Membres : Tony Sly (R.I.P.) (No Use For A Name...) ; Joey Cape (Lagwagon, Bad Astronaut...)
Site : label

Ceux qui lisent de temps à autres mon autre blog, sorte de monstre gargantuesque prenant toujours plus de place au fil des années, sachent que mon style de musique favori est la folk/acoustique. Je peux vous jurer que ça fait toujours bizarre quand j'explique ça à quelqu'un qui m'a toujours connu en train d'écouter du power-violence/grindcore/hardcore d'Europe de l'Est tout en ingurgitant une quantité déraisonnable de metalcore/death-grind technique durant ma période du lycée. Mais non, rien n'y fait, je reste toujours autant amoureux de chansons calmes, d'une simple guitare sèche avec un type ou une fille qui me berce de sa voix. Je suis un grand sensible il ne faut pas croire... d'ailleurs quand j'ai appris que Tony Sly et Joey Cape allaient sortir un nouveau split acoustique avec des reprises de No Use For A Name et Lagwagon, forcément, j'ai poussé des petits cris et failli pleurer.

Après, quelques mois après la sortie de l'album, il y a bien eu quelques larmes. Par contre c'était pour tonton Tony qui nous a fait le sale coup de partir durant l'été 2012. Sans déconner, c'est bien la première fois que je bloque sur la mort d'un artiste car s'il n'avait pas été là avec No Use For A Name, je ne sais pas si j'écouterai tout ce que j'écoute et serait en train d'écrire ces lignes. Donc Tony, R.I.P, et j'espère que de là-haut tu te rends compte que tu nous manque à tous.

Mais assez d'introduction trop longue, place à la magie de deux monstres du punk-rock mélo'. Et c'est exactement comme on s'y attendait : de la reprise à la guitare sèche simple, efficace et avec cette petite touche de mélancolie propre aux deux song-writers éternels amis. D'un côté on retrouve la simplicité de Joey Cape ("I Must Be Hateful" et "Confession" tout en finesse, l'efficacité même en acoustique de "Know It All"...) et de l'autre l'ajout réussi d'instruments pour Tony Sly (même si le piano sur "Soulmate" est un poil trop accentué pour moi) pour des chansons plus rythmées, plus dansantes pour ce dernier, même si l'on retrouve des bien beaux moments avec "Under The Garden" ou "Pre-Medicated Murder" avec son instru' vraiment magnifique. C'est sans surprises certes mais c'est exécuté de façon quasi parfaite ("Black Box", "Chasing Rainbows"... que des tubes) donc on ne va pas s'en priver.

Et puis il y a les deux chansons originales, une par interprète. Si "Broken Record" de Joey Cape est sympa sans plus, on ne peut que bloquer sur "Liver Let Die" au titre presque ironique et avec ses paroles nous racontant la dernière chanson d'un artiste à la fin d'un concert... presque flippant mais tellement beau... et c'est moche de se dire qu'il s'agit du dernier morceau enregistré par cet homme qui est décidément parti trop tôt, surtout avec l'album se terminant sur des "One more song ! one more song !"...... un album indispensable pour les fans, une curiosité à écouter pour les fans du style. Si vous ne vous retrouvez dans aucune de ces deux catégories vous risquez de trouver ça chiant et mou, vous êtes prévenu.

Pour les fans de : Tony Sly, Joey Cape, No Use For A Name, Lagwagon...
Autres albums du groupe : à venir...





lundi 14 octobre 2013

Infest - The Next Will Be Yours (2013)

Pays : France
Genre : Power-violence/grindcore
Membres : Bard (vocals) ; Flow (Guitars) ; Pat (bass) ; Sbeu (drums)
Site : label, groupe

21 morceaux. Moins de 25 minutes. Comme à peu près toutes mes autres chroniques pour un album de power-violence/grindcore, pas la peine d'être très évasif ou d'en faire des tonnes : autant être aussi direct que l'album en lui-même.

Alors The Next Will Be Yours est le nouvel album de Infest, très sérieux prétendant au titre de meilleur groupe français dans le style. La prod' est parfaite, pleine de puissance avec ce petit côté "crade" très discret mais qui rappelle que l'on n'est pas en face non plus d'un album de pop, les compos sont violentes as fuck, ça te débouche les oreilles et crame le cerveau dès les premiers accords/cris. C'est exactement ce que j'attends d'un album du style. Et même que c'est au dessus de la moyenne. Hop, mangez-en, c'est du lourd.

