samedi 29 décembre 2012

The Loved Ones - Build & Burn (2008)

Pays : USA
Genre : pop/punk-rock mélo
Membres : Dave Hause (vocals, guitar) ; Dave Walsh (guitar) ; Christopher Gonzalez (bass) ; Mike Sneeringer (drums)
Site : label, myspace

Sorte de all-star band composé d'anciens ou membres de groupes comme Kid Dynamite, Paint It Black et autres monuments de la scène hardcore, The Loved Ones sort avec Build & Burn un deuxième album plutôt déstabilisant. Alors que leur précédent Keep Your Heart était un petit bijou de pop/punk rapide et mélo' sans concession et balancé presque comme ça, sans prévenir, pour notre bonheur, la cuvée 2008 de The Loved Ones divise.

D'un côté nous avons le droit à des pépites de pop/punk-rock avec cette aspect émotionnel qui fait immédiatement penser à du Hot Water Music ("Pretty Good Year" et "The Inquirer" en démarrage d'album tout simplement fabuleux) et d'autres chansons où le groupe semble se chercher, flirtant dangereusement avec la pop facile (un "Selfish Masquerade" trop mielleux pour être honnête ou "Brittle Heart" mou du genou) et franchement dispensable. C'est dommage car quand le groupe ne se pose pas de questions et "se contente" de balancer une mélo' efficace et la vitesse qui va avec, il explose tout sur son passage et se hisse au niveau des plus grands, notamment grâce à la voix toute en émotion de Dave Hause, digne des meilleurs.

En ajoutant des éléments très dispensables à leur compositions (un piano ici, un harmonica là, il y a même un accordéon), The Loved Ones perd en spontanéité et Build & Burn en fait les frais. Excepté la superbe "Louisiana" avec sa formidable montée en puissance, ces passages plus posés nuisent vraiment au rythme, même s'ils sont très jolis au demeurant. C'est juste que les autres chansons purement punk/rock mélo' sont tellement énormes... un bon album au final, même si on est forcément déçu quand on le compare à leur précédent.

Pour les fans de : Hot Water Music, The Draft, Alkaline Trio, Smoke Or Fire...
Autres albums du groupe : à venir...





jeudi 27 décembre 2012

Mad Caddies - Live From Toronto: Songs In The Key Of Eh (2004)

Pays : USA
Genre : ska/punk
Membres : Chuck Roberston (vocals) ; Sascha Lazor (guitar, backing vocals) ; Mark Iversen (bass) ; Brian Flenniken (drums) ; Keith Douglas (trompet, backing vocals) ; Ed Hernandez (trombone)
Site : label, groupe

Mad Caddies vole au dessus de la scène ska/punk mondiale, reste dans son petit monde sans trop se montrer ni trop en faire. Juste ce qu'il faut pour être culte. Et c'est proche de leurs 10 ans d'existence que ces gens bourrés de talent décident de sortir leur album live, sorte de best-of avant l'heure. Détail qui a son importance : même si le groupe sort ce live chez tonton Fat Wreck Records (label historique du groupe), il ne s'agit pas d'un "Live In A Dive" propre à Fat Wreck, c'est un dire un live sans retouche post-concert ni montage, du brut, tout enregistré en un seul concert et mis en boîte direct. Et c'est exactement ce qu'il faut pour un groupe comme Mad Caddies : de la spontanéité, laisser les petites improvisations, les solos de cuivre juste fous... on met le CD dans la platine et on passe un bon moment, comme si l'on y était grâce à la qualité sans faute de l'enregistrement.

Après une courte intro' "Macho Nachos" est balancé pour un public déjà conquis. L'auditeur encore hésitant pour le coup reste accroché et ne relâche pas son attention avant la fin, forcément avec le tube "All American Badass". Pendant près d'une heure on va revivre la discographie du groupe, de ses débuts purement ska/punk à un ska plus posé, avec quelques touches de reggae et plus de rock, de Duck And Cover et ses chansons aux cuivres déchaînés à Just One More avec ses passages plus jazzy avec aussi les délires "musique de pirate" de Rock The Plank. Il y a même des chansons des tout premiers albums, c'est dire s'il y a du choix. Un enchainement parfait de chansons que l'on reprend en chœur avec le public (l'énormissime et jubilatoire "Mary Melody", le medley "Days Away" avec du "Pop Corn" et du "The Bell Tower" dedans, un "Drinking For 11" tout en douceur, la cultissime "Last Breath"...) et qui sont un parfait point de départ pour qui veut découvrir ce groupe tellement à part dans la scène ska mondiale. Entre classe internationale et exécution magistrale, ce live prouve que Mad Caddies est bien ce groupe que l'on a un peu trop tendance à oublier alors qu'il nous offre la plupart des meilleures chansons du genre. Clairement un indispensable pour tout fan qui se respecte.

Pour les fans de : Big D & The Kids Table, Slapstick, Potshot, Three Feet Cats...
Autres albums du groupe : Just One More, à venir...



lundi 24 décembre 2012

Inside The Tourbus - ...Enfile Un T-Shirt AC/DC (2012)

Pays : France
Genre : crossover/hardcore/hard-rock débile avec des solos de beau gosse
Membres : Jordan (chant) ; Amaury (guitare et chœurs) ; JB (basse et chœurs) ; Guillaume (batterie et chœurs)
Site : facebook, bandcamp

PUTAIN, ENFIN ! ENFIN L'ALBUM ! non parce que ça fait je ne sais combien d'années qu'ils nous le promettent, nous disent "nooooon mais c'est bon, tout est enregistré, ça sort bientôt t'inquiète coco" tout en jouant toujours de nouvelles chansons en live. Ca devenait inquiétant pour le fan/groupie comme moi qui n'en pouvait clairement plus d'attendre. Et puis voilà que le bousin arrive en fin d'année, pile poil pour les fêtes (je suis sûr que cela fait partie de leur plan de domination du monde ça) et il est parfaitement comme je l'attendais : comme en live mais sur CD pour l'écouter même sous ta douche.

Décrire la musique d'Inside The Tourbus est toujours assez délicat. Du crossover qui a avalé une grosse dose d'hardcore à l'américaine avec des chœurs de stade et du hard-rock/heavy-metal pour les riffs de guitare bien lourds et les solos de folie. Oui, on en parle beaucoup des solos de gratte mais ceux de Inside The Tourbus sont vraiment dingues, arrivant comme ça et te mettant une quenelle au passage tant tu ne les attends pas de ce niveau (big up au guitariste de l'extrême). Le tout est supporté par un chant monocorde à la saturation totalement personnelle (et unique il faut dire) par le chanteur/gourou/grosse voix, le bassiste avec son bandana pour te montrer qu'ici ça déconne pas gros et le batteur qui peut autant t'enchaîner une rythmique bien groovy qu'un gros blast sans soucis. Tout ça pour un résultat final complétement barré où les paroles et compositions improbables s'enchaînent plus vite qu'enfiler une t-shirt (de Inside The Tourbus quand il y en aura un bordel).

"Nous on en a" ouvre les hostilités et déjà tu la sens la grosse prod', celle qui claque bien. Il y a toujours les chœurs où on a l'impression qu'ils sont cinquante à gueuler et des paroles de champion ("Ta copine est enceinte et toi tu t'engages dans l'armée" ou "Je veux faire un duo avec Shakira" qui sont autant de titres de chansons qui illustrent parfaitement les paroles) que tu reprends avec tes potes en dansant n'importe comment en live. C'est totalement débile mais c'est terriblement bien exécuté et plus technique que cela en a l'air, mettant sur la touche un nombre incalculable de "groupes parodie" incapables de sortir autres choses que deux accords de puissance. Là, avec ...Enfile un t-shirt AC/DC, Inside The Tourbus te prouve que tu peux faire le con tout en étant talentueux et foutrement bandant. Donc achetez leur album en masse, merci pour eux.

