lundi 25 février 2013

Jesaiah - Et Tu, Hope (2009)

Pays : Suède
Genre : hardcore-chaotique/metal/math-core
Membres : Max Sjöblom (vocals) ; Joel Hjalmarsson (guitars) ; Martin Peterson (bass) ; Daniel Stridsberg (drums)
Site : label, myspace

Je ne sais pas comment ils font mais les suédois sont un peu nos japonais locaux : des putains de tueurs et êtres supérieurs. Outre le fait d'être tout le temps beau gosse en toute circonstance, avoir des mannequins/top-model en guise de voisine et une vision de la nudité tellement différente de la notre (en gros OLOL ON SE MONTRE LE ZBOUB TOUT VA BIEN !), ces gars ont su montrer que musicalement c'était également des monstres. Tiens, il suffit que je vous mette le teaser de l'album de Jesaiah, Et Tu, Hope pour vous convaincre :


Ca envoie sec hein ? et bien ce teaser n'est pas un mensonge et donne un parfait avant-goût de la claque que l'on va se prendre pendant plus de 30 minutes. Hardcore sombre, chaotique, torturé et aux quelques accents math-core et limite screamo, la musique de Jesaiah fait partie de celle qui est difficile à classer mais qui est très loin du mélange indigeste que certains groupes peuvent nous pondre. Ici ça déboîte, parfois les guitares partent dans de superbes envolées, le tout soutenu par une batterie lourde, omniprésente et un chant à la violence et aux cris qui rentrent dans le crâne. Du son bien méchant, oui, on peut dire ça. Pas l'album de la décennie ou autre folie, juste un putain de bon album qui fait plaisir. L'écouter c'est l'adopter et s'assurer une bonne bifle dans les règles.

Pour les fans de : War From A Harlots Mouth, Meleeh, The Phantom Carriage, Throwers, Elizabeth...
Autres albums du groupe : à venir...

vendredi 22 février 2013

Bursthead - The Price Of War (2012)

Pays : France
Genre : thrash/metal
Membres : Remi (guitar) ; Sylvain (drums) ; Guillaume (guitar) ; Mathieu (bass, vocals)
Site : useless distribution, facebook

Alors là je me sens con. Il faut dire que je ne connais pas vraiment le style thrash/metal, le fuyant d'ailleurs un peu comme la peste. Pourquoi ? parce que l'on m'a toujours montré les groupes qui ont fait la gloire du style, comme Metallica ou Slayer pour ne citer que les plus connus. Et je déteste ces groupes... oui, ça peut paraître prétentieux et tout mais je vous prout et trouve tout simplement ces groupes trop gros et pas du tout dans le style que j'écoute. Et puis, à côté, je m'enfile les albums de Municipal Waste, Gama Bomb, Warbringer, d'obscurs groupes de cross-over brésiliens et d'autres pays... et kiffe ma race depuis des années. Mon dealeur préféré me propose un album de Bursthead, me disant que c'est du bon thrash des familles. J'écoute en boucle l'album depuis, me disant que le cross-over c'est vraiment surpuissant et... pas de bol, apparemment c'est du thrash. Bah putain.

Sauf que l'on tape dans du thrash sans trouzemilliards de riffs à la con ni tout ce que le style a de cliché que je déteste. Ici ça balance direct la purée, guitares à fond et batterie en mode automatique. Les plans sont énormes, sans pour autant trop en faire et très vite on se retrouve à remuer la tête et rêver pour ma part d'avoir ces fameux cheveux longs pour faire le ventilo comme il se doit en hommage à la qualité de la musique. Même si au début je flippe un peu en voyant la longueur des morceux (c'est rare de descendre en dessous des 4 minutes), avec cette impression que je vais me taper des morceaux à rallonge avec des solos et passages sans fins, je suis très vite rassuré tant le groupe sait parfaitement doser ses compos et rendre le tout parfaitement rythmé et ne jamais tomber dans le surplus. En gros ça envoie grave et ce tout le long de l'album sans que j'ai envie de couper avant la fin.

Bursthead avec son The Price Of War livre donc un album solide, plein de qualité et qui me fait passer pour un vrai petit con ne sachant finalement pas ce qu'il aime comme musique (j'ai une envie de m'enfiler la dose de groupes de thrash, c'est dingue). Je ne les connaissais pas avant et j'apprends qu'il s'agit de leur premier album... donc on va les suivre de très près et leur faire de gros bisous tout en remuant la tête parce qu'ils le méritent beaucoup.

