jeudi 26 décembre 2013

Defeater - Letters Home (2013)

Pays : USA
Genre : hardcore/modern culte
Membres : Derek Archambault (vocals) ; Joe Longobardi (drums) ; Jay Maas (guitar) ; Mike Poulin (bass) ; Jake Woodruff (guitar)
Site : label, twitter

Ca y est. Troisième véritable album pour Defeater, après être directement rentré dans la légende avec ses précédents LP et son monstrueux EP qui à l'époque propulsait un groupe que l'on sentait bien au dessus de toute cette vague modern-hardcore qui commençait déjà à se noyer dans son propre océan de clichés. Et pourtant, étonnamment, si j'aime énormément Defeater, que j'ai hurlé de bonheur durant leurs concerts (tout en esquivant un nombre incalculable de pieds et culs de gens qui veulent sing along, c'est ça le hardcore mec t'as vu), je n'étais pas forcément impatient d'entendre leur tout nouveau bébé. Je savais que ce serait du costaud mais qu'il manquera toujours cette surprise, cet effet qui nous a tous mis sur le cul quand on découvrait "Travels". Donc bon, j'attends tranquilou que le CD traverse l'océan, qu'il arrive gentiment dans ma boîte au lettre (big up à toi facteur, des bisous et ton calendrier avec les chatons il est top) et j'écoute.

Bah merde. J'ai beau m'y attendre mais Defeater reste Defeater : un groupe au dessus. Très clairement. Que ce soit dans leur approche du concept album (ici les paroles sont des lettres envoyés par le père d'une famille américaine au 20e siècle durant ses heures les plus sombres, durant les guerres, toujours dans la continuité des anciens albums), dans leur musique qui mélange autant l'émotion à l'efficacité et cette voix toujours autant écorchée, Defeater prend toujours autant aux tripes et te dynamite le cerveau. Je disais que, comme l'indique son titre, Letters Home, les paroles de cet album sont littéralement des lettres fictives balancées directement dans notre oreille, la verve et l'énergie dingue de Derek qui répond toujours présent. Et à côté ça balance du gros riff, de la mélo' qui fait office de fil rouge, jusqu'à ce fameux riff, cette mélodie et ces paroles qui reviennent en guise de dernière chanson, en rapport direct avec la première piste "Bastards". L'histoire débute dans la violence et elle se termine dans la tristesse la plus sombre.

Peut-être moins impressionnant et marquant que le précédent Empty Days & Sleepless Nights, Letters Home reste un album unique où les américains semblent encore plus à l'aise que d'habitude, ne cherchant plus forcément à tout prix à mélanger leurs influences. Defeater joue du Defeater et on ne se plaindra pas, même si une prise de risque aurait été bienvenue. Mais tant que le groupe sera toujours au dessus, je pourrai m'en contenter, merci les gars, c'est cool. Par contre, le concept des lettres, c'est super joli dans le livret (une très bonne constante pour le groupe qui soigne tous ses aspects) mais par contre c'est putain d'illisible et pour lire les paroles j'ai perdu 5/10e à chaque œil. Rien que pour ça vous n'êtes pas l'album de l'année, hop, tant pis, c'est ballot hein ?

Pour les fans de : Modern Life Is War, Verse, Another Breath, Have Heart...
Autres albums du groupe : Travels, à venir...



dimanche 1 décembre 2013

Stray From The Path - Anonymous (2013)

Pays : USA
Genre : punk/hardcore/modern
Membres : Tom Williams (guitar) ; Andrew Dijorio (vocals) ; Dan Bourke (drums) ; Anthony Altamura (bass, vocals)
Site : facebook, label

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu beaucoup de mal avec ce Anonymous. Et pourtant, maintenant, je peux l'affirmer : c'est l'un des meilleurs album de l'année et cela prouve une fois encore que Stray From The Path est vraiment une future référence. C'est que ça fait déjà pas mal de temps qu'ils sont sur la route à enchaîner les dates et sortir des albums à la qualité toujours croissante. Et puis vient Anonymous... et je ne sais pas pourquoi mais la première écoute fut remplie d'amertume et d'incompréhension. Et même d'un bon gros "bah merde j'ai mis un album de Rage Against The Machine sans faire exprès ?" à certains moments, ce qui est assez perturbant vous en conviendrez. Pourquoi toutes ces pensées ? parce que les ricians ont décidé d'aller jusqu'au bout de leurs idées. Mais vraiment.

Fini les morceaux hardcore dépassant à peine les deux minutes remplis de rage et de cris qui faisaient, sur les premiers albums, passer le groupe pour un énième groupe de metalcore. Maintenant les compos s'étalent gentiment sur le temps, le groupe prenant son temps et n'hésitant à nous balancer du mid-tempo typique d'un beat de hip-hop. Ouais, alors que l'influence de ce style se faisait ressentir sur les anciens albums, là il est complétement incorporé aux compos et désarçonne pas mal au départ. Et vas-y que le chanteur balance un flow typé totalement rap sur des grosses guitares bien lourdes. J'aime bien les expérimentations mais là c'est limite la chanson d'intro' typique, celle qui introduit l'album "en douceur", avant que tout n'explose, qui s'étale. Où sont les passages ultra fast où ça gueule ? où est la guitare folle ? bref, cette première écoute est peu concluante.

Mais je me dis que ce n'est pas normal. Je suis forcément passé à côté de quelque chose... on parle du nouveau Stray From The Path quand même, quoi... je réécoute... ah ouais, cette chanson là est pas mal finalement... aaaaah et ce passage là aussi... hop, je mets le CD en boucle... putain, en fait ça tabasse vachement ce passage... roooooh et cette rythmique de gros bâtard... oui, j'étais passé à côté d'un putain de truc : LE PUTAIN DE GROOVE !

Parce que ce Anonymous a un groove que je qualifierai d'ULTRA MONSTRUEUX ! en rendant le tout plus lourd, plus lent, la musique des ricains est beaucoup plus dévastatrice, plus millimétrée, rendant chaque mosh-part et cassures comme l'équivalent d'un gros morceau de parpaing envoyé MACH 6 dans notre gueule, avec toujours quelques passages foufous que ne renierait pas Everytime I Die. La prod' accentue à mort les basses (si vous avez un bon équipement votre maison s'envole) et il y a toujours ce chant si caractéristiques, avec ces cris si particuliers qui foutent autant la rage. La rage... le groupe l'a, totalement, et ce ne sont pas les paroles engagées qui me feront dire le contraire.

Je parlais de Rage Against The Machine et ce n'est pas pour rien : il y a vraiment une ressemblance presque frappante entre le groupe mythique et certaines compos d'Anonymous. Tenez, "Badge & A Bullet" ou "Landmines", qui semblent presque être des cover (les riffs et passages sont presque des copier/coller). Au début j'en rigolais, il faut l'avouer... et puis les écoutes s'enchaînant je ne peux qu'admettre leur toute puissance et me rendre compté à quel point Stray From The Path s'est accaparé ce son si particulier.

Stray From The Path fait donc très mal avec un album taillé pour le live et les boomers, avec ce qu'il faut de passages qui vous donneront envie de taper partout. Si la première écoute semble décevante, accrochez-vous, sérieusement, on sent bien que les gars ont tout compris et nous livre une vraie leçon de ce que doit être un album ayant de la patate. Stray From The Path est déjà culte et j'ai hâte d'entendre la suite.

Pour les fans de : Comeback Kid, Everytime I Die, Rage Against The Machine, The Greenery...
Autres albums du groupe : Make Your Own History, à venir...



jeudi 28 novembre 2013

Hidden Face - Until The End (2012)

Pays : Suisse
Genre : Metalcore
Membres : Jonathan (vocals) ; Fidy (guitars) ; Yann (guitars) ; Loïc (bass) ; Romain (drums)
Site : facebook, bandcamp, label

Bah tiens, un bon EP de metal/hardcore/metalcore, pourquoi se plaindre ? autant en profiter, na ? surtout que pour le coup c'est pile poil dans les canons du style : chant complétement typé hardcore avec parfois quelques chœurs qui viennent apporter un peu de mélodie, de la technicité, une batterie en mode "double pédale automatique" et tout le bordel. Na, vraiment, c'est 'achement sympa à écouter, surtout que le format EP est finalement très bon pour ce type de musique vu qu'on échappe à l'overdose ou au sentiment de "trop en faire" que je retrouve trop souvent.