Pour les fans de : solos de bâtard, AC/DC, Blood For Blood...
Autres albums du groupe : Démo, à venir...



mercredi 19 décembre 2012

Rotten Sound - Cycles (2008)

Pays : Finlande
Genre : grindcore/death-metal
Membres : Sami Latva (drums) ; Mika Aalto (guitars) ; Kristian Toivainen (bass) ; Keijo Niinimaa (vocals)
Site : groupe, facebook

18 pistes pour près de 34 minutes de violence. Ouais, ça fait un bon résumé mais peut-être un peu trop générique pour un groupe de grindcore en fait, vu que c'est un peu ce qu'on recherche dans ce style de musique au final. Rotten Sound l'a compris avec Cycles, leur quatrième album, et s'acharne à vouloir nous détruire le cerveau à coups de riffs abrasifs et une batterie déchaînée. Pas de grugru ici, une voix gueularde sans artifices qui fait son taf et te retourne l'esprit le temps de l'album. Ca défile à toute vitesse, il n'y a que de rares moments où le groupe ralentit le tempo... en fait, il y a surtout ce son qui donne réellement l’impression d'écouter le groupe en live sans que ce soit moche. Du cradingue, oui, mais avec une production qui donne toute l'ampleur nécessaire aux finlandais pour nous anéantir. Oh, et inutile de vous rappeler qu'en live c'est monstrueux... donc vous êtes gentils, vous vous procurez Cycles et vous le faites tourner en boucle en même temps que vos cheveux longs, merci.

Pour les fans de : Nasum, Napalm Death, Carcass, Blockheads...
Autres albums du groupe : à venir...



lundi 17 décembre 2012

Aghast - Consumer (2006)

Pays : France
Genre : screamo/emo-core
Membres : Jerome, Damien, Tibo, Filip, Yann
Site : groupe, bandcamp

Oui, je sais, l'apparence ne compte pas normalement. Mais je me sens obligé par ma propre personne que de vous parler de l'artwork et de tout ce qui compose ce CD. Un livret qui cache à l'intérieur un autre livret, plus petit, où tout est écrit de façon désordonné, façon carnet de bord. Ici et la les paroles, entre deux des dessins, des photos, des illustrations en noir et blanc, ce type de noir et blanc qui semble provenir de vieilles feuilles jaunies. Plein de phrases, de propos philosophiques. Rien que la lecture de ce livret est un bonheur. Et puis il y a la musique bien entendu, la raison principale de pourquoi on se procure l'album.

Du pur screamo à la française si je voulais chroniquer ça à la va vite. Ca peut paraître cliché mais c'est un vrai gage de qualité selon moi. Pourtant Aghast mélange son screamo avec un peu de punk-rock (c'est subtil mais ça s'entend), l'éloignant juste ce qu'il faut des autres groupes du style. Et même si au final on retrouve le même "son", la même "pâte", ce Consumer a quand même des choses à faire valoir. Outre un chant qui alterne entre le français et l'anglais avec ce chanteur s'arrachant presque les cordes vocales, les guitares semblent déconnectées du reste, jouant de magnifiques mélodies toute en subtilité qui ne se dévoilent qu'au fil de plusieurs écoutes. D'ailleurs, pas de batterie martelée dans tous les sens ici. Juste ce qu'il faut, toujours. Ce qu'il faut pour installer une ambiance particulière et nous faire doucement voyager. Et nous latter un peu la gueule aussi au passage, hein, ça reste du screamo quand même.

Rien d'incroyablement nouveau ou autre avec ce Consumer, Aghast jouant finalement un style reconnaissable parmi tant d'autres. Il y a néanmoins ce petit côté punk-rock mélo en plus, qui s'entend surtout dans les rythmiques qui fait la différence, empêchant l'album d'être noyé sous la masse de ceux des nombreux autres groupes du style. Je regrette peut-être une durée le rapprochant plus d'un EP que d'un album mais il se dégage tellement de sincérité et la lecture des paroles est tellement passionnante (gros travail d'écriture) que je mets l'album en boucle sans s'en rendre compte. Pour les fans, encore et toujours.

Pour les fans de : Belle Epoque, Amanda Woodward, L'Homme Puma, Aussitôt Mort...
Autres albums du groupe : à venir...



samedi 15 décembre 2012

Nostromo - Ecce lex (2002)

Pays : Suisse
Genre : hardcore/metal/grindcore culte
Membres : Jaja (vocals) ; Jéjé (guitar) ; Lad (bass) ; Maik (batterie)
Site : myspace

On se remet dans le contexte. J'ai 16 ans, j'écoute déjà pas mal de punk/rock mélo et pense obtenir ma dose de violence avec Slipknot (oui, j'étais jeune et insouciant). Oh, parfois j'arrivais à choper quelques morceaux de Pig Destroyer mais vu qu'Internet ne m'était point encore disponible, il était bien difficile pour moi de découvrir des groupes. Et puis un pote me parle de Nostromo. Il me parle de "grindcore". Ca parle blast, chant violent, musique extrême... par chance, il y a un album de Nostromo dans le Virgin de Rouen (à la bonne époque où tu pouvais choper le catalogue de Overcome pour pratiquement rien : le dernier album en date,. Ecce Lex. Une pochette noire avec un mec pendu. Classique mais ça annonce bien la couleur. De retour à l'appart j'écoute. Ca tourne en boucle. Sans le savoir cet album allait changer ma vision de la musique. Ouais, rien que ça.

Album culte. Si vous dites les mots magiques "Nostromo" et "Ecce Lex" à n'importe quel fan de gros son de gens de goût vous allez voir des étoiles dans ses yeux. Avec un peu de chance il vous fera un gros bisou sur la fesse gauche et vous échangerez quelques bières en tentant de mimer les parties de batterie totalement folle de cet album hors-normes. C'est que Ecce Lex tabasse dans les règles de l'art, amenant un niveau de violence et de technicité hallucinant pour l'époque. Une prod' de dingue, un chant d'une violence inouïe, une guitare qui lance des riffs complétement fous, une batterie qui te martèle le crâne... tiens, prenez la piste de départ, "Rude Awekening". Un long bruit sourd se fait entendre, comme des acouphènes. Un son de batterie et de gratte arrive. Et puis tout explose. Littéralement. Le chant t'attaque, les guitares semblent acérées et tout ce beau monde est en mode rouleau compresseur. A la frontière du hardcore/metal et du grindcore, Nostromo est un monstre. Une bestiole te tabassant sans ménagement, avec des compos aux parties parfois complétement folles ("Still Born Prophet" et son riff de guitare qui semble sans fin, "Lab Of Their Will" et ses changements de rythmes fréquents, "Pull The Pin" purement grindcore...), parfois avec une tension permanente ("Sunset Motel" avec un final apocalyptique), quelques intermèdes pour le calme avant la tempête ("Turned Black" très jolie... si si) et une fin d'album avec une reprise de Blockheads, "Unwillingly And Slow", monstrueuse et son fameux son qui "augmente" à la fin... c'est presque indescriptible.

TOUT Ecce Lex est monument. En trouvant le juste milieu entre violence et parties techniques, avec ce chant typiquement hardcore et certaines parties qui rendraient fous des groupes de grindcore, les suisses ont bâti un album toujours d'actualité, référence absolue et parfois point de départ pour découvrir multitude de styles de musiques extrêmes. Et se prendre une baffe avec "Sunset Motel", ça n'a pas de prix, même dix ans après.

Pour les fans de : Kevorkia, Nasum, Blockheads, Knut, Mumakil, Deceit...
Autres albums du groupe : Hystron/Proteron, à venir...





mercredi 12 décembre 2012

Thrice - Anthology (2012)

Pays : USA
Genre : emo-core/post-hardcore de légende
Membres : Dustin Kensrue (vocals, guitar) ; Teppei Teranishi (guitar) ; Eddie Breckenridge (bass) ; Riley Breckenridge (drums)
Site : groupe, un article que j'ai écrit avec mes gros doigts

Groupe aussi influent que discret, Thrice reste et restera un groupe unique. Des débuts purement punk/hardcore avec forte influence emo-core pour devenir au fil d'albums toujours plus travaillés et magnifiques un groupe plus post/hardcore, teinté d'indie-rock d'une classe incroyable. Une évolution que ce double album live nous invite à (re)découvrir enregistré durant leur tournée d'adieu, les américains ayant décidé de se mettre en hiatus pour une durée indéterminée... oui, je pleure tous les matins depuis cette annonce donc c'est bon, on peut me taxer de fan de base je m'en fous. On ne touche pas à Thrice, un point c'est tout, prout. Et on ne touche pas à ce Anthology.