Pour les fans de : Rotten Sound, Maruta, Sylvester Staline, Wormrot, Capitalist Casualties...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 12 octobre 2013

The Dillinger Escape Plan - One Of Us Is The Killer (2013)

Pays : USA
Genre : Math-core culte
Membres : Ben Weinman (guitars) ; Greg Puciato (vocals) ; Liam Wilson (bass) ; Billy Rymer (drums)
Site : groupe, label

Plus besoin de présenter The Dillinger Escape Plan. Et puis nul besoin non plus de vous dire que si vous aviez abandonné le groupe après la sortie de Miss Machine (déjà près de 10 ans mine de rien...), ce n'est toujours pas la peine de revenir. Tant pis pour vous, vous loupez ce qui est probablement l'un des groupes les plus talentueux et inventif de son époque de mon point de vue et qui se permet de sortir des albums, certes moins "hardcore" qu'à leurs débuts, mais toujours avec une longueur d'avance qui se chiffre en années-lumière face à la concurrence. Les ricains au line-up toujours différent n'ont plus rien à prouver et font ce qu'ils veulent, sortant ainsi leur 6e album (sans compter les EP, of course), One Of Us Is The Killer, comme ça, hop, après avoir teasé gentiment dessus et promis un album se rapprochant plus de "Miss Machine", album souvent considéré (à juste titre) comme pilier dans la disco' du groupe. Alors, c'est un Miss Machine bis ou pas ? oh diantre, que de suspens, ne le faisons pas plus durer, ce serait insoutenable.

En fait, encore plus que les précédents albums du groupe, je pense que ce One Of Us Is The Killer se doit de s'écouter et de se voir dans son intégralité. Parce que tenter de piocher une chanson parmi toutes est, certes, possible, mais ce serait vraiment retirer toute la puissance de l'album. Car la grosse force de ce nouvel album est de rester cohérent du début à la fin. C'est ce qui manquait au précédent opus, Option Paralysis, qui se perdait un peu en court de route. Là, c'est vraiment bluffant et je retrouve ce que j'aimais dans leurs précédents albums, ce sentiment de suivre un véritable fil conducteur qui se fait malmener par des chansons complétement barrées au niveau de leur structures et des trouzemilliards influences qui arrivent ici et là. Car encore plus que d'habitude, le groupe va prendre ici et là ce qu'il aime et tout mettre à sa propre sauce, histoire de foutre un bordel monstre.

Parce que, et là ce n'est pas du tout une surprise, c'est toujours aussi méchant et monstrueux, que ce soit au niveau de la technique, de la violence ou de la prod'. Chaque instrument, chaque effet, chaque cris ou chant clair, chaque nuance sont décelables. On s'en prend littéralement plein la gueule, on tente de comprendre ce qui nous arrive en plein dans les oreilles, en vain dès la première écoute. Et puis on s'accroche, on réécoute. Au début, vraiment, la première écoute fait penser à un album aussi foufou que "pop" par moments, avec ces chansons plus posées et ce chant clair vraiment réussi (Greg Puciato est clairement l'un des meilleurs dans son style et reste un chanteur hors-normes), donnant l'impression que le groupe s'est vraiment calmé... mais en fait c'est parce que je bloque sur ces chansons, certes réussies et vraiment bandantes, plus mélodieuses, oubliant qu'au passage le groupe s'est juste transformé en mode berserk et roue libre sur les autres morceaux, détruisant tout sur son passage. Et puis quand la bête devient incontrôlable, il y a toujours ce break, ce chant, cet effet improbable qui vient tout remettre en place avec génie. Ouais, du génie. C'est clairement ça.

C'est sur que si vous n'aviez jamais aimé le groupe ça ne changera pas. The Dillinger Escape Plan fait du Dillinger, en fait du très bon même avec cet album. Les premières écoutes font croire à un album "de plus" alors qu'en fin de compte One Of Us Is The Killer se place très rapidement dans le haut du panier de la discographie déjà bien remplie du groupe. "Prancer" qui sonne comme un best-of du groupe, "When I Lost My Bet" toujours sur la corde raide avec cette rythmique d'intro' vraiment folle, le titre éponyme qui rappelle les meilleurs moments de Miss Machine, "Paranoia Shields" qui rappelle que le chant clair c'est la vie, "Crossburner" et son ambiance pesante jusqu'au final bien lourd de "The Threat Posed By Nuclear Weapons"... en fait, en prenant ces morceaux séparément, j'ai du mal à retrouver toute la puissance qu'ils dégagent quand ils sont mis bout à bout. Comme je le disais, ça s'écoute d'une traite sinon rien. Le groupe ne se réinvente pas mais se bouge plus le cul que d'habitude pour pondre des riffs et des morceaux qui viennent percer le crâne à coups de massue pour s'y loger pendant longtemps, ce qui fait ultra plaisir vous l'avouerez. Et encore et toujours je reste ébahi devant autant de puissance et de maîtrise. Bluffant.