Donc ce Until The End est-il à écouter à tout prix ? si vous êtes fan du style, oui, assurément. Après, le souci que j'ai avec est qu'il est finalement "que" un bon album : Hidden Face est un groupe composé de gars qui ont indéniablement du talent, qui arrivent à te pondre de la compo' qui fait mouche dès la première écoute ("The Only Things" de haut niveau, "Until The End" qui tourne en boucle) et avec un côté technique pas dégueu' du tout. La prod' est bien classe, bien propre et puissante. Vraiment, rien à redire, hein. C'est juste que pour le moment il manque peut-être ce petit truc "en plus" qui ferait que j'y reviendrai plus souvent. Un "bon album de metalcore de plus" j'ai envie de dire, ce qui est un peu le soucis de ce style tant les albums se ressemblent tous.

M'enfin, c'est pour chipoter, hein, parce que ça reste de la bonne came et je n'en doute pas une seconde que sur un LP les gars vont proposer un bon gros truc à déguster sans fin. D'ailleurs mieux vaut en profiter en live, là où le groupe est vraiment balèze. A suivre donc, oh que oui.

Pour les fans de : Parkway Drive, Bridge To Solace, Evergreen Terrace, August Burns Red...
Autres albums du groupe : nop



mardi 26 novembre 2013

The Helltons - Nowhere On The Map (2012)

Pays : France
Genre : pop/punk de qualitay
Membres : Clém (bass, vocals) ; Got (drums) ; Nick (vocals, guitar) ; Tom (guitar)
Site : label, label, label, facebook, bandcamp

"One, two, one two three four !" scandé en début d'album en même temps que la batterie qui se met direct en mode pilote automatique, petit riff de gratte simple et rapide, chant mélo'... ouaip, on est bien dans du pop/punk des familles, ni plus, ni moins, mais, heureusement, avec du plus quand même, parce que bordel, on parle de The Helltons là les enfants ! rien de moins qu'une très bonne surprise dans le style qui, avec son second album Nowhere On The Map, vient tranquillou s'installer définitivement dans ta collection de CD à posséder et écouter avec amour.

Parce que si le groupe n'invente vraiment rien, il le fait de très bonne manière : et vas-y que je t'envoie tube sur tube, que ce soit l'entêtant "Socially Retarded" avec son refrain qui reste looonnnnnngtemps dans le crâne, "Why Don't I Go Home" aussi bref qu'efficace, "Locked House" qui est le parfait exemple de ce que le groupe peut faire de mieux, "I Only Asked You On A Date Because You Were Wearing A The Ergs! Shirt" qui se résume très bien à son titre... c'est fun, c'est rapide, c'est frais, c'est sans prise de tête et ça passe tout seul sur la platine, même si cela est malheureusement toujours trop court (bah ouais, je suis jamais content de toute façon).

C'est du pur pop/punk, ça joue vite, c'est mélo' à souhait et ça n'a pas d'autres vocations que de te faire remuer sur place, dandiner la tête gentiment en rythme et te mettre du soleil en pleine tronche quand tu t'écoutes ça sur le trajet du taf. Les frenchies ont tout compris au principe "tiens si on mettait un riff et une mélo' ultra cool histoire de faire des putains de chansons" et nous prouve tout le long de l'album tout le bien que l'on peut penser d'eux.

Je m'en veux d'avoir mis autant de temps à chroniquer cet album, surtout que ça fait déjà, pfffiouuuu, des mois qu'il tourne en boucle sur l'ordi, donc son côté addictif est plus que vérifié, foncez tas de sales jeunes. Et allez voir The Helltons en live, ça vaut le coup, promis, dévalisez leur merch' et poussez les à sortir un nouvel album parce que là je suis en manque. Hop, d'ailleurs je relance le disque.

Pour les fans de : The Descendents, All, Sons Of Buddha, The Shocks...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 20 novembre 2013

Rainmaker - Alienation (2013)

Pays : Suède
Genre : screamo/post-hardcore
Membres : des gens qu'ils sont biens et beaux, avec un français au chant
Site : tumblr, facebook, bandcamp

"Je ne sais plus quoi faire... j'erre tel une masse sans âme, vidée de tout espoir et ressassant sans cesse les mêmes pensées, les mêmes peurs, les mêmes douleurs... le peu de ce qu'il me restait d'encore vivant m'a été aspiré, mon esprit ayant été pris dans un tourbillon émotionnel sans que je ne m'y attende. Sans que je ne puisse rien faire. Sans que je daigne me plaindre... car je ne me plaignais pas. Je ne souffrait pas... j'étais très calme finalement si l'on me voyait de l'extérieur... alors que de l'intérieur tout devenait fou : un véritable feu d'artifice macabre d'excitation et de remise en question, totalement envoûté que j'étais et cloué sur place, ne pouvant pas bouger... juste profiter... et presque pleurer..."

Ca faisait longtemps que je n'avais pas bloqué sur un album de ce style. Rainmaker a tout compris à ce que devait être la musique : un moyen de véhiculé des émotions et une sincérité de tous les instants tout en restant dans le domaine de l'humain, ne pas tenter d'être plus gros que ce que l'on ne peut être.

Ce Alienation pourrait être résumé comme étant une synthèse parfaite de toute la scène post-hardcore/screamo de ces deux dernières décennies mais ce serait aussi ne pas mettre en avant la personnalité propre de la musique des suédois. Avalanche d'émotions, de montées épiques, faisant accélérer le rythme cardiaque à chaque cris de douleur... tout n'est que prétexte à nous aspirer pour encore mieux nous embarquer et nous envoyer dans un monde dont on ne ressort pas indemne. Tout est millimétré, exécuté à la perfection et je ne trouve rien à redire, me voilà bien embêté... mais pas grave, ça ne m'empêche pas de me prendre l'une des plus grosses claques de ces dernières années.

Rainmaker est déjà grand. Alienation est déjà culte.

Pour les fans de : Daïtro, Amanda Woodward, Envy, Aussitôt Mort, Belle Epoque...
Autres albums du groupe : à venir...

mardi 5 novembre 2013

This Life - Lies About The Truth (2013)

Pays : France
Genre : modern hardcore/punk
Membres : 5 gars de Toulouse
Site : label, label, label, groupe, bandcamp

C'est... étonnant. Alors que le modern hardcore a littéralement explosé outre Atlantique et même si cela s'est bien calmé depuis, en France tout est resté relativement calme, comme si on n'osait pas. Alors certes, oh que oui même je dirai en fermant fort les yeux avec les larmes qui coulent et le poing levé : il y a de bien bons groupes quand même. Si l'on peut citer Nine Eleven (même si le groupe vogue plutôt vers son style propre à lui-même désormais), The Great Divide ou Fire At Will et tout plein d'autres groupes plus confidentiels que je ne connais malheureusement pas, il est tout de même fâcheux de ne pas profiter plus de ça de ce style dans des concerts digne de ce nom. Et puis on me présente This Life, combo venant tout droit de Toulouse et voulant faire bouger un peu les choses. Ca fait plaisir. Même très plaisir.

Pas de grosses surprises : on tape ici dans le hardcore/modern des familles, avec chant aussi hargneux que proposant un petit truc en plus d'émotions, des mélos' efficaces intercalées entre des riffs bien lourds et ce qu'il faut pour sauter partout, pas de doute, on sait où l'on met nos oreilles. Et il faut même l'avouer qu'on prend un certain plaisir à écouter tout ce joyeux bordel, avec quelques passages bien sentis ("Back In White" et son groove qui fait du bien, "Who Order Who" et son refrain bien amené, "Highway To Nowhere" efficace as fuck...), même si la fin arrive un poil trop rapidement et que "Celebrity's Bell" ne fait pas vraiment "morceau de fin d'album" (ça s'arrête trop brutalement je trouve, m'enfin je chipote). C'est pas forcément ultra nouveau ni novateur mais c'est bien exécuté, notamment grâce à une section rythmique qui fait bien le taf, ce qui est le principal vous l'admettrez sans hésitez. Les riffs qui font plaisirs, les mosh part jamais outrancières et toujours une petite mélo' bienvenue, ouaip', c'est du bon, les compos s'enchaînent sans temps morts et la prod', quoiqu'un poil trop lisse à mon goût, met bien en valeur le groupe.