Chaque albums aura droit à sa ou ses chansons en live pour un groupe au sommet de son art, jouant avec une facilité déconcertante et toujours ce chant inimitable... le talent de ces gars n'est plus à prouver et c'est d'autant plus rageant de se rappeler à quel point ce groupe est toujours sous-estimé... tant pis pour ceux qui se refusent toujours à écouter, ils ratent des monuments comme "The Weight", "Red Sky", "Deadbolt", "The Messenger"... tout le live en fait, ouais. Une set-list qui flirte avec le best-of parfait du groupe, celui qu'on a finalement en version live entre ses mains et dans ses n'oreilles. Donc s'il vous plaît, si vous avez un minimum de goût et que découvrir de bons groupes vous intéresse, il n'est jamais trop tard. Et ce live peut constituer un très bon point de départ... son parfait, l'émotion présente à chaque accords et cris ou chants clair, pas de temps mort... merde, Thrice était vraiment parfait...
 
Pour les fans de : Thursday, Cave In, Funeral For A Friend, Alexisonfire, Boysetsfire...
Autres albums du groupe : Vheissu, Beggars, à venir...

lundi 10 décembre 2012

Straight To Your Face - From The Underground We Shall Rise (2007)

Pays : Danemark
Genre : hardcore/metal
Membres : Michel (dépannateur vocals) ; Deep (bass) ; Mattis (guitar) ; Malte (drums)
Site : facebook, myspace

Quand des vikings se mettent au gros hardcore/metal de lourdos, c'est forcément massif et rentre dedans, aucune chance d'en ressortir sans séquelles et son à fond. Même si je ne suis pas un grand fan de ce style de hardcore (beaucoup de trop de gimmicks à la con, des "REPRESENT !!" "HARDCORE !!" et des mosh-part que tu sens venir à des kilomètres, double pédales en mode automatique...) un album de ce style ne fait jamais de mal de temps en temps. Surtout que Straight To Your Face, outre un nom qui annonce bien la couleur, ne surjoue pas trop, n'abuse pas des plans de compos clichés (il n'y a quasiment pas de gros passages pour mosher comme un gros bâtard, bon point pour moi), les compos sont plutôt courtes et vite expédiées, la prod' est énorme (cette batterie... et ces guitares rouleau compresseur), c'est très bien exécuté... From The Underground We Shall Rise sera probablement un très bon album pour les fans. Perso' je me l'écoute juste quand il me faut un défouloir sans prise de tête et pour le coup il remplie parfaitement son rôle, faute d'être original ni une grosse surprise. Donc si tu veux réviser tes katas pour un prochain concerts beatdown, tu peux toujours t'en servir pour t'échauffer jeune foufou.

Pour les fans de : Terror, Hatebreed, Knuckledust, Rise And Fall...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 8 décembre 2012

Jesus Cröst - tOt (2008)

Pays : Hollande
Genre : crust/grindcore/power-violence
Membres : 13 (guitar, vocals) ; 10 (drums)
Site : myspace, label

Forcément, tu vois dans une distro' un album d'un groupe qui s'appelle Jesus Cröst. Forcément, tu le prends, tu ne réfléchies même pas, surtout si t'es déjà du genre à avoir un nombre incalculable de groupes avec des noms bien cons (Sylvester Staline, Cliteater et autres Joe Pesci...). Et ton dealer local te dis "Ah ouais ça déchire, du gros grind/crust qui déboîte bien, vas y prend, prend !". C'est acheté, c'est écouté le lendemain et le verdict est sans appel: ça tabasse. Sévère.

Une prod' pas dégueue (alors que dans le style c'est pas gagné...), des chansons qui atteignent rarement la minute... pfiou, ça défile à une vitesse... ça fait du bien par où ça passe, croyez moi. Une bonne dose de violence pure comme ça histoire de se mettre en forme pour la journée et rester zen au volant. 20 pistes pour 15 minutes de musique, vous vous doutez bien que je ne vais pas faire une description plus approfondie du sujet. Donc si vous aimez déjà le style vous pouvez vous ruer dessus, c'est de la bonne came. Oh et on fera un petit merci très poli au groupe de nous inclure un live de 13 minutes en une piste bonus, sûrement enregistré avec un Nokia 3310, complétement dispensable et venant à peine allonger le disque. C'est gentil, hein, mais il fallait pas, vraiment.

Pour les fans de : F.U.B.A.R., Sylvester Staline, Asshole Parade, Sectarian Violence...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 5 décembre 2012

Time To Burn - Starting Point (2005)

Pays : France
Genre : screamo/post-hardcore
Membres : Eddy (guitar, vocals) ; Chris (bass) ; Seb (guitar) ; Julien (drums)
Site : bandcamp, label, site

La grande force de la scène alternative française est sa partie screamo/post-hardcore. Le nombre de groupes de qualité dans ce style se bousculent presque avec des albums toujours plus viscéraux et entêtants pour mon plus grand bonheur de dépressif. Time To Burn ne déroge pas à la règle et signe avec Starting Point un très bon album. Screamo sombre, un chant uniquement crié, des guitares qui quand elles ne sont pas en train de sortir des petites mélos sont toutes en intensité, tout comme cette section rythmique toute en lourdeur, marquant presque comme une marche militaire la musique définitivement macabre des parisiens. Oh, on ne tombe pas dans la noirceur extrême ou autre mais suffisamment pour instaurer un climat, une ambiance particulière. Et ça, j'aime.

La tension ne descendra pas de tout le long, les cris et les instruments nous tenant en haleine presque sans difficultés. Si Time To Burn n'invente rien, peut paraître presque comme "un groupe de plus", ça ne l'empêche pas d'être efficace et de nous pondre une jolie pièce que l'on s'amuse à décortiquer au fil des écoutes. Et puis bon, quand on aime le screamo, on ne compte pas et on s'accroche à chaque nouvelles doses que l'on peut nous fournir. Surtout quand c'est de la bonne.

Pour les fans de : Plebian Grandstand, General Lee, Celeste, As We Draw...
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 3 décembre 2012

Defying Control - Stories Of Hope And Mayhem (2009)

Pays : Portugal
Genre : punk/hardcore mélo
Membres : Killer (bass and vocals) ; André Lopes da Silva (guitar and back up vocals) ; Francis (guitar and back up vocals) ; Pedro Simao (drums)
Site : groupe, soundcloud

C'est le genre de CD que tu chopes un peu au hasard dans une distro'. Tu trouves la pochette sympa quoique probablement dessinée par un collégien (je ne critique pas, je suis incapable de dessiner autre chose que des chibres de tailles variables) et on te la file pour un prix ridicule. Tu prends, tu te dis que ça fera toujours un album en plus à écouter et à rajouter à la collection. Tu écoutes, tu tapes du pied et dandine de la tête, tu trouves ça très bon. Tu décides donc d'écrire un article dessus et tu commences par dire "je" parce que tu en fais trop. Maintenant, hop, fais le ! je m'exécute et termine cette trop longue introduction limite schizophrène et enfin parler d'un album qu'il est sympa.

J'aime bien Defying Control. Même si le Phénix (ou autre oiseau, c'est vous qui voyez) de la pochette est atrocement moche, le CD dans le boîtier a heureusement beaucoup plus d’intérêts. Après une courte première piste d'intro' en rentre dans le vif du sujet avec un punk/rock speed, technique avec quelques solos et ce côté metal qui rappelle forcément Strung Out dès la première écoute. Ca envoie du gros son avec un chant mélo, la batterie devient vite folle et en mode mitraillette tout comme les guitares toujours énervées. C'est rapide tout en étant bien mélodique, c'est bien trouvé et c'est très bien exécuté. Bon, normalement à ce moment il faut sortir un "gg nextmap" mais ce serait trop simple.