Pour les fans de : War From A Harlots Mouth, Meshuggah, Converge, Fantomas, The Rodeo Idiot Engine...
Autres albums du groupe : Calculating Infinity, Miss Machine, à venir...





mercredi 9 octobre 2013

Streetlight Manifesto - The Hands That Thieve (2013)

Pays : USA
Genre : ska/punk/all-star band
Membres : Chris Thatcher (drums) ; Jim Conti (tenor & alto sax, vocals) ; Mike Brown (bari & alto sax) ; Matt Stewart (trumpet) ; Nadav Nirenberg (trombone) ; Pete McCullough (bass, vocals) ; Tomas Kalnoky (vocals, guitar)
Site : groupe, label

C'est même pas drôle. Aucun suspens. Enfin si, quand même : après tout le bordel déchaîné par la sortie de l'album avec la bataille entre le groupe et son label, provoquant comme dommage collatéral l'avortement pur et simple du petit frère acoustique, ce nouvel album de Streetlight Manifesto était pas mal attendu, car on n'était même pas sur s'il allait pouvoir voir le jour tout court. Véritable troisième album après un (très bon) album de reprises, ce The Hands That Thieve (qui porte malheureusement bien son nom du coup) se pointe finalement sans véritablement surprendre : c'est du Streetlight Manifesto, c'est donc au-dessus de pratiquement toute la moyenne du genre ska/punk. C'en est presque marrant car avant même de l'écouter je savais que je n'allais pas être déçu. Tiens, vas-y même que je ne m'étonne même pas qu'il tourne en boucle depuis. Tout se perd ma bonne dame, y compris les surprises.

Mais au lieu de faire mon sale gosse toujours malheureux, il faut quand même rappeler de quoi on cause : un ska/punk où les cuivres peuvent pleinement s'exprimer (et la section cuivre est tellement dingue que ce serait un crime de s'en passer) avec cette aisance à mélanger tout plein d'influences vraiment diverses pour donner quelque chose de cohérent et toujours dansant, remuant. D'ailleurs, le morceau d'introduction, "The Three Of Us", est juste mémorable. Véritable démonstration de ce dont le groupe est capable, avec enchaînement de solos et moments de bravoures, sans déconner, ça envoie du lourd dès le départ. Et puis cet album se rapproche du premier album du groupe, Everything Goes Numb, avec cet aspect plus "intimiste", comme si les bruits de "fanfare" qui faisaient la grande force du second (et mémorable) album, Somewhere In The Between, qui lui n'hésitait pas à balancer tout cuivre en avant donnant un sentiment de puissance fou. Là, tout est plus contrôlé, semblant moins partir dans tous les sens. Au début ça surprend, on a presque l'impression que le groupe s'est (trop) calmé. Et puis je me rends compte que ce n'est qu'une impression, ouf, tout va bien.

Petit bijou du style qui ne dévoile toute sa beauté qu'au fil des écoutes, ce The Hands That Thieve est joué avec amour, avec une parfaite maîtrise et une solidité dont peu de groupes peuvent se vanter. C'est toujours aussi magnifique, ça te prend toujours autant aux tripes, le bassiste est toujours un fou furieux tout comme ces cuivres qui te restent en tête bien après avoir sorti le CD du lecteur. Et même si les chansons se veulent plus longue, j'en réclame toujours plus. Même pas surpris mais toujours pas assouvie le petit con...

Pour les fans de : Catch 22, Mad Caddies, Big D & The Kids Table, P.O. Box, The Mighty Mighty Bosstones...
Autres albums du groupe : Somewhere In The Between, à venir...

lundi 7 octobre 2013

The Bronx - The Bronx (IV) (2013)

Pays : USA
Genre : hardcore'n roll/ponk-rock
Membres : Matt Caughthran (vocals) ; Joby J. Ford (guitar, backups) ; Ken Mochikoshi Horne (guitar) ; Brad Magers (bass) ; Jorma Vik (drums, backups)
Site : groupe

A vrai dire, il serait bien facile de résumer le dernier album en date des tarés de The Bronx : la même chose depuis le début. Voir même qu'on pourrait leur reprocher de devenir plus "rock", plus "commercial" avec ce son qui paraît moins "hardcore", définitivement plus accès sur les gros riffs et le refrain qui te reste en tête que sur l’agressivité même. Ouais, ce serait rapide et même pas réducteur en plus.

Sauf que là on parle de The Bronx. Et The Bronx quatrième du nom reste un putain d'album du genre. De l'efficacité poussée à son paroxysme pour 5 gars qui n'ont plus rien à prouver et qui se font plaisir maintenant à devenir des bêtes de scène et balancer tubes sur tubes avec une facilité déconcertante. Le groove est énorme, les mélos' grave mortelle (car on parle le jeune ici) et toujours ce petit truc en plus : cette PUTAIN de voix. Tout ça te force à remuer la tête dans tous les sens et te laisser aller le temps de 12 titres qui forcent le respect (rien n'est à jeter, c'est dire). The Bronx n'invente rien mais le fait très bien et de toute façon, tu peux dire tout ce que tu veux sur eux, ils s'en foutent et feront toujours comme ils ont envie de faire. S'ils veulent pondre un album plus "facile d'accès" après des albums de mariachi (et putain que c'est bon), ils le font, car ils le veulent et le peuvent. Tu peux pas test, tu écoutes, tu kiffes, c'est comme ça, ne cherche pas à te prendre la tête.

Pour les fans de : Gallows, The Ghost Of A Thousand, John Coffey, tout plein de groupes que je ne connais pas...
Autres albums du groupe : The Bronx (II) ; The Bronx (III) ; à venir...