Pour les fans de : thrash vous connaissez les groupes, moi je ne connais que Municpal Waste, Gama Bomb, Toxic Holocaust...
Autres albums du groupe : à venir... j'espère en tout cas



mardi 19 février 2013

Phobia - Unrelenting (2010)

Pays : USA
Genre : grindcore/power-violence
Membres : quatre gars qui font des trucs différents en live qu'en studio et ça tourne tout le temps, c'est ultra chiant à noter vous n'imaginez pas
Site : label, bandcamp

Voix hurlée. Du groui groui en chœur. 17 pistes pour taper dans les 20 minutes. Une batterie folle et des guitares assassines. Oui, c'est du grindcore et du power-violence et du très bon. Rien à ajouter, si tu es fan du style tu le possèdes déjà de toute façon. Si ce n'est pas le cas fonce chez ton disquaire préféré jeune fou et va te détruire les oreilles avec l'un des meilleurs du style. De rien.

Pour les fans de : Blockheads, Mumakil, Rotten Sound, n'importe quel bon groupe de grindcore bien gras
Autres albums du groupe : à venir...





samedi 16 février 2013

Let Me Out - I Think I Can... (2009)

Pays : Suède
Genre : punk/hardcore
Membres : Simon Lundmark (bass & vocals) ; Vini Du Branco (vocals) ; Tom Ranskär (guitar & vocals) ; Johan Söderberg (guitar & vocals) ; Dick Moberg (drums)
Site : groupe, label, bandcamp

Je ne sais pas pourquoi mais la Suède a toujours été la patrie la plus impressionnante et influente du punk/hardcore mélo d'Europe. No Fun At All, Satanic Surfers... des noms qui ont même voyagé dans le monde entier et représentent des références pour toute une génération. Et il y aussi l'influence encore inégalée de Refused, que ce soit autant musicale que SxE et autres PMA... pas étonnant qu'encore de nos jours de nombreux groupes de qualité se créent sur les cendres encore fumantes de feu ces monstres sacrés du style. Let Me Out en fait partie et ce I Think I Can... est une petite perle trop méconnu.

Punk/hardcore survitaminé, mélangeant parfaitement le hardcore typé 80's avec ce qu'il faut de passage punk/rock mélo' pour rendre le tout fun et enjoué. Le résultat ? 14 pistes pour 25 minutes de pur musique qui fait sauter, remuer la tête et dont tu imagines facilement la folie en live. Ca fait beaucoup penser à H2O avec cette alternance des plans typiques NYHC/mélo rapide et sans concessions, on ne va donc pas se plaindre. Ca file à toute vitesse, ça s'écoute en boucle... rien à redire, ces gens venant du Nord m'étonneront toujours par cette facilité à te pondre des tubes du genre. Salauds de blonds. Pas une révolution mais un album, qu'il est bon à écouter. Oh que oui.

Pour les fans de : Satanic Surfers, Kid Dynamite, H2O, Death Is Not Glamorous, Gorilla Biscuits, Pennywise...
Autres albums du groupe : à venir...





mardi 12 février 2013

Confusion - Dogz EP (2012)

Pays : France
Genre : hardcore modern/old-school
Membres : O (drums) ; Q (guitars) ; G (bass) ; M (vocals)
Site : bandcamp, label, label, label

Putain la claque. Oh putain... ce doux sentiment de jouissance, de bonheur quand quelque chose comble toutes vos attentes les plus folles et fait même plus. J'avais beaucoup misé sur Confusion, depuis leurs débuts et les claques, les baffes prisent en concert ne faisaient que me rendre plus foufou et impatient comme un sale gosse pour que le groupe sorte enfin un véritable album. Manque de pot ce sera un EP mais c'est déjà beaucoup pour moi... et vu le résultat, je suis encore plus impatient pour un album. Sérieusement les gars vous jouez avec moi là...

Alors que tout le monde regarde de l'autre côté de l'Atlantique dans l'attente d'un hypothétique retour de la grande époque du modern hardcore rapide et in your face, on n'en oublie qu'en Europe et même plus près de nous en France certains groupes ont plus qu'un potentiel énorme : ils SONT ce putain de son que l'on attend. Ce Dogz de Confusion est une déflagration sonore digne des meilleurs, ce savant mélange entre vitesse, hargne et efficacité. Ca joue très vite, ça sait ralentir pour balancer une petite mosh-part comme il faut pour ensuite enchaîner sur un riff dévastateur et une batterie aussi folle à suivre que bandante. Et que dire du chant... puissant et purement hardcore à l'ancienne, un régal, tout comme les choeurs arrivant pile poil quand il faut pour insuffler un souffle épique ou juste ce qu'il faut d'émotions.

Moins de 15 minutes pour tout détruire et mettre tout le monde d'accord. Confusion avec Dogz fait très très mal et me fait remuer la tête comme un dingue depuis bien longtemps. Un groupe de ce niveau dans ce style il y en a pas des centaines donc s'il vous plaît, vous allez à leurs concerts, vous achetez ce superbe 33 tours sérigraphié avec amour et vous faites tourner en boucle. Merci pour eux, vous allez voir, ça vous fera jubiler bande de coquinous.