Car malgré toutes ses réelles qualité, il y a un je ne sais quoi qui me bloque dans ce Stories Of Hope And Mayhem, qui m'empêche de l'écouter en boucle. En fait je pense que cet album manque cruellement de personnalité... les chansons s'enchaînent mais aucune n'est vraiment plus marquante que l'autre et les portugais se perdent très facilement dans l'océan de groupes du même style. On a l'impression d'avoir déjà écouté ce type d'album des centaines de fois et c'est dommage car tout est là, que ce soit la technicité que la qualité des compos. Tant pis... enfin pas non plus, hein, ça reste un bien bon album quand même, surtout quand on se dit qu'il s'agit du premier du groupe. Il n'est juste pas marquant... ce qui franchement est peut-être trop en demander. Pour les fans du style ça passe tout seul, promis.

Pour les fans de : Strung Out, A Wilhelm Scream, Strike Anywhere, Mute, Ignite...
Autres albums du groupe : à venir...

vendredi 30 novembre 2012

Three Feet Cats - Heed The Swarm (2007)

Pays : France/Suisse
Genre : Ska/reggae/dub/punk
Membres : Benjamin Farque (trombone) ; Clément Jaquier (saxophone) ; Arno Jaquier (bass & machines) ; Yoran Merrien (vocals & guitar) ; Richard Lledo (drums & percussions)
Site : label, myspace

La grande classe. C'est le mot qui ressort après l'écoute de ce Heed The Swarm. Alors qu'auparavant le groupe nous avait habitué à un ska/punk virevoltant (oui, ce mot est ridicule mais je vous prout), rapide et joyeux dans le plus pur style Potshot et Slapstick, voilà que Three Feet Cats joue un ska qui mélange du dub, du reggae et même du hip-hop. C'est limite si les racines punk n'ont pas disparu, c'est dire le changement. Et pourtant il faut bien avouer que ces gars sont bourrés de talent et savent parfaitement mélanger leurs influences et tenter de nombreuses choses pour pondre des compositions de haut niveau.

Ca démarre tout doucement d'ailleurs, avec un très joli violon et une rythmique totalement dub, reggae. Le chant arrive et il est mélodieux, clair et juste. On se croirait presque en train d'écouter les derniers Mad Caddies… et puis les compositions se déploient, dépassent très souvent les quatre minutes pour donner tout le temps aux musiciens de construire leurs morceaux, y incorporer ici et là un peu plus de cuivre, un peu plus de violon, plus de saturation… car même si je disais que le punk n'était plus très présent il n'a pas pour autant disparu et les passages rapides sont là pour nous le rappeler, tout comme le chant crié et des passages presque purement hardcore. Et puis le groupe ralentit le tempo, nous balance une chanson hip-hop très réussie… véritable carrefour d'influences, la musique de Three Feet Cats étonne, surprend et ne se laisse pas apprivoiser dès la première écoute. Il en faudra plusieurs pour accepter (ou pas) le changement de cap musical du groupe, beaucoup plus posé et mélodieux qu'avant.

Même s'il dure un poil trop longtemps et que certaines chansons s'étalent un peu trop sur la longueur, ce Heed The Swarm s'écoute tranquillement, le casque bien posé sur les oreilles et libère au fil des écoutes toutes ses qualités. Bien sûr j'aurai aimé un album speed, tout foufou comme à leurs débuts mais vu le niveau de Heed The Swarm, il serait vraiment stupide que de se tourner que vers le passé.

Pour les fans de : Mad Caddies, The Toasters, Big D & The Kids Table, P.O. Box...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 28 novembre 2012

This Is A Standoff - Be Disappointed (2009)

Pays : Canada
Genre : punk/mélo bonus technique +10
Membres : Graham Churchill (drums) ; Corey Tapp (bass) ; John Meloche (guitar) ; Steve Rawles (guitar, vocals)
Site : groupe, bandcamp

On le savait, on était prévenu, pas de surprises : This Is A Standoff est un monstre de punk/rock mélo' technique et faiseur de tubes que seuls des anciens de Belvedere sont capables de sortir le temps d'un album culte dès la sortie. Tiens, prenez Be Excited, leur précédent album : impeccable, rapide, fun et technique. Là, Be Disappointed. La même chose mais en mieux, en plus travaillé et en mode Super Saiyan. Toujours plus rapide, plus mélodique... plus mieux.

Il y a d'abord cette voix inimitable, chant clair maîtrisé avec ce qu'il faut d'émotion en plus, pas trop pour rester dans l'efficacité brut. Il y a ces guitares aux accords fous, avec des solos claqués sans forcer et autres changements de rythmes donnant une consistance dingue aux compos. Et cette batterie millimétrée, chirurgicale, au dessus d'un nombre incroyable de groupes du même style, supportant le tout et donnant une patate dingue à l'ensemble. On ne le dira jamais assez mais ces gars là sont (on été, hélas) la crème du genre, comme du A Wilhelm Scream mais en moins foufou, plus skate/punk dans l'esprit.

A peine plus de trente minutes, 13 pistes pour autant de gifles en pleine tronche avec un groupe au top de sa forme, sachant ne pas tomber dans la surenchère ni dans la copie bête et méchante des anciens groupes de ses membres. This Is A Standoff, tout comme cet album Be Disappointed, aura été un groupe beaucoup trop sous-estimé alors qu'il a juste pondu des albums parmi les meilleurs du style, de ceux qui vont passer le temps sans soucis et toujours rester frais et références d'un style beaucoup trop mis de côté alors qu'il a accompagné l'adolescence de nombre d'entre nous. Merci encore les gars.

Pour les fans de : Belvedere, BigWig, Bodyjar, A Wilhelm Scream...
Autres albums du groupe : Be Excited, à venir...



lundi 26 novembre 2012

Mörse - S/T (2012)

Pays : France
Genre : hardcore/post
Membres : cinq gens du Nord
Site : facebook, bandcamp, tumblr, label

J'étais passé à côté de cet EP de Mörse, groupe de Lille. Pourtant j'avais chopé le vinyle, l'avais écouté et tout dans les règles. Sauf que manque de pot, pouf, saperlipopette et boule de gomme il était pile poil tombé au moment où s’amassait chez moi de plus en plus de skeud et jeu à la con, le vouant à errer pendant un bon moment aux côtés des autres vinyles avec marqué en gros "A ECOUTER FEIGNASSE !". Pourtant il mérite vraiment qu'on parle de lui... allez, hop, je répare cette erreur.

Mörse (à ne pas confondre avec le groupe de Montpellier, Morse) joue un mélange de post/hardcore couillu, chant français, bien supporté par des guitares et le reste des instruments qui sait passer en mode rock'n'hardcore quand il le faut. Un mix un peu improbable entre Cancer Bats et Aussitôt Mort on va dire même si je suis décidément trop mauvais pour donner des étiquettes. M'enfin le principal est que vous compreniez que ça peut surprendre vu comme ça mais qu'à écouter, bah c'est 'achement sympa.

Même le chant français rend bien et s'accorde avec les mélo' des guitares, installant une ambiance plutôt sombre et pessimiste, surtout par ces paroles criées et les thèmes qu'elles abordent, dans un style purement screamo à la française et ça j'adore. Mais attention on reste quand même dans du hardcore, avec gros riffs et batterie énervée et les trois pistes de l'EP présentent plutôt bien les différentes facettes du groupe, avec un "Sous Terre" tout en tension avec son chant toujours sur la brèche, "Le Banissement" purement hardcore et rentre dedans et un "Pour qui préside l'effroi..." mélange des deux autres, avec gross riffs de guitare bien lourd en cadeau.

Oui, trois pistes c'est peu. Oui, l'EP est court. Mais c'est efficace et ça ne demande qu'à être vu en live avec si possible un nouvel album dans les mois qui viennent. Un groupe à suivre qui pourrait nous réserver de belles surprises dans l'avenir.