Même si ce n'est pas non plus la claque de l'année, Lies About The Truth reste quand même une bonne surprise à laquelle il manque peut-être ce petit brin de folie, ce "petit truc en plus" qui le ferait direct sortir du rang. En même temps c'est typiquement le style de musique qui se savoure en live donc je ne peux que prendre mon mal en patience pour enfin véritablement profiter de cet album comme il se doit en tentant de choper le micro en live. Mais pour les fans du style, n'hésitez pas, un album de ce niveau dans le style, c'est pas tous les jours non plus. Allez, j'attends que le groupe mûrit encore un peu et je suis sur qu'il nous balancera un album bien puissant comme il faut. This Life est à suivre, c'est certain.

Pour les fans de : Comeback Kid, The Great Divide, Modern Life Is War, Carpathian, With Honor, Saints Never Surrender...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 23 octobre 2013

The Bronx - The Bronx (III) (2008)

Pays : USA
Genre : Hardcore'n roll
Membres : Matt Caughthran (vocals) ; Joby J. Ford (guitar, vocals) ; Ken Mochicoshi Horne (guitar, vocals) ; Brad Magers (bass, vocals) ; Jorma Vik (drums)
Site : groupe

Je pourrai en faire des tonnes pour vous dire tout le bien que je pense de ce troisième effort des ricains déjà culte de The Bronx. Déjà que la pochette est aussi intrigante que moche. Que le groupe prouve encore une fois qu'il est bien le patron dans son style, n'hésitant plus à incorporer toujours plus de rock pour rendre sa musique encore plus efficace, peut-être un poil moins abrasive qu'avant. Certes. Ou encore parler des performances toujours aussi bandantes de Matt Caughthran et de sa voix que je trouve comme l'une des plus efficace dans le style et qui te fout une patate monumentale durant tous les morceaux. Oh oui, je pourrai faire ça, même avouer que je trouve cet album malheureusement moins mythique que ses précédents.

Mais en fait tout ça c'est une grosse excuse pour pouvoir écouter "Knifeman" en boucle. Sérieux, j'ai rarement autant bloqué sur un titre en règle générale. Mais là on touche tellement au génie que je ne peux que vous forcer encourager à écouter cet album rien que pour cette chanson, qui se permets en plus d'être ultra conne au niveau de sa structure. C'est du pur The Bronx : de l'efficacité as fuck avec un riff qui boucle et avec une rythmique qui devient de plus en plus folle pour t'obliger à sauter partout. The Bronx III n'est pas le meilleur album du groupe mais ça reste toujours au-dessus de la moyenne des autres groupes du style donc on peut foncer dessus sans peur, promis il ne mord pas (trop) fort.

Pour les fans de : Gallows, The Ghost Of A Thousand, John Coffey, comme d'hab' des tonnes de groupes que je ne connais point malheureusement...
Autres albums du groupe : The Bronx (II) ; The Bronx (IV) ; à venir...



dimanche 20 octobre 2013

Tony Sly & Joey Cape - Acoustic Volume Two (2012)

Pays : USA
Genre : cover acoustic/folk/punk-rock mélo' legends
Membres : Tony Sly (R.I.P.) (No Use For A Name...) ; Joey Cape (Lagwagon, Bad Astronaut...)
Site : label

Ceux qui lisent de temps à autres mon autre blog, sorte de monstre gargantuesque prenant toujours plus de place au fil des années, sachent que mon style de musique favori est la folk/acoustique. Je peux vous jurer que ça fait toujours bizarre quand j'explique ça à quelqu'un qui m'a toujours connu en train d'écouter du power-violence/grindcore/hardcore d'Europe de l'Est tout en ingurgitant une quantité déraisonnable de metalcore/death-grind technique durant ma période du lycée. Mais non, rien n'y fait, je reste toujours autant amoureux de chansons calmes, d'une simple guitare sèche avec un type ou une fille qui me berce de sa voix. Je suis un grand sensible il ne faut pas croire... d'ailleurs quand j'ai appris que Tony Sly et Joey Cape allaient sortir un nouveau split acoustique avec des reprises de No Use For A Name et Lagwagon, forcément, j'ai poussé des petits cris et failli pleurer.

Après, quelques mois après la sortie de l'album, il y a bien eu quelques larmes. Par contre c'était pour tonton Tony qui nous a fait le sale coup de partir durant l'été 2012. Sans déconner, c'est bien la première fois que je bloque sur la mort d'un artiste car s'il n'avait pas été là avec No Use For A Name, je ne sais pas si j'écouterai tout ce que j'écoute et serait en train d'écrire ces lignes. Donc Tony, R.I.P, et j'espère que de là-haut tu te rends compte que tu nous manque à tous.

Mais assez d'introduction trop longue, place à la magie de deux monstres du punk-rock mélo'. Et c'est exactement comme on s'y attendait : de la reprise à la guitare sèche simple, efficace et avec cette petite touche de mélancolie propre aux deux song-writers éternels amis. D'un côté on retrouve la simplicité de Joey Cape ("I Must Be Hateful" et "Confession" tout en finesse, l'efficacité même en acoustique de "Know It All"...) et de l'autre l'ajout réussi d'instruments pour Tony Sly (même si le piano sur "Soulmate" est un poil trop accentué pour moi) pour des chansons plus rythmées, plus dansantes pour ce dernier, même si l'on retrouve des bien beaux moments avec "Under The Garden" ou "Pre-Medicated Murder" avec son instru' vraiment magnifique. C'est sans surprises certes mais c'est exécuté de façon quasi parfaite ("Black Box", "Chasing Rainbows"... que des tubes) donc on ne va pas s'en priver.

Et puis il y a les deux chansons originales, une par interprète. Si "Broken Record" de Joey Cape est sympa sans plus, on ne peut que bloquer sur "Liver Let Die" au titre presque ironique et avec ses paroles nous racontant la dernière chanson d'un artiste à la fin d'un concert... presque flippant mais tellement beau... et c'est moche de se dire qu'il s'agit du dernier morceau enregistré par cet homme qui est décidément parti trop tôt, surtout avec l'album se terminant sur des "One more song ! one more song !"...... un album indispensable pour les fans, une curiosité à écouter pour les fans du style. Si vous ne vous retrouvez dans aucune de ces deux catégories vous risquez de trouver ça chiant et mou, vous êtes prévenu.

Pour les fans de : Tony Sly, Joey Cape, No Use For A Name, Lagwagon...
Autres albums du groupe : à venir...





lundi 14 octobre 2013

Infest - The Next Will Be Yours (2013)

Pays : France
Genre : Power-violence/grindcore
Membres : Bard (vocals) ; Flow (Guitars) ; Pat (bass) ; Sbeu (drums)
Site : label, groupe

21 morceaux. Moins de 25 minutes. Comme à peu près toutes mes autres chroniques pour un album de power-violence/grindcore, pas la peine d'être très évasif ou d'en faire des tonnes : autant être aussi direct que l'album en lui-même.

Alors The Next Will Be Yours est le nouvel album de Infest, très sérieux prétendant au titre de meilleur groupe français dans le style. La prod' est parfaite, pleine de puissance avec ce petit côté "crade" très discret mais qui rappelle que l'on n'est pas en face non plus d'un album de pop, les compos sont violentes as fuck, ça te débouche les oreilles et crame le cerveau dès les premiers accords/cris. C'est exactement ce que j'attends d'un album du style. Et même que c'est au dessus de la moyenne. Hop, mangez-en, c'est du lourd.

Pour les fans de : Rotten Sound, Maruta, Sylvester Staline, Wormrot, Capitalist Casualties...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 12 octobre 2013

The Dillinger Escape Plan - One Of Us Is The Killer (2013)

Pays : USA
Genre : Math-core culte
Membres : Ben Weinman (guitars) ; Greg Puciato (vocals) ; Liam Wilson (bass) ; Billy Rymer (drums)
Site : groupe, label

Plus besoin de présenter The Dillinger Escape Plan. Et puis nul besoin non plus de vous dire que si vous aviez abandonné le groupe après la sortie de Miss Machine (déjà près de 10 ans mine de rien...), ce n'est toujours pas la peine de revenir. Tant pis pour vous, vous loupez ce qui est probablement l'un des groupes les plus talentueux et inventif de son époque de mon point de vue et qui se permet de sortir des albums, certes moins "hardcore" qu'à leurs débuts, mais toujours avec une longueur d'avance qui se chiffre en années-lumière face à la concurrence. Les ricains au line-up toujours différent n'ont plus rien à prouver et font ce qu'ils veulent, sortant ainsi leur 6e album (sans compter les EP, of course), One Of Us Is The Killer, comme ça, hop, après avoir teasé gentiment dessus et promis un album se rapprochant plus de "Miss Machine", album souvent considéré (à juste titre) comme pilier dans la disco' du groupe. Alors, c'est un Miss Machine bis ou pas ? oh diantre, que de suspens, ne le faisons pas plus durer, ce serait insoutenable.