Pour les fans de : Champion, Allegiance, Fire At Will, Bane, Ruiner...
Autres albums du groupe : à venir...





samedi 9 février 2013

General Lee - Raiders Of The Evil Eye (2012)

Pays : France
Genre : screamo/post-rock/hardcore
Membres : Arnaud, Fabien, Martin, Alex, Vincent, Paul
Site : bandcamp, facebook, label

Alors là, je ne l'avais clairement pas vu venir... à peu près tout le monde aussi en général... car General Lee nous avait pondu un Roads en 2010, très joli mais, on ne va pas se mentir, un peu chiant aussi... le groupe semblait perdre ses racines screamo/hardcore pour se tourner d'avantage vers le post-rock progressif, ambiant... et là, bim, sans prévenir, le groupe revient plus animal et énervé que jamais avec Raiders Of The Evil Eye. Dès la première piste ça gueule comme à l'ancienne et les guitares toutes sorties sont clairement enragées, tout comme la batterie qui fait son grand retour en martelant directement notre crâne. General Lee est de retour et il n'est pas là pour nous faire des câlins...

Ce retour des grands passages screamo épiques permet de beaucoup mieux mettre en relief et en avant les autres pistes plus posées, beaucoup plus dans le style de ce que le groupe nous fait depuis pas mal d'années (je rappelle qu'il s'agit de leur 3e album mais ça fait déjà plus de dix ans que le groupe joue et tourne). Du coup ces moments d’accalmie passent beaucoup mieux, s'incorporent parfaitement et permettent des montées en puissance que je n'espérais plus. Tout comme ce chant hurlé avec les tripes et donnant d'autant plus de corps à la musique du combo...

Car il ne faut pas oublier que General Lee est un groupe important du style. Ce type de groupe capable de vous installer une ambiance avec quelques riffs, de la faire évoluer et littéralement vous transporter, avec un niveau bien supérieur à la moyenne. Sauf qu'ici le groupe se la joue expéditif avec 7 morceaux pour à peine plus de 33 minutes... uppercut direct dans la tronche de l'auditeur qui ne peut qu'adhérer à ce Raiders Of The Evil Eye. Un retour quasi parfait pour un groupe à vivre en live, définitivement.

Pour les fans de : Venosa, Aussitôt Mort, Cult Of Luna, I Pilot Deamon, I Am A Curse...
Autres albums du groupe : à venir...





samedi 2 février 2013

The Suicide Machines - Battle Hymns (1998)

Pays : USA
Genre : ska/punk/hardcore
Membres : Jason Navarro (vocals) ; Dan Lukacinsky (guitar) ; Royce Nunley (bass) ; Derek Grant (drums)
Site : groupe

Après un premier album devenu mythique auprès de la scène ska/punk, The Suicide Machines était attendu au tournant pour son second album. Gros pavé dans la mare que ce Battle Hymns. Tournant musical également, le groupe ajoutant une grosse dose de punk/hardcore à son ska/punk… et c'est probablement le meilleur choix qu'ils aient jamais fait. Véritable brûlot punk engagé et destructeur, Battle Hymns est d'une puissance hallucinante, transportant l'auditeur d'ouragans en ouragans de rythmes effrénés avec quelques passages ou compos plus ska pour laisser une petite d'accalmie. De textes parlant plutôt du soleil, des copines, du skate et de la joie de porter des Vans, The Suicide Machines devient enragé, balançant ses appels à la révolte et à la prise de conscience avec la puissance unique de son chanteur. Ce n'est pas pour rien qu'il est considéré comme l'un des meilleurs dans son style: ce type est capable d'avoir une voix purement hardcore, t'arrachant les tympans, à un phrasé limite syncopé, tout en vitesse, dans le plus pur style ska.

Pas de temps mort. Juste l'efficacité poussée à son paroxysme. L'urgence avant tout et les compos ska pour ne pas oublier d'où l'on vient, quand même. Et c'est avec cet album que l'on peut déjà entrevoir le futur du groupe : un mélange pas forcément original entre le punk/hardcore speed et le ska/punk lui aussi bien speed mais complètement transcendé et qui servira de référence ultime pour bien des générations. Battle Hymns est une œuvre ultime dans le style, celle où tu vas autant pogoter comme un fou que vouloir remuer la tête et sautiller au rythme d'une chanson ska du meilleur effet. Passer de "DDT" à "Give" sans aucun problème. Et écouter en boucle, toujours.

Pour les fans de : Coquettish, Against All Autorithy, Butter Beans, Break Anchor...
Autres albums du groupe : Suicide Machines, un article sur le groupe qu'il est beau (n'auto-promo), à venir...