Pour les fans de : Aussitôt Mort, Trapt Them, Amanda Woodward, Cancer Bats...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 24 novembre 2012

The Dillinger Escape Plan - Miss Machine (2004)

Pays : USA
Genre : math-core
Membres : Benjamin Weinman (guitar) ; Brian Benoit (guitar) ; Chris Pennie (drums) ; Greg Puciato (vocals) ; Liam Wilson (bass)
Site : groupe, label

Deuxième véritable album des américains après un premier album devenu mythique (Calculating Infinity) et un split d'anthologie avec Mike Patton et gros changement de line-up (chose qui deviendra une habitude pour le groupe) avec au chant Greg Puciato, sosie de Vin Diesel à ses heures perdues. Après ce début de discographie sans faute et des prestations live déjà mythiques, le groupe se doit tout de même de confirmer surtout avec la venue d'un nouveau chanteur qui, on verra ça dans la suite, évolue dans un style totalement différent de l'ancien. Et autant dire que l'expérience avec le gominé Patton aura été une grande source d'inspiration pour le groupe et que Miss Machine va être un tournant décisif pour la musique du groupe...

Pourtant on se sent en terrain connu avec l'ouragan de violence "Panasonic Youth". Ca blast, ça joue des accords impossibles, ça part en sucette très vite et techniquement on se prend une bonne grosse rouste tout en restant totalement cohérent. Bim. Et ça s'enchaîne avec le reste de l'album où le groupe va encore plus faire exploser ses multiples influences (on va du free jazz en passant par le grindcore et l'electro sans forcer) en incluant toujours plus de rock et de mélodies à ses compos. "Sacrilège ! au bûcher bordel !" pourront crier certains mais à vrai dire c'est probablement le meilleur choix qu'a fait le groupe en plus de prendre un chanteur comme tonton Greg. Non parce que le bonhomme est quand même devenu le pilier central de The Dillinger Escape Plan pour le coup grâce à un chant tout en nuance.

Autant le gars il sait crier (et putain la puissance...) autant il sait également chanter juste et permettre au groupe des possibilités de composition juste impossible avant. Ca nous donne des bijoux comme "Phone Home" où les deux styles de chants s'entremêlent pour une chanson plus lente que d'habitude, la totalement décalée mais excellente "Unretrofied" qui semble sortir d'un album d'electro, le tube "Setting Fire To Sleeping Giant" où le groupe nous pond un morceau avec couplet/refrain (oui, ça surprend) efficace au possible... oh et entre deux vous aurez votre quota de violence, pas de soucis, "We Are The Storm", "Sunshine The Werewolf" et autres "Baby's First Coffin" restent du Dillinger, de la violence millimétrée, folle, où les instruments et la voix semblent possédés et incontrôlables, avec ce niveau de technique au dessus d'un paquet de groupes.

En injectant un peu plus de rock dans leur musique, en complexifiant toujours plus leurs compos (si si, c'est possible et je ne dirai jamais assez que ces gars sont des musiciens de génie) et en profitant d'un nouveau chant donnant une toute autre ampleur au groupe, The Dillinger Escape Plan signe avec Miss Machine un album fabuleux, diversifié tout en restant d'une violence et d'une puissance unique, se dévorant sans fin avec toujours des petites choses à découvrir. On pourrait même dire qu'il s'agit de leur album le plus abordable mais très franchement ça reste quand même le style de groupe que tu aimes ou déteste. Perso' je surkiffe grave mon boule.

Pour les fans de : The Rodeo Idiot Engine, Botch, Meshuggah, Converge, War From A Harlots Mouth...
Autres albums du groupe : Calculating Infinity, à venir...





mercredi 21 novembre 2012

Together - -Prologue- (2012)

Pays : Allemagne
Genre : modern/hardcore
Membres : 5 gars bourrés de talent mais trop méconnus
Site : groupe, bandcamp, label, facebook

Troublant que ce 7" de Together. Concept album autant dans la forme que dans le fond, avec deux chansons "Sincerely Yours" et "Black & Blue", chacune se partageant une piste du disque (avec un très bel artwork et en emballage de bon goût). Alors qu'avec leur précédent opus The Odyssey les allemands nous promettaient un modern hardcore tout en nuance de mélodies mais définitivement rentre dedans, voilà que leur musique sur ce disque fait beaucoup plus penser à La Dispute ou un Defeater ayant abusé de la mélodie plus que d'habitude. On est aux frontières de l'emo-core et du post/hardcore, c'est dire si ça surprend à la première écoute.

Mais Together a voulu tenter une autre approche de sa musique avec ce -Prologue- , album qui se veut unique, à part dans leur discographie pourtant encore maigre. Donc prenons le comme il est, comme un essai et voyons un peu ce qu'il a dans le ventre.

Tout doucement les guitares s'allument, comme un début de concert. La batterie démarre et les premiers arpèges se font entendre. Puis vient la voix avec son "My love !" crié avec un chant crié écorché, à vif. La chanson est lancée et le groupe prend son temps en mélangeant les riffs tout en restant sur le même fil rouge de départ. Rythmique tendue, paroles touchantes, l'ombre de La Dispute plane au dessus de leur musique même si l'on est dans quelque chose de plus intimiste, moins démonstratif. Tout s'enchaîne le plus simple du monde et on se laisse emporter par la chanson. Hop, presque 5 minutes et on doit déjà changer de face.

"Black & Blue" en face B. La même structure pour une autre mélodie. Ce chant toujours écorché et ces instruments qui la supportent sans jamais balancer un ouragan sonore, en restant presque en retrait. On reste aussi scotché, à l'écoute. On savoure. Encore près de cinq minutes et c'est déjà la fin... et ce fut bien bon. Technique présente, qualité des compos et de mélos, des paroles qu'on écoute et lit avec plaisir...

Et pourtant... étonnamment, je reste sur ma faim. Non pas à cause de la faible durée mais simplement par cette impression un peu bizarre que le groupe n'a pas donné tout son potentiel. Parfois à certain moments on se dit que le groupe pourrait se lâcher et nous sortir des envolés d'anthologie. Et pourtant non, Together reste presque trop sage. D'un autre côté ça me rassure, je me dis que le groupe peut nous réserver de bien belles choses pour l'avenir et qu'il faudra définitivement compter sur eux. En attendant j'écoute -Prologue- de temps à autre (ne pas en abuser car on tombe très vite dans l’écœurement), me demande ce que ça donnerait sur un album plus long et je rêve. Comme un gamin, certes, mais je veux entendre la suite de leurs aventures, oh que oui.

Pour les fans de : Defeater, Verse, La Dispute, Touché Amoré...
Autres albums du groupe : à venir...



lundi 19 novembre 2012

Uncommonmenfrommars - Easy Cure (2012)

Pays : France
Genre : punk/rock mélo
Membres : Motor Ed (guitar, vocals) ; Trint Eastwood (guitar, vocals) ; Big Jim (bass) ; Daff Lepard (batterie)
Site : bandcamp, label, label

Déjà le septième album pour les frenchies de Uncommonmenfrommars et un constat s'impose. En fait, je ne jamais vraiment compris pourquoi les gens ont crié au "grand retour" du groupe après un I Hate My Band ! certes expéditif et rafraichissant de spontanéité mais finalement du Unco. Bah ouais, ces gars là sont là depuis 1998 et n'ont cessé de tourner, sortir des albums et nous donner du plaisir. Pour moi ils n'ont jamais eu de retour ou autre bullshit, ils ont toujours été là avec des albums de qualité, point. Et même si je sais que je ne retrouverais pas un Noise Pollution bis, ce n'est pas grave, ça reste toujours au dessus de la moyenne, la preuve avec le petit dernier Easy Cure tout juste sorti.

Chant mélo alterné par les deux guitaristes, chansons rapides avec LA mélo' et le riff qui fait tout, basse et batterie supportant le tout avec brio... la recette Unco ne change pas dans le fond et c'est tant mieux. Il y a toujours ces chansons punk/rock mélo avec cette touche de pop/punk et même un poil d'emo/punk ("The Only Way To Make It Through The Day" en est un parfait exemple de punk/rock mélo' maîtrisé) même s'il n'oublie pas ses racines punk/hardcore avec les deux excellentes "Guess What?" et "Do You Believe?" qui s'enchaînent sans temps mort et accélèrent méchamment le tempo. En fait, Unco fait du Unco et ça lui réussie.