En fait, encore plus que les précédents albums du groupe, je pense que ce One Of Us Is The Killer se doit de s'écouter et de se voir dans son intégralité. Parce que tenter de piocher une chanson parmi toutes est, certes, possible, mais ce serait vraiment retirer toute la puissance de l'album. Car la grosse force de ce nouvel album est de rester cohérent du début à la fin. C'est ce qui manquait au précédent opus, Option Paralysis, qui se perdait un peu en court de route. Là, c'est vraiment bluffant et je retrouve ce que j'aimais dans leurs précédents albums, ce sentiment de suivre un véritable fil conducteur qui se fait malmener par des chansons complétement barrées au niveau de leur structures et des trouzemilliards influences qui arrivent ici et là. Car encore plus que d'habitude, le groupe va prendre ici et là ce qu'il aime et tout mettre à sa propre sauce, histoire de foutre un bordel monstre.

Parce que, et là ce n'est pas du tout une surprise, c'est toujours aussi méchant et monstrueux, que ce soit au niveau de la technique, de la violence ou de la prod'. Chaque instrument, chaque effet, chaque cris ou chant clair, chaque nuance sont décelables. On s'en prend littéralement plein la gueule, on tente de comprendre ce qui nous arrive en plein dans les oreilles, en vain dès la première écoute. Et puis on s'accroche, on réécoute. Au début, vraiment, la première écoute fait penser à un album aussi foufou que "pop" par moments, avec ces chansons plus posées et ce chant clair vraiment réussi (Greg Puciato est clairement l'un des meilleurs dans son style et reste un chanteur hors-normes), donnant l'impression que le groupe s'est vraiment calmé... mais en fait c'est parce que je bloque sur ces chansons, certes réussies et vraiment bandantes, plus mélodieuses, oubliant qu'au passage le groupe s'est juste transformé en mode berserk et roue libre sur les autres morceaux, détruisant tout sur son passage. Et puis quand la bête devient incontrôlable, il y a toujours ce break, ce chant, cet effet improbable qui vient tout remettre en place avec génie. Ouais, du génie. C'est clairement ça.

C'est sur que si vous n'aviez jamais aimé le groupe ça ne changera pas. The Dillinger Escape Plan fait du Dillinger, en fait du très bon même avec cet album. Les premières écoutes font croire à un album "de plus" alors qu'en fin de compte One Of Us Is The Killer se place très rapidement dans le haut du panier de la discographie déjà bien remplie du groupe. "Prancer" qui sonne comme un best-of du groupe, "When I Lost My Bet" toujours sur la corde raide avec cette rythmique d'intro' vraiment folle, le titre éponyme qui rappelle les meilleurs moments de Miss Machine, "Paranoia Shields" qui rappelle que le chant clair c'est la vie, "Crossburner" et son ambiance pesante jusqu'au final bien lourd de "The Threat Posed By Nuclear Weapons"... en fait, en prenant ces morceaux séparément, j'ai du mal à retrouver toute la puissance qu'ils dégagent quand ils sont mis bout à bout. Comme je le disais, ça s'écoute d'une traite sinon rien. Le groupe ne se réinvente pas mais se bouge plus le cul que d'habitude pour pondre des riffs et des morceaux qui viennent percer le crâne à coups de massue pour s'y loger pendant longtemps, ce qui fait ultra plaisir vous l'avouerez. Et encore et toujours je reste ébahi devant autant de puissance et de maîtrise. Bluffant.

Pour les fans de : War From A Harlots Mouth, Meshuggah, Converge, Fantomas, The Rodeo Idiot Engine...
Autres albums du groupe : Calculating Infinity, Miss Machine, à venir...





mercredi 9 octobre 2013

Streetlight Manifesto - The Hands That Thieve (2013)

Pays : USA
Genre : ska/punk/all-star band
Membres : Chris Thatcher (drums) ; Jim Conti (tenor & alto sax, vocals) ; Mike Brown (bari & alto sax) ; Matt Stewart (trumpet) ; Nadav Nirenberg (trombone) ; Pete McCullough (bass, vocals) ; Tomas Kalnoky (vocals, guitar)
Site : groupe, label

C'est même pas drôle. Aucun suspens. Enfin si, quand même : après tout le bordel déchaîné par la sortie de l'album avec la bataille entre le groupe et son label, provoquant comme dommage collatéral l'avortement pur et simple du petit frère acoustique, ce nouvel album de Streetlight Manifesto était pas mal attendu, car on n'était même pas sur s'il allait pouvoir voir le jour tout court. Véritable troisième album après un (très bon) album de reprises, ce The Hands That Thieve (qui porte malheureusement bien son nom du coup) se pointe finalement sans véritablement surprendre : c'est du Streetlight Manifesto, c'est donc au-dessus de pratiquement toute la moyenne du genre ska/punk. C'en est presque marrant car avant même de l'écouter je savais que je n'allais pas être déçu. Tiens, vas-y même que je ne m'étonne même pas qu'il tourne en boucle depuis. Tout se perd ma bonne dame, y compris les surprises.

Mais au lieu de faire mon sale gosse toujours malheureux, il faut quand même rappeler de quoi on cause : un ska/punk où les cuivres peuvent pleinement s'exprimer (et la section cuivre est tellement dingue que ce serait un crime de s'en passer) avec cette aisance à mélanger tout plein d'influences vraiment diverses pour donner quelque chose de cohérent et toujours dansant, remuant. D'ailleurs, le morceau d'introduction, "The Three Of Us", est juste mémorable. Véritable démonstration de ce dont le groupe est capable, avec enchaînement de solos et moments de bravoures, sans déconner, ça envoie du lourd dès le départ. Et puis cet album se rapproche du premier album du groupe, Everything Goes Numb, avec cet aspect plus "intimiste", comme si les bruits de "fanfare" qui faisaient la grande force du second (et mémorable) album, Somewhere In The Between, qui lui n'hésitait pas à balancer tout cuivre en avant donnant un sentiment de puissance fou. Là, tout est plus contrôlé, semblant moins partir dans tous les sens. Au début ça surprend, on a presque l'impression que le groupe s'est (trop) calmé. Et puis je me rends compte que ce n'est qu'une impression, ouf, tout va bien.

Petit bijou du style qui ne dévoile toute sa beauté qu'au fil des écoutes, ce The Hands That Thieve est joué avec amour, avec une parfaite maîtrise et une solidité dont peu de groupes peuvent se vanter. C'est toujours aussi magnifique, ça te prend toujours autant aux tripes, le bassiste est toujours un fou furieux tout comme ces cuivres qui te restent en tête bien après avoir sorti le CD du lecteur. Et même si les chansons se veulent plus longue, j'en réclame toujours plus. Même pas surpris mais toujours pas assouvie le petit con...

Pour les fans de : Catch 22, Mad Caddies, Big D & The Kids Table, P.O. Box, The Mighty Mighty Bosstones...
Autres albums du groupe : Somewhere In The Between, à venir...

lundi 7 octobre 2013

The Bronx - The Bronx (IV) (2013)

Pays : USA
Genre : hardcore'n roll/ponk-rock
Membres : Matt Caughthran (vocals) ; Joby J. Ford (guitar, backups) ; Ken Mochikoshi Horne (guitar) ; Brad Magers (bass) ; Jorma Vik (drums, backups)
Site : groupe

A vrai dire, il serait bien facile de résumer le dernier album en date des tarés de The Bronx : la même chose depuis le début. Voir même qu'on pourrait leur reprocher de devenir plus "rock", plus "commercial" avec ce son qui paraît moins "hardcore", définitivement plus accès sur les gros riffs et le refrain qui te reste en tête que sur l’agressivité même. Ouais, ce serait rapide et même pas réducteur en plus.