Pour tout dire, après les premières écoutes j'étais un peu sceptique : un bon album mais rien de foufou non plus. Les écoutes s'enchaînent, en boucle. Pas de changements. En fait je reste un con borné sur Noise Pollution et Vote For Me qui ont rempli mes années collèges et si je fais un minimum l'effort de me retirer ça de l'esprit (pas trop longtemps non plus, 'faut pas déconner) ce Easy Cure est un très bon album. Rien à jeter, un album fluide et rythmé du début à la fin, toujours cet esprit "Unco" inimitable et qui permet au groupe de nous sortir des bombes de punk mélo presque sans forcer et que j'imagine déjà énorme en live. Si quelqu'un découvre le groupe avec cet album il va tomber direct amoureux alors qu'un vieux fan comme moi va le prendre comme un autre album de plus à mettre dans leur disco' toujours impeccable. Comme quoi... je suis déjà un vieux con. Donc laissez lui une chance si vous êtes aussi un vieux fan, promis il vous le rendra bien.

Pour les fans de : NoFX, Descendents, Burning Heads, Uncommonmenfrommars...
Autres albums du groupe : Noise Pollution, à venir...





vendredi 16 novembre 2012

Haut&Court - La Vie (2012)

Pays : France
Genre : math-core/metal/grindcore
Membres : trois gars de l'Est de la France
Site : bandcamp

Tiens, en voilà une bien bonne surprise que ce La Vie de Haut&Court. Dès les premiers accords assassins tu es obligé de penser à du War From A Harlots Mouth avec ce même "son" de gratte, cette rugosité dans la voix et ce petit aspect math-core pas trop présent, juste ce qu'il faut pour apporter un peu de profondeur au chaos des frenchies. Grosse batterie bien rapide et lourde et chansons sombres à souhait, on n'est clairement pas là pour rigoler. Ca alterne entre le gros death/metal bien lourd avec quelques passages purement grindcore et toujours cette lourdeur dans le son qui fait son effet, surtout durant les (courts) passages où le groupe ralentit. Ca blast, ça gueule et ça joue bien, miam.

Pour un premier EP c'est quand même assez bluffant il faut bien l'avouer : entre la prod' impec' avec ce mix parfait entre son propre et crade, la technicité bien présente et la puissance dégagée, difficile de ne pas tout de suite adhérer. Même si personnellement je regrette peut-être un léger manque de folie et sa trop courte durée, La Vie ne souffre malheureusement que des comparaisons évidentes que l'on va faire avec les influences du groupe, l'empêchant encore d'avoir sa propre personnalité. Mais gageons que ça va changer avec le temps (en tout cas je croise très fort mes gros doigts) et quand ces gars là auront tout bien digéré et lâché la bête, à mon avis ça devrait faire mal... un groupe à suivre de près.

Pour les fans de : War From A Harlots Mouth, Tangaroa, Misery Index, Clinging To The Trees Of A Forest Fire...
Autres albums du groupe : nop



mercredi 14 novembre 2012

Betercore - Youthcrust Discography !! (2001)

Pays : Pays-Bas
Genre : crust/power-violence
Membres : des fous furieux
Site : nop

Pur concentré de violence, de vitesse et d’agressivité, la musique de Betercore est radicale, engagée et ne s'embête pas de la moindre fioriture. Pas besoin d'en dire beaucoup plus, ça envoie comme ça doit envoyer, tu te prends un uppercut dans la tronche et t'en redemande. En plus il y a toute la disco' sur un seul disque, je vois difficilement ce que je peux lui reprocher. Peut-être le fait que le CD, présenté sous la forme d'une simple pochette cartonnée, s'ouvre vers le haut et non sur le côté, ce qui est un signe d'anarchie un peu trop prononcé pour mon petit cœur d'enfant sage. Mais sinon, pfiouuu, la tuerie, foncez.

Pour les fans de : Vitamin X, Ghostlimb, Coke Bust, Ruined Families...
Autres albums du groupe : nop

lundi 12 novembre 2012

Less Than Jake - TV Ep (2010)

Pays : USA
Genre : Ska/punk
Membres : Chris Demakes (guitar/vocals) ; Vinnie Fiorello (drums) ; Roger Manganelli (bass/vocals) ; Buddy Schaub (trombone) ; Peter "JR" Wasilewski (Sax)
Site : groupe

Less Than Jake doit détenir le record de sorties d'albums. Si l'on comptabilise toutes les sorties sur les trouzemilliards de labels et autres démos, rééditions, singles et splits improbables (il y en a même un avec Megadeth c'est dire), les ricains ont sorti plus d'une centaine de disques. Ouais. Et parmi tout ce bordel se loge des petits albums bien concon comme il faut dont Greased (album de reprises de... Grease, ouais) et ce TV Ep qui comme son nom l'indique est entièrement fait de cover de génériques TV.

Alors autant être prévenu : à moins de fouiner sur le net et d'avoir vécu avec la TV américaine dans les années 80/90, certaines chansons vont paraître obscures. Autant on sautille devant les reprises des génériques de Malcom, Hungry Hippo (mais si, ce jeu de société tout fou avec des hippo qui mangent des billes), Scooby Doo, autant on découvre la pub des céréales Pac-Man, Kit-Kat, Mac Do et autres séries dont je suis incapable de vous donner les noms. On découvre pour le coup des génériques bien kitsh, typiquement dans l'esprit de l'époque. Ca surprend et puis on s'y fait très vite, le style des américains étant efficace comme il faut.

Et en fait, je me rend compte qu'il ne faut pas se poser plus de questions que ça. Il faut prendre l'objet tel qu'il est : un putain de gros délire par un groupe là depuis 20 ans déjà et qui peut se permettre de faire un EP comme ça, en toute facilité, hop, et te sortir des reprises ska comme on en raffole. Et ça fait un bien fou d'avoir ces musiques qui rappellent notre enfance avec cette voix unique, les cuivres qui signent leur grand retour dans le groupe (non parce que parfois on se demande où ils sont) et avoir dans la tête toute la journée le générique des Animaniacs. Ca mes enfants, c'est priceless. Un EP a toujours avoir sous le coude en cas de coup de mou.

Pour les fans de : Less Than Jake, Reel Big Fish, Goldfinger, Potshot...
Autres albums du groupe : Anthem, à venir...

vendredi 9 novembre 2012

Sna-Fu Grand Désordre Orchestre - Mighty Galvanizer (2010)

Pays : France
Genre : hardcore/rock/alternatif
Membres : Saint C. Mayhem (drums) ; Axl Otl (guitars) ; Bjorn Tückill (vocals) ; Thornaad Catapulta (guitars) ; Dr Robotkin (bass)
Site : groupe

La franchement il faut qu'on m'explique un truc... il y a un groupe en France qui surdéchire, qui explose ses influences et te balance une musique addictive, inventive, barrée et ce groupe est beaucoup trop méconnu... je ne comprends pas... car Sna-Fu a tout pour être une référence du style et surprend avec ce nouvel album bourré de qualité et bourré tout court (plus d'une heure de zik). Et quand j'en parle dans mon entourage c'est à peine si l'on connait... arf...

On prend Refused pour le mélange des styles et ce son si caractéristique (grosses envolées de guitares avec chant hargneux et aigu), on ajoute du At The Drive-In pour le côté expérimental et déstructuré des morceaux (y compris pour la voix qui s'en rapproche) et on laisse le talent faire le reste pour nous concocter des petit bijoux de punk/rock/hardcore/alternatif qui t'en mettent plein la tronche. Guitare branchées sur "gros son", chant énervé qui parfois sait se faire mélodique (et très réussi) avec une mention spéciale quand ça gueule en japonais, rythmique parfois folle mais toujours avec ce côté rock'n'roll... ça part parfois dans tous les sens mais ça reste toujours cohérent, avec aussi ces intermèdes étranges entre les chansons avec plein d'effets, de mélodies... autant dire que la première écoute est plutôt rude tant on s'en prend plein les oreilles et qu'il est difficile de digérer tout ça.

Et puis on écoute, réécoute, encore et encore, on accroche de plus en plus... et on savoure le tout comme il se doit. Techniquement très au point, le groupe montre tout son talent et surprend de bout en bout en incorporant un maximum d'idées. Alors certes parfois on tombe un peu dans l'overdose et il serait mentir que le disque aurait mérité à être plus court histoire d'être plus percutant... et virer cette intro' et cette outro vraiment en trop... mais franchement c'est passé sous silence tout le reste qui mérite amplement vos oreilles. Mighty Galvanizer ou l'album que tout le monde se doit de découvrir car ce groupe le mérite.

Pour les fans de : Refused, At The Drive-In, The Mars Volta, The Ghost Of A Thousand, Rentokiller...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 7 novembre 2012

Gallows - Gallows (2012)

Pays : Angleterre
Genre : hardcore/punk/rock
Membres : Wade McNeil (vocals) ; Laurent Barnard (guitar) ; Steph Carter (guitar) ; Stuart Gili-Ross (bass) ; Lee Baratt (drums)
Site : groupe

Probablement l'un des albums les plus attendu de 2012, le nouveau Gallows a la lourde tâche de rassurer et de montrer que oui, Gallows peut se passer de Frank Carter son ancien chanteur charismatique/timbré/fou/gueulard. Même si ses performances live laissaient à désirer, Frank incarnait parfaitement la folie que dégage ce groupe, les deux étant presque indissociables. Alors quand on apprend que le monsieur s'en va chanter l'amour pur, on flippe. On apprend que le guitariste Wade McNeil de Alexisonfire rejoint le groupe au chant, on se rassure. Un premier EP avec lui arrive en 2011, Death Is Birth... on re-flippe car, si le chant est puissant et va finalement bien avec le son des anglais, on a l'impression que le groupe se perd un peu en nous balançant un EP bourrin, sans véritable âme. Et puis vient donc Gallows...

Et difficile de se faire un avis tranché. D'un côté on va oublier tout le bullshit que j'ai écrit plus haut et avouer que le Wade, bah il se démerde super bien et assure comme une bête aussi bien en live que sur album. Ca change de style mais le son Gallows est toujours là. Et en même temps que je dis ça je réécoute encore l'album et est encore du mal à le voir comme un nouvel album de Gallows... oui, c'est paradoxal et je suis incapable de vous dire pourquoi. Enfin si, un peu quand même.

Car dès la première piste "Victim Culture" il y a un truc qui me bloque, comme si on avait juste calé la voix du nouveau chanteur avec le son de Gallows. C'est un peu le sentiment que l'on a quand on écoute Audioslave pour ceux qui se souviennent (voix de Soundgarden sur du Rage Against The Machine). Il n'y a pas cette impression que les deux se mélangent parfaitement, comme s'il fallait faire avec ce nouveau chant... et si je mets de côté les anciens albums de Gallows en le prenant pour ce qu'il est, il déchire tout. Les riffs de guitare bien rock sont toujours là, la batterie folle, les petites mélos bien senties... on est en terrain connu, pas de soucis et ça fait toujours mal ("Everybody Loves You (When You're Dead)" est déjà culte, "Last June" est taillée pour le live, "Cross Of Lorraine" et son riff final à pleurer...). En le prenant comme ça, ouais, je suis fan. Certes l'effet de surprise est passé mais Gallows reste toujours au dessus de pas mal d'autres groupes.

Alors que penser de ce Gallows ? du bien, définitivement. Même si il y aura toujours cette impression "on colle le chant sur la musique", on fait l'impasse dessus et on se passe en boucle l'album sans soucis, en espérant juste que le groupe continuera comme ça pour ses prochains albums tout en essayant d'intégrer toujours mieux leur nouveau chant ("Outsider Art" est le parfait exemple de ce que ça pourrait donner). Un bien bon album mes enfants.

Pour les fans de : The Ghost Of A Thousand, Ritual, Fights & Fires, Feed The Rhino...
Autres albums du groupe : Orchestra Of Wolves ,à venir...



lundi 5 novembre 2012

Feed The Rhino - Mr. Red Eye (2010)

Pays : Angleterre
Genre : Hardcore/punk/metal/rock
Membres : James (guitar) ; Chris (drums) ; Lee (vocals) ; Sam (guitar/vocals) ; Oz (bass)
Site : site, label, facebook

Hop, encore une claque live qui m'a donné envie de prendre d'assaut la disco' de ce fort sympathique groupe anglais, Feed The Rhino. En fait, si je dis sympathique c'est surtout par la gentillesse de ses membres car si on parle de leur son là ça cause hardcore'n'roll, gros son bien lourdos et l'alcool qui semble littéralement sortir des enceintes. Feed The Rhino c'est massif comme... un rhino, ouais, ça reste la meilleure image que j'ai d'eux. Et c'est pas ce très bon Mr. Red Eye qui va me faire mentir.

Les anglais ne perdent pas de temps et dès la première piste "The Butchers" on sait avec quoi on va être maltraité : gros riff de guitares, batterie toute en lourdeur, grosse basse rutilante et enveloppant tout le son pour tenir tête à un chant hargneux qui semble presque nous cracher à la figure ("The Caller Of The Town" en est le parfait exemple). On ne rigole pas, on tabasse, on se fait piétiner. Par un rhino, oui oui, en effet.

Mais ce n'est pas que ça non plus, le groupe se permettant également d'étaler quelques mélos bien senties histoire de varier un peu l'album (l'intro de "Sitting Ducks" ou la très belle "Empty Mirrors") et laissant place à un chant clair réussi et un peu de repos pour nos oreilles. De bien belles interludes histoire de renforcer encore plus les claques qu'on se prend le reste de l'album. C'est d'ailleurs le gros poing (olol) fort de Mr. Red Eye : la qualité des compos et ce petit côté mélodique jamais absent, toujours caché quelque part et faisant le job. Ca paraît bête comme ça mais ça change tout.

Album efficace aux compos réussies et variées, Mr. Red Eye est un excellent entraînement pour vos oreilles pour vous préparer à affronter le groupe en live. Car même s'ils peuvent me sortir le meilleur album du monde ce sera clairement sur scène que le groupe donne le meilleur de lui-même. Mais en attendant on s'écoute en boucle "Mr. Red Eye" ou encore "Diary Of Cards" car on a rarement fait aussi bon dans le genre depuis pas mal de temps.

Pour les fans de : The Ghost Of The Thousand, Ritual, Cancer Bats, Gallows, Crossing The Rubicon, Fights And Fires...
Autres albums du groupe : à venir...





jeudi 1 novembre 2012

The Chariot - One Wing (2012)

Pays : USA
Genre : Hardcore/Chaotique/Math-Core
Membres : Josh Scogin (vocals), Brandon Henderson (guitar, bass), Stephen Harrison (guitar, bass), David Kennedy (drums, percussion)
Site : facebook, label, groupe

Déjà le cinquième album pour The Chariot, groupe n'ayant cessé de repousser ses propres limites musicales que ce soit sur album que pendant des prestations lives où ses membres en mission pour Jesus semblent incontrôlables, semblent vivre leur musique, leurs pulsions. Au fil des albums la violence de leurs compos n'a fait que devenir de plus en plus viscérale, directe, sans compromis. Le groupe joue pour lui, n'a plus rien à prouver et ne semble déterminer qu'à nous détruire notre santé mentale et nos oreilles. Sauf que One Wing surprend...

Et un album de The Chariot qui surprend ce n'est vraiment pas commun. Oh, pas de changement radical, on reste dans un hardcore déstructuré, torturé avec une section instrumentale tentant de suivre un chant toujours à la limite de l'arrachage de cordes vocales, puisant dans les derniers retranchements de leurs possibilités physiques. Mais One Wing est différent... il se veut plus "abordable", moins bordélique, plus travaillé, moins de larsen (ce qui est la marque de fabrique du groupe quand même), moins cette impression de subir un déferlements de chansons sans temps mort... cette fois The Chariot expérimente, ralenti le tempo, se permet des effets dans les voix et les guitares, rajoute des sample, structure totalement son album pour que les noms des pistes forment un "Forget Not Your First Love Speak In Tongues And Cheek" aussi énigmatique que légitime : The Chariot ne fait rien comme les autres et nous le prouve une fois de plus.