Sauf que là on parle de The Bronx. Et The Bronx quatrième du nom reste un putain d'album du genre. De l'efficacité poussée à son paroxysme pour 5 gars qui n'ont plus rien à prouver et qui se font plaisir maintenant à devenir des bêtes de scène et balancer tubes sur tubes avec une facilité déconcertante. Le groove est énorme, les mélos' grave mortelle (car on parle le jeune ici) et toujours ce petit truc en plus : cette PUTAIN de voix. Tout ça te force à remuer la tête dans tous les sens et te laisser aller le temps de 12 titres qui forcent le respect (rien n'est à jeter, c'est dire). The Bronx n'invente rien mais le fait très bien et de toute façon, tu peux dire tout ce que tu veux sur eux, ils s'en foutent et feront toujours comme ils ont envie de faire. S'ils veulent pondre un album plus "facile d'accès" après des albums de mariachi (et putain que c'est bon), ils le font, car ils le veulent et le peuvent. Tu peux pas test, tu écoutes, tu kiffes, c'est comme ça, ne cherche pas à te prendre la tête.

Pour les fans de : Gallows, The Ghost Of A Thousand, John Coffey, tout plein de groupes que je ne connais pas...
Autres albums du groupe : The Bronx (II) ; The Bronx (III) ; à venir...



lundi 16 septembre 2013

The Night Stalkers - Sexual Devikations (2012)

Pays : France
Genre : punk/hardcore crade
Membres : des bretons
Site : label, bandcamp

Pfiouuuuuuuuuuuuuuu ouh la la que c'est dégueulasse et que ça salie ta platine. Un son hardcore/punk garage qui semble tout droit chouré à un album de b-sides d'un obscur groupe de la côte Ouest des années 80, vraiment abrasif, c'est limite si tu te demandes si c'est pas ta platine qui déconne au début. Et puis finalement tu arrêtes de te prendre la tête et tu rends compte que ça colle parfaitement avec l'ambiance voulue par le groupe de Brest : c'est saaaaaaaaaale. Une prod' ultra D.I.Y. pour des morceaux d'une minute qui vont droit au but. Ca fait le taf, il y a ce petit côté psyché qui donne une vraie identité aux morceaux et tu t'éclates à faire tourner le disque en boucle. Au cas où vous seriez en manque d'un truc bien old-school pour faire peur à vos proches qui vous saoulent avec Stromae (non mais sérieux...)...

Pour les fans de : toute la scène hardcore 80's qui va bien, Police Truck (bawé), Black Flag...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 11 septembre 2013

Ceremony - Violence Violence (2006)

Pays : USA
Genre : hardcore nihiliste
Membres : Ross (vocals) ; Anthony (guitars) ; Ryan (guitars) ; Justin (bass) ; Jake (drums)
Site : groupe, label

Si vous avez découvert Ceremony avec leurs deux derniers albums, vous allez avoir un sacré choc en écoutant leur premier LP. Car Ceremony avant de faire (avec succès car oui, j'aime beaucoup ce qu'ils font maintenant même si c'est sujet à débat) un hardcore/punk toujours plus proche des racines, des 80's, plus "pop" même on pourrait dire, faisait dans la violence, l'annihilation la plus totale.

Quel meilleur titre alors que Violence Violence pour eux ? c'est exagéré ? même pas... Ceremony balance un album culte dès sa sortie, emprunt d'une envie d'agression permanente et d'une musique sonnant comme parfaite bande son pour un apocalypse imminent, sans aucun échappatoire. Des morceaux en dessous de deux minutes, avec parfois l'arrivée entre les blasts assassins d'une mosh part, d'un groove monstrueux, rendant le tout encore plus traumatisant, quoique incroyablement prenant. Il y a même déjà les prémices de ce que fera le groupe quelques années plus tard avec "Pressure's On" qui passe pour un moment de repos (tout est relatif) avec un morceau qui semble tout droit sorti d'une face B d'un groupe de hardcore de la première vague.

Loin d'être cependant un simple flot ininterrompu de violence sonore, Violence Violence est surtout un album à considérer dans son entièreté, sa globalité, sans coupures. Il s'avale d'une traite, pour mieux en subir le véritable grand-huit émotionnel qu'il propose avec ces montées parfois de pur fast-core coupées nettes par mid-tempo lourd au possible, le tout supporté par cette voix n'étant prétexte à nous gueuler dessus. Tout est d'une précision incroyable, cohérent du début à la fin.

Violence Violence n'est pas un titre choisi à la légère et Ceremony aura fait très fort avec son premier album, produisant ni plus ni moins qu'un album qui servira de référence pour encore beaucoup d'années... culte.

Pour les fans de : Dead Swans, Orchid, Trash Talk, Punch, Kids...
Autres albums du groupe : à venir...

dimanche 8 septembre 2013

Dead Swans - Anxiety And Everything Else (2012)

Pays : Angleterre
Genre : Moder/hardcore chaotique
Membres : Nick (vocals) ; Pid (guitar) ; Robbie (guitar) ; Ben (bass) ; Benny (drums)
Site : label, facebook

J'ai mis étonnamment beaucoup de temps à cerner ce dernier album de Dead Swans, qui restera hélas leur dernier effort. Etonnamment car la formule par rapport aux précédents albums ne change pas : un hardcore rapide, rentre dedans, limite nihiliste où toute la haine du chanteur se ressent à chaque cris, chaque arrachage de gorge, avec ce petit côté modern amené par des mélos courtes mais à forte dose émotionnelle. Le groupe n'a pas changé sa formule et c'est toujours l'impression de se prendre un tractopelle lancé à pleine vitesse qui nous envahie dès le lancement du disque, avec quelques accalmies pour reprendre son souffle. Une musique qui rentre avec force dans ton crâne pour y rester pour toujours et te rendre minable.

Ouais, sérieux, ça reste du Dead Swans. Et du bon en plus.
Alors pourquoi est-ce que j'ai mis autant de temps à l'apprécier comme il faut ?

Parce que c'est trop court... certes, il s'agit d'un EP, mais même... et pourtant je suis quelqu'un qui se fout pas mal de la durée des disques... tant que c'est bon... mais là, pour je ne sais quelle raison, ça m'a fait bloquer pas mal de temps... alors que Anxiety And Everything Else est peut-être l'un des meilleurs disque dans son style. Toujours cette émotion véhiculée par le chant d'une puissance rare, ces riffs de gratte qui te détruisent... j'en redemande, encore et encore, peut-être suis-je trop gourmand... j'en attendais peut-être trop des anglais... et puis finalement, je l'aime cet album... même s'il est trop court... mais je l'aime... ces lyrics qui me parlent directement, "You Can Only Blame Yourself" qui met tout le monde d'accord, "I've Trying To Leave" qui synthétise parfaitement toute la musique du groupe, "Southern Blue" qui résonne encore après la fin de la lecture... Dead Swans était énorme et méritait donc pour moi d'étaler encore plus sa rage sur la longueur... mais que voulez-vous, je suis un éternel insatisfait...

Pour les fans de : Ruiner, Ceremony, Blacklisted, Kids, Touché Amoré...
Autres albums du groupe :  à venir...



mercredi 4 septembre 2013

Mumakil - Flies Will Starve (2013)

Pays : Suisse
Genre : Grindcore
Membres : Tom (vocals) ; Jeje (guitars) ; Seb (drums) ; Benj (bass)
Site : label, bandcamp, facebook

Il serait très tentant de faire une vanne très subtile entre la relative lenteur des Suisses et leur scène metal tout simplement folle où la vitesse à laquelle jouent les groupes défient parfois la raison. Ce serait carrément drôle, on se taperait des barres de rire. J'ajouterai un petit truc aussi sur la puissance vocale du chanteur de Mumakil et le fait qu'il pourrait remplacer un cor des alpes avec facilité. Putain, vous imaginez à quel point ce serait le pied de déconner comme ça... et puis en fait je me dis qu'il est inutile de vouloir tenter les meilleurs blagues du monde (et ainsi ridiculiser n'importe quel mec/fille de stand-up avec un "Vous avez pas remarqué que les groupes de grindcore jouaient super vite ? ah non mais sans déconner, j'ai l'impression qu'à chaque fois mon vinyle est passé en 78 tours *insérer ici des rires*"). Oui, il est vain de faire ça. Car on parle de Mumakil là quand même. On parle du groupe qui est déjà référence et qui le sera pour toute une tripoté de groupes dans les décennies à venir.

Allez, hop, troisième album pour le combo suisse, Flies Will Starve. La pochette représente pas mal l'esprit de ce que l'on va se prendre en pleine tronche et ça me surprend toujours d'avoir un groupe aussi enragé musicalement et au niveau des paroles avoir en même temps une attitude complétement décontracte en live (même s'il nous assassine et nous met K.O. en un set gagné d'avance). Et musicalement ça continue mine de rien sa petite évolution. Bon, rien de foufou non plus : ça reste du grindcore ultra violent avec du blast et des riffs dépassants le mur du son et un chant toujours aussi grave et collant parfaitement au style. Ici, les nouveautés se font par petites touches : un passage plus travaillé par ici, un "mid-tempo" (genre 200 bpm au lieu de 220, ne vous affolez pas) intercalé dans un morceau par là... ce qui rend l'écoute beaucoup plus limpide que ce que l'on pourrait croire et enlève l'impression de se coltiner le même morceau en boucle, Némésis du grindcore vous en conviendrez vu que vous êtes des personnes de goût (et que vous avez ouvert une canette de bière dès la première piste). Mumakil s'affine, devient plus incisif, chirurgical dans ses attaques et il faudra plusieurs écoutes pour s'en rendre véritablement compte.

Ce n'est donc pas vraiment une surprise que de se retrouver en face d'un excellent album. D'ailleurs, ce n'est pas de la surprise qu'on attendait du groupe à vrai dire... il continue son bonhomme de chemin, détruit tout sur son passage et c'est tant mieux pour nous, audience satisfaite. Bon maintenant il faut m'expliquer comment le batteur fait pour balancer des blast aussi tarés parce que ça me travaille depuis trop longtemps maintenant...

Pour les fans de : Nasum, Blockheads, Brutal Truth, Rotten Sound, Napalm Death...
Autres albums du groupe : Behold The Failure, à venir...



lundi 2 septembre 2013

Stack - Konkret Lichtgeschwindigkeit (2001)

Pays : Allemagne
Genre : fast-core/power-violence
Membres : Bernd Bohrmann (vocals) ; Christophe Klimmer (guitars) ; Ralf Bock (drums, vocals) ; Steffen Hinkel (bass)
Site : label, bandcamp

C'est étonnant car Stack est un groupe pour lequel j'ai tellement envie de vous dire tout plein de jolies choses et de superlatifs qui s'enchaînent avec une indécence frôlant la branlette voyante d'un petit gars comme moi faisant tourner en boucle Konkret Lichtgeschwindigkeit avec à chaque fois des étoiles dans les yeux et le corps qui se remue dans tous les sens. Mais je vais me contenter de vous dire ça :

PUTAIN 
DE 
RAPIDE

Stack ne fait pas semblant et joue à la vitesse du mur du son, tout en nous crachant à la gueule son fast-core/power-violence des familles violent as fuck, presque sans forcer. C'est violent, c'est rapide, ça te donne plus de pêche qu'une girafe de Red Bull donc tu es gentil, tu m'écoutes ça jeune fougueux et tu viens kiffer avec moi le son de ces teutons. Oh que oui faisons ça.

Pour les fans de : Sylvester Staline, Sectarian Violence, Hellnation, Capitalist Casualties...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 31 août 2013

Idiot Talk - Idiot Talk (2013)

Pays : France
Genre : punk/hardcore/surf typé 80's
Membres : Ben (vocals) ; Yaël (guitar) ; Louise (bass) ; Charles (drums)
Site : label, bandcamp

Quand les anciens de Teenage Wasteland (grosse tuerie punk/hardcore à tendance fast) montent un nouveau groupe, forcément, je fonce tête baissée. Tant mieux, car après avoir sorti un EP très sympatoche ces gens du Nord de Idiot Talk sortent un LP qui est exactement tout ce que j'attendais d'eux : back to 80's avec la voix en reverb et une musique rapide te donnant envie de te dandiner comme un foufou. 10 pistes efficaces as fuck avec une reprise de The Kids en cadeau bonux et hop, un LP qu'il est bon à écouter et à reprendre les paroles. C'est bien foutu donc on se jette dessus, merci pour eux.

Pour les fans de : Youth Avoiders, Short Days, Night Birds, Teenage Wasteland...
Autres albums du groupe : à venir...

jeudi 29 août 2013

Death Mercedes / Burning Bright - Split Album (2012)

Pays : France
Genre : Death Mercedes : screamo/hardcore/crust ; Burning Bright : modern-hardcore/post-hardcore
Membres : Death Mercedes : Adrien Cadot (bass) ; Antoine Goubard (guitars) ; Bruno Chaouch (guitars) ; Julien Henri (vocals) ; Loïc Salmon (drums) ; Burning Bright : Martin, Antoine, Aurélien, Antoine
Site : label, Death Mercedes, Burning Bright

Forcément, quand tu vois qu'un split réunis un groupe limite all-star band formé d'anciens (ou membres actuels, je ne veux pas dire de bêtise non plus, pardon, tout ça) de Amanda Woodward, Ravi, Sickbag et L'Homme Puma et un groupe qui vient de Caen et qui fait donc un truc post/machin avec du hardcore, formé lui aussi de membres d'autres groupes référence (notamment mes chouchous de Aussitôt Mort, qui s'appellent Mort Mort Mort désormais), et bien en tant que jeune tout foufou je me jette dessus. Surtout que je vais tout spoiler dès le départ en vous annonçant que ce split fait très plaisir et me rappelle avec bonheur qu'il y a toujours nombre de groupes de talent à découvrir.

Comme c'est un split je vais faire le gros rebelle et vous proposer une chronique pour chaque face de l'album, soit une par groupe (on ne répétera jamais assez pourquoi c'est trop trop trop bien le format LP pour ça).

On commence par Death Mercedes et son screamo à tendance sombre et violent, le tout baignant dans une ambiance anxiogène des familles. Chant français (parfois anglais) crié, hurlé, les mélos de gratte qui font plaisir, des montées en puissance... on est en terrain connu mais Death Mercedes sait alterner rapidement les rythmes et ne jamais tomber dans les clichés du style, en étant définitivement plus radical que d'autres du style (les chansons sont toutes en dessous des 3 minutes), donnant une patate bienvenue à l'album, sans pour autant oublier l'émotion, toujours présente, comme un fil rouge. Loin d'être un "nouveau groupe de plus", Death Mercedes est surtout taillé pour le live et ces morceaux sont un bon exemple de la claque que l'on peut attendre du groupe sur scène. A suivre de très près pour les fans du style, on tient du lourd là.

Burning Bright joue plutôt dans un style plus proche du modern-hardcore, avec pas mal de chœurs et un chant résolument hardcore. Cependant les petites touches screamo/post-hardcore arrive toujours au bon moment pour donner de l'ampleur aux compos et, ici également, on se sent en terrain connu. Ca gueule comme il faut, les mélos de gratte sont présentes et tout comme Death Mercedes ça joue vite, même si Burning Bright est un poil plus hardcore dans sa démarche, avec des passages bien bourrins comme il faut et toujours bien amenés. Là aussi c'est du très bon boulot, avec des compos qui ne réinvente rien mais qui passent super bien et donnant clairement envie de voir ce que ça rend en live. Six pistes pour ces pensionnaires de Caen, eux aussi déjà des habitués de la scène et qui passe te mettre une claque, hop, c'est cadeau.

Très bon split album, véritable appel à aller voir les deux groupes en live et ainsi se dire que la scène post/hardcore/screamo n'est pas morte et qu'elle se porte toujours aussi bien, merci pour elle.

Pour les fans de : Amanda Woodward, Direwolves, Mogadiscio, Draft...
Autres albums des groupes : à venir...

jeudi 22 août 2013

The Long Haul - Debtors (2012)

Pays : Angleterre
Genre : Hardcore/modern/chaotique
Membres : Harry Fanshawe (vocals) ; Lewis Johns (guitars) ; Sam Reilly (drums) ; Adam Guest (bass)
Site : bandcamp, label, facebook

Double déception, doublement triste, je pleure des grosses larmes de crocodiles sous conjonctivite tout en me roulant par terre en poussant des petits cris comme un sale gosse pourri gâté. The Long Haul était pour moi un vrai coup de cœur, capable autant de m'impressionner sur album qu'en live. Une énergie dingue au service d'une musique qui alterne entre la violence pure et l'émotion, un modern hardcore réussi en quelque sorte. Alors que la première sortie du groupe, un split avec les (excellents) Kerouac laissait présager un groupe très influencé par toute la vague guidée par Poison The Well, voilà que leur premier album emprunte beaucoup plus au chaotique, à la limite du math-core par moments. Premier album finalement plus proche de l'EP de par sa durée. Premier et dernier album vu que le groupe a splitté depuis. Hop, double tristesse qui revient, chienne de vie...