Une chanson avec un chant féminin seul pour "Your", un passage de chanson tout droit sorti d'un western pour "First", piano et chant crié violent pour "Speak" pour faire le plein d'émotions, plein d'effets pour "Tongues" et un final en apothéose avec une musique accompagnant le fameux speech de Charlie Chaplin dans "Le Dictateur" pour "Cheek"... et au milieu un groupe ne lésinant pas sur la violence, du pur The Chariot. Etonnant... déstabilisant mais foutrement addictif. One Wing, de par son apparence (cet artwork, cette structure des morceaux) que par son contenu ("Forget" et "Love" assurent le quota "tarte dans ta gueule") est à part mais on ne l'imagine pas fait par un autre groupe que The Chariot. Il ne plaira pas à tous mais il a le mérite de relancer l'intérêt pour un groupe qui devient, mine de rien, une référence.

Pour les fans de : Norma Jean, Everytime I Die, United Nations, Converge, Kerouac...
Autres albums du groupe : Everything Is Alive, Everything Is Breathing, Nothing Is Dead And Nothing Is Bleeding, à venir...

mardi 30 octobre 2012

City Hunter - The Night Watch (2012)

Pays : France
Genre : Rock/Garage/Stoner
Membres : quatre hommes sentant bon la sueur et prêchant le rock'n'roll
Site : label, label, bandcamp

A la base, il y avait le groupe The Poseurs de Rouen. J'étais pas vraiment fan, trop garage, trop de cris aigus, pas mon truc. Et puis il y a maintenant City Hunter, sorte de "suite" à The Poseurs, qui joue un style que je ne connais pas tant que ça finalement : rock'n'roll/heavy avec des touches psychés, tu sens bien le côté rock, celui qu'on nomme stoner maintenant mais qui là retrouve ses origines les plus sombres. Ouais, une sorte de revival de ce que le rock peut proposer de viscéral. Peut-être que je me trompe complétement mais c'est un peu l'impression que j'ai en écoutant ce The Night Watch.

Du bon gros rock à l'ancienne, style que je ne maîtrise ni n'écoute à la base mais qui fait sacrément du bien. Les gars de City Hunter ne sont pas des débutants et ça s'entend. Pas de fioritures, ça va direct dans la bonne direction (y compris le chant qui évite d'aller trop loin dans le cris inutiles et ça, ça fait un bien fou) et tu te laisse prendre au jeu facilement, la tête remue toute seule et l'envie de t'installer avec un bon verre de whisky vient très vite. Les guitares graves, cette batterie maintenant le rythme pour parfois s'énerver mais jamais trop, ce chant posé bien en accord avec le reste... toujours cet esprit stoner super bien retranscrit, sombre et diaboliquement efficace.

Un premier EP qui confirme les bonnes impressions que j'avais du groupe avec sa première démo et ses prestations live énergiques et réussies. Ca m'a même donné envie de découvrir d'autres groupes du style c'est dire si ça marche... à noter la radio Bronson et le fanzine Le Prêche tenus par les membres de ce groupe de bien bonnes qualité également, de quoi continuer à évoluer dans le monde posé par The Night Watch. Il manque juste une version vinyle pour que le trip soit parfait.

Pour les fans de : The Stooges, Black Sabbath, Blue Cheer, Queens Of The Stone Age...
Autres albums du groupe : à venir...

dimanche 28 octobre 2012

Miss America - Dirty Kids (2011)

Pays : France
Genre : fast/hardcore/punk
Membres : Adrien (basse/chant) ; Quentin (guitare/chant) ; Thomas (batterie)
Site : label, label, bandcamp

Back to the 80's avec un détour très agréable aux 90's pour les très doués de Miss America. Dirty Kids est un pur concentré de punk/hardcore rapide, énervé, parfait pour te donner envie de sortir ta planche de skate et sauter partout dans ta baraque. Batterie et guitares pied au plancher, chant crié balançant ses lyrics à 100 à l'heure, tu te sens à l'aise, en terrain connu et tu kiffes. On est parfois à la limite du fast-core, on reprend en choeur "Kill Nazis Is Fun" ou "Juste de l'amitié" pour le trip de parler dans la langue de Steevy (et parler des bienfaits du port de la moustache).

14 pistes, moins de 25 minutes, le format est optimal on ne s'ennuie pas et on évite l'overdose. Pas de riffs ou structures complexes alacon, ça défouraille, ça déboîte et c'est un direct dans ta gueule, point. On remercie très fort avec des gros bisous les auteurs de cet album, on les félicite pour le superbe artwork (ainsi que l'ensemble de la pochette dans le même ton) et on leur fait un gros câlin bien fort pour le tube "Fuck Miss America" et sa piste cachée qui mélange "juste" Motörhead et The Ramones... et on pleure de ne pas pouvoir les voir en live car purée ça devait être sacrément cool.

Pour les fans de : Kill Your Idols, Good Clean Fun, Kid Dynamite, 7 Seconds...
Autres albums du groupe : nop



vendredi 26 octobre 2012

At Least We Try - Demo 2011 (2011)

Pays : Belgique
Genre : hardcore/chaotique
Membres : des gens qu'ils ont du talent
Site : bandcamp, label

Ca fait toujours un petit pincement au cœur quand je découvre un groupe qui me plaît bien alors qu'il a déjà splitté... At Least We Try joue dans la cour du hardcore sombre, violent et impose un son lourd, massif. Cette démo n'est pas une révolution, n'est pas un incontournable. Il y a cette voix un peu trop monotone, pas tant d'inspirations que ça avec des structures vues et revues... mais ça marche, je sens ce petit truc en plus qui fait que ça devait être sacrément classe en concert et bien pêchu. Manque de bol, je ne les ai jamais vu, les verrai jamais et il ne me reste que ce CD chopé gratos dans la distro' de I For Us Records... à écouter pour la curiosité.

Pour les fans de : Arkangel, Integrity, This Is Hell...
Autres albums du groupe : nop

mercredi 24 octobre 2012

Clinging To The Trees Of A Forest Fire - Omega Drunk On The Blood Of Alpha (2008)


Pays : USA
Genre : blakc-metal/doom/chaotique/grindcore
Membres : Zach Harlan (bass) ; John P. Damron (drums) ; Ethan (guitar/vocal)
Site : bandcamp

Ce qui choque le plus avec cet album, outre sa cover bien miam miam comme il faut, c'est la violence de l'objet. Surtout si l'on se penche sur ce qu'est devenu le groupe depuis. J'aurai l'occasion d'en reparler donc pour l'instant on se focalise sur le premier album de ce trio complétement fêlé d'américains ayant été un peu trop nourri à la musique extrême et ne connaissant pas le terme de mélodie. Juste la bagarre, le blast et le beuglement. Et les bougres ils le font bien.

Point de révolution ici, on tape dans le grindcore/death-metal qui tabasse et qui balance 10 pistes en 25 minutes, emballé c'est pesé. On en prend plein la tronche et j'avoue que mon premier contact avec Omega Drunk On The Blood Of Alpha fut sans vaseline, perforation direct des tympans et tête qui headbang toute seule. Et puis on s'accroche, on retourne l'album et on se rend compte de petites choses très sympas comme ces changements de rythmes discrets entre deux blast ininterrompus, ce petit riff de gratte posant une ambiance... si le guttural est présent tout le long (et foutrement viscéral), Clinging To The Trees Of A Forest Fire (CTTTOAF pour "raccourcir") apporte quelques petites touches ici et là, juste ce qu'il faut. C'est encore hésitant mais ce sera fondamental pour leurs prochains albums.

Si l'on n'est pas encore au niveau de leurs futurs albums, ce premier album se permet d'être un sacré morceau de musique extrême, ce fameux type d'albums qu'on s'écoute quand on veut se détruire un peu le cerveau à peu de frais. Très bon album à écouter pour voir l'évolution du groupe au fil du temps.

Pour les fans de : Nesseria, Converge, Rotten Sound, Anaal Nathrakh...
Autres albums du groupe : à venir...