Debtors est une parfaite synthèse de tout ce que l'on attend d'un groupe aussi prometteur que The Long Haul : des compos rapides oscillants entre la vitesse, la violence et la mélodie de gratte salvatrice, rajoutant une émotion dingue, le tout supporté par un chant toujours énervé, jamais calme. Après un intro' assez courte mais installant une ambiance sombre, "Holes In The Ground, Bliss In The Skies" nous arrache la gueule dès le départ et s'amuse avec nos nerfs, enchaînant les moments de bravoure aussi brefs qu'intenses. La musique de The Long Haul n'est pas révolutionnaire, elle est juste réussie de bout en bout et ce Debtors s'écoute d'une traite, sans pause, pour ne pas faire baisser l'impact.

Le véritable défaut de cet album en fin de compte est d'être beaucoup trop court : à peine 5 morceaux si l'on compte l'intro' et une durée d'environ 15 minutes. La je me plais à rêver d'un album plus grand, plus complet et où le groupe se laisserait aller et, j'en suis certain, nous aurait livré un putain de bon album. Debtors est très bon mais a ce petit goût d'inachevé bien amer dans la bouche, celui qui t'empêche malheureusement de profiter au maximum. Dommage... et re-tristesse qui revient...

Bye, The Long Haul, ce fut un plaisir...

Pour les fans de : Poison The Well, Dangers, Defeater, Goodtime Boys...
Autres albums du groupe : à venir...

mardi 20 août 2013

Wank For Peace - What Will Remain ? (2011)

Pays : France
Genre : punk/hardcore
Membres : Charly (drums) ; David (bass) ; Lo (guitar) ; Flo (vocals)
Site : Tumblr, label, label, label

"Les Kid Dynamite français". C'est le surnom qui leur colle à la peau et très franchement ça leur va plutôt bien. Même si c'est forcément en live que Wank For Peace (top 100 des meilleurs noms de groupe direct) que leur hardcore/punk énergique prend toute sa puissance, leur premier "vrai" LP What Will Remain ? est un pur concentré de tout le talent de ces ptits gars et se glisse parfaitement aux côtés des grands de ce style.

On notera avant tout le soin apporté au "packaging" à la fois du CD ou du LP, le tout sérigraphié fait à la main (via le fameux label du groupe "Des ciseaux et une photocopieuse") et vraiment très joli, découpé avec beaucoup d'amour et de talent.

De la compo à la fois rapide, mélo' tout en restant hardcore dans l'esprit, avec un tout petit goût de pop/punk-rock sauce skate/punk FM des années 90-2000, voilà à quoi on a le droit le temps de 13 chansons, avec les break et les chœurs sous forme de "Woooh hoho hooooooooo !" des familles qui vont bien. Ce n'est pas forcément le plus original mais à vrai je m'en fous complétement vu comment c'est bon. Il y a même des petites pépites comme "We Are Nothing" qui fait croire l'espace d'une chanson qu'on écoute vraiment du Kid Dynamite, ou "Angers Dadgeball Crew", représentation parfaite du son du groupe. D'ailleurs mention spéciale à toutes les références glissées un peu partout ("Erection By Definition", "And Now For Something Completely Pessimistic" deux titres de chansons pour les gens de goût), ça fait plaisir. L'écoute passe toute seule, on enclenche volontiers le mode repeat et on s'entraîne pour les lives du groupe avec un gros sourire de gosse heureux. Car c'est pas tous les jours qu'un groupe français peut nous faire rêver avec ce style de musique, donc on profite un max, merci pour eux.

Pour les fans de : Kid Dynamite, The Steal, Lifetime, MXPX, Death Is Not Glamorous...
Autres albums du groupe : à venir...



dimanche 18 août 2013

Thrashington D.C. - Let Your Body Talk (2009)

Pays : France
Genre : fast-core/hardcore/punk
Membres : Fabrice Le Roux (vocals) ; Lionel Cadiou (guitar) ; Régis Rollant (guitar) ; Thomas Laguerre (bass) ; Timothé Priol (drums)
Site : groupe, guerilla asso' parce que si je dois mettre tous les labels ce sera un beau bordel

Thrashington D.C. est un groupe assez particulier pour moi. En effet, mon premier contact avec le groupe remonte à pas mal d'années, quand je commençais à peine à découvrir la scène hardcore en général. Je lis pas mal de webzine à la recherche de groupe qui joue (très) vite et pas mal de fois les bretons sont cités aux côtés de la gloire locale, Youssouf Today. Autant dire qu'après l'écoute de quelques morceaux je n'étais pas déçu : pour aller vite, putain, ça y vas ! et vas-y que je te fais des morceaux de moins d'une minute, que ça gueule avec une voix super aigu et que ça défonce tout. Après pas mal d'années de service, des EP-Split en pagaille, les cinq gars de BMO (Brest Métropole Océane, tu peux pas test) nous sortent leur second LP, Let Your Body Talk, avec une pochette au goût très... personnel. Tout comme le titre de l'album en lui-même en fait.

Mais ça on s'en fout, parce que ce que l'on veut, c'est du fast bordel ! et dès le départ, après une petite intro' qui enchaîne Big Lebowski avec un solo de taping probablement chopé ailleurs pour faire une entrée limite épique, ça balance la bonne purée des familles. On dépasse les 300 bpm easy et le chant est beaucoup moins aigu qu'aux débuts du groupe, beaucoup plus proche de ce que l'on entend en live. D'ailleurs le groupe se tourne plus le punk/hardcore que vers le fast tout court, avec des chansons un poil plus longue (ça se permet de frôler les deux minutes, trop des oufs).

Voilà voilà pour le petit côté "ça change du premier album" pour aller direct à l'essentiel : ça bute. Du punk/hardcore à tendance fast comme je l'aime, sans concessions, avec des extraits de films entre les chansons, du thrash et une putain d'envie de sauter partout et slamer sur toute ta famille (car ta famille écoute TDC bordayl).

Un putain de bon album, pas besoin d'en rajouter, si ce n'est que je vous encourage à vous le procurer très vite, genre maintenant (libre téléchargement sur le bandcamp du groupe, je dis ça, je dis rien) et kiffer la vibe. Non mais.

Pour les fans de : Youssouf Today, Limp Wrist, Surf Nazis Must Die, Strong As Ten...
Autres albums du groupe : à venir...

mardi 13 août 2013

This Gift Is A Curse - I, Gvilt Bearer (2012)

Pays : Suède
Genre : Black/Metal/Doom/Sludge
Membres : P. Andersson (guitar & vocals) ; L. Gunnarsson (bass & vocals) ; J. A. Holmberg (vocals) ; J. Nordlund (drums & cymbals)
Site : label, label, label, bandcamp

A peine le diamant touche le vinyle que l'atmosphère s'assombrit. Semblant appeler des esprits malsains et autres forces occultes, la musique se veut la plus viscérale et étouffante possible. Les nappes de guitares ont ce son qui sonne comme crade, dégueulasse, accompagnée par un chant où chaque cris est un arrachement possible des cordes vocales. La batterie n'est plus frappée ni martelée : elle est un outil de destruction, purement et simplement, où chacune de ses parties est utilisées pour accompagner notre marche funèbre vers un monde d'une noirceur presque effrayante.

I, Gvilt Bearer est une œuvre dangereusement puissante, parvenant à nous maltraiter et nous forcer à rester au sol, comme cloué sur place. On subit les assauts de This Gift Is A Curse et les enchaînements de nappes d'ambiances, de passages de folie pure et d'autres le calme ne fait qu'être tel un œil du cyclone, plus apte à nous attaquer de nouveau avec toujours plus de violence et sans aucune pitié. Un disque maudit... qu'on écoute avec une fascination presque dérangeante. Les fans du style ne peuvent que foncer, on a rarement autant souffert ni trouver autant de cohérence au sein d'un seul album.

Pour les fans de : Celeste, Hexis, Converge, Verdun...
Autres albums du groupe : à venir...

dimanche 11 août 2013

Descendents - Cool To Be You (2004)

Pays : USA
Genre : Descendents/pop/punk/rock
Membres : Karl Alvarez (bass) ; Stephen Egerton (guitar) ; Bill Stevenson (drums) ; Milo Aukerman (vocals)
Site : Tumblr, Facebook, label

Parler d'un album des Descendents c'est finalement aller à l'essentiel et répéter la même chose que pour n'importe quel album de la légende du punk américain : oh putain que c'est trop bien et que ça déchire tout. En 2004 le groupe existe depuis déjà 25 ans et même si ce n'est "que" leur 6e album, force est d'admettre que ce n'est pas pour rien que ce groupe est aussi culte. Ce Cool To Be You est l'exemple typique de l'album de pop/punk réussi de bout en bout et qui servira de référence pour encore bien des décennies de groupes. Il y a toujours ce chant inimitable de Milo et cette batterie que l'on reconnaitrait parmi mille (ce qui est assez unique avouez le) pour 14 titres, 14 tubes. Mention spéciale à l'énorme "'Merican" et ses paroles inspirées. Certes c'est un poil moins direct que leur précédent album mais c'est tellement au dessus de nombre de groupes que l'on ne fait même pas gaffe... marrant de se rendre compte que même presque 10 ans après cet album sonne toujours aussi frais. Quand je vous dis que c'est culte...

Pour les fans de : All, Chixdiggit!, Greenday (des débuts bien entendu), Frenzal Rhomb...
Autres albums du groupe : à venir...





mardi 16 juillet 2013

Alkaline Trio - My Shame Is True (2013)

Pays : USA
Genre : punk/rock mélo plutôt pop
Membres : Matt Skiba (guitar, vocals) ; Dan Andriano (bass, vocals) ; Derek Grant (drums)
Site : groupe, label

L'éternel débat. Quand un groupe se permet de devenir plus "pop" et "moins punk", forcément, ça fait grincer des dents. Sachant que je suis le premier à pleurer la direction qu'a pris A.F.I. depuis plusieurs années, je comprends ceux qui perdent complétement de vue un groupe, ne le reconnaissant plus. Et pourtant pour moi Alkaline Trio fait figure d'exception. Pour moi le groupe a parfaitement réussi son revirement musical en allant toujours plus loin dans le travail de la mélodie et jouant toujours sur cette dualité entre une musique aussi tubesque que possible et des paroles tristes, sombres selon le chanteur. Un style reconnaissable parmi des dizaines de groupes et toujours plus travaillé au fil des albums. Et ce tout nouveau tout bel album est totalement dans la continuité et se trouve être très réussi si vous adhérez à ce que le groupe fait depuis 3 albums.

Pour faire encore plus direct : si tu attends un retour aux sources, c'est inutile. Alkaline Trio fait maintenant de la musique plus pop, c'est comme ça.

My Shame Is True est une démonstration de ce que le groupe peut sortir comme tubes imparables qui te restent en tête dès la première écoute. On les sent encore plus à l'aise qu'avant, avec toujours ce côté punk-rock bien présent donnant une pêche bienvenue aux morceaux. 12 morceaux pour environ 40 minutes de tube. Si tu aimes le "nouveau" Alkaline Trio tu peux foncer, c'est toujours aussi bon. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin mais ce serait bien dommage.

Oui, c'est court. Mais je fais ce que je veux, je vous prout.

Pour les fans de : The Loved Ones, None More Black, Hot Water Music, Smoke Or Fire, Blink 182 (époque post-split)...
Autres albums du groupe : à venir...



vendredi 12 juillet 2013

General Chaos - Calamity Circus (2010)

Pays : Allemagne
Genre : hardcore'n roll / stoner
Membres : Hendrix (guitar) ; Flo (guitar) ; Antek (drums) ; Ercüment (vocals) ; Henrik (bass) si je ne me trompe pas
Site : label, myspace

C'est tout con. C'est l'histoire d'un album que j'ai acheté il y a 3 ans environ durant la grande époque où j'allais encore me fournir au disquaire indépendant local. Il me fait écouter le CD, me dit "Tiens, c'est ta came ça.". Il se trompait jamais et encore une fois je suis reparti avec un nouvel album tout beau tout neuf tout bien à écouter. Rentré à la maison je l'ai écouté, trouvé ça très bien et je suis passé à un autre CD, encore et encore... retour en Juillet 2013, je range encore et toujours mes CD et retombe sur ce Calamity Circus de General Chaos. Je me rappelle que j'avais bien aimé mais que j'étais passé à autre chose, tout ça... hop, je réécoute. Encore et encore. Putain, j'étais passé à côté d'une grosse tuerie.

Entre le stoner bien gras et lourd avec une bonne touche de hardcore'n roll, les teutons de General Chaos ne déconnent pas et imposent direct un son massif, sentant bon le whisky et le sang séché, celui qui tâche. Grosse voix aussi, miam. D'entrée "Speech" impose mais c'est surtout avec le gros tube "Black Belt" que l'on sent que l'on tient un groupe costaud : riffs de gratte en boucle, batterie martelée avec force et chant qui écorche. Et puis vient "Second To None" et son passage de fin qui rend minable une bonne partie de groupes de metalcore voir hardcore tout court. Ce n'est pas original mais c'est exécuté avec un talent assez flippant, le tout avec les solos qui vont bien. Et c'est comme ça tout du long, donnant envie d'enfourcher une bécane qui traîne pour faire des manifs rouler sur une autoroute américaine sous un cagnard inhumain. Vui, on peut dire que ça défonce.

Passer relativement inaperçu à sa sortie, Calamity Circus est pourtant un album béton dans le style, qui fait mal là où il faut et te donne envie de te laisser pousser les cheveux histoire d'être en raccord. Mangez-en sans modération.

Pour les fans de : Cancer Bats, Feed The Rhino, Rituals, Direwolves...
Autres albums du groupe : à venir... ou pas, je ne sais pas ce que devient le groupe



mercredi 10 juillet 2013

Strong As Ten - Test Pressing (2013)

Pays : France
Genre : fast-core/thrash/hardcore
Membres : Dex (vocals) ; Fab (drums) ; Joe (guitar) ; Oli (bass)
Site : groupe ; label

Déjà plus de dix ans d'existence pour Strong As Ten et un nouvel EP tout beau tout neuf qui sort. L'objet devait à la base être un split avec un groupe dont j'ai totalement oublié le nom et s'est finalement transformé en EP ultra bandant. 5 minutes au compteur pour 7 pistes, je vous laisse faire la moyenne de la durée des chansons. En même temps on parle de Strong As Ten, les patrons du style en France et qui peuvent te balancer sans difficulté un fast-core d'une violence dingue et t'obligeant à sauter partout. Pas de surprise, Test Pressing est une bombe qui t'explose en pleine gueule sans te prévenir. Une agression courte mais intense et c'est bien le principal. Mangez-en et longue vie à ces gens de l'Est !

Pour les fans de : Youssouf Today, Limp Wrist, Coke Bust, Asshole Parade...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 26 juin 2013

Off With Their Heads - Home (2013)

Pays : USA
Genre : punk-rock mélo'
Membres : Ryan Young (guitar, vocals) ; Justin Francis (drums) ; Rob Swartwood (bass) ; Zack Gontard (guitar)
Site : label, facebook

Erreur énorme de ma part : je n'avais jamais écouté Off With Their Heads. Oui, c'est honteux et je m'en rends très bien compte en écoutant le tout dernier album des ricains, Home. Mais voilà qu'il m'arrive dans sa belle édition 12" avec le CD offert et donc aucune excuse pour ne pas écouter l'album en boucle autant à l'appart que dans la voiture. Et c'est vraiment super bien Off With Their Heads, je comprends pourquoi tout le monde en parle en bien.

Dès le départ ça démarre à fond les ballons et la tension ne redescend que très rarement, juste le temps d'une chanson "ballade" toute tristoune (la très jolie "Don't Make Me Go Home" qui vient parfaitement s'intégrer au milieu de l'album) et les tubes punk-rock mélo' s'enchaînent à toute vitesse et avec une facilité déconcertante. Très vite je remue la tête et commence à avoir dans la tête cette voix toute enraillée absolument parfaite pour le style. "Nightlife" est le tube parfait, celui qui reste même après éteint les enceintes. "Altar Boys" qui prouve bien que c'est grâce au chant si atypique du chanteur que la recette magique fonctionne... tout l'album est ce que j'appelle "un album qu'il est cro bien dans le style".

Ca ne révolutionnera pas le style mais ça fait toujours prendre un pied fou que d'écouter un album du style en 2013, toujours aussi bandant et avec cette petite touche rock qui s'incorpore parfaitement. Donc maintenant je sais de quel groupe je fais bouffer avec grande joie pendant les vacances... Home est un excellent album que je ne peux que vous conseiller avec un grand pouce pointé vers le ciel et un sourire large, presque flippant.

Pour les fans de : Dead To Me, The Lawrence Arms, Chixdiggit!, Smoke Or Fire, Hot Water Music...
Autres albums du groupe : à venir...