vendredi 30 novembre 2012

Three Feet Cats - Heed The Swarm (2007)

Pays : France/Suisse
Genre : Ska/reggae/dub/punk
Membres : Benjamin Farque (trombone) ; Clément Jaquier (saxophone) ; Arno Jaquier (bass & machines) ; Yoran Merrien (vocals & guitar) ; Richard Lledo (drums & percussions)
Site : label, myspace

La grande classe. C'est le mot qui ressort après l'écoute de ce Heed The Swarm. Alors qu'auparavant le groupe nous avait habitué à un ska/punk virevoltant (oui, ce mot est ridicule mais je vous prout), rapide et joyeux dans le plus pur style Potshot et Slapstick, voilà que Three Feet Cats joue un ska qui mélange du dub, du reggae et même du hip-hop. C'est limite si les racines punk n'ont pas disparu, c'est dire le changement. Et pourtant il faut bien avouer que ces gars sont bourrés de talent et savent parfaitement mélanger leurs influences et tenter de nombreuses choses pour pondre des compositions de haut niveau.

Ca démarre tout doucement d'ailleurs, avec un très joli violon et une rythmique totalement dub, reggae. Le chant arrive et il est mélodieux, clair et juste. On se croirait presque en train d'écouter les derniers Mad Caddies… et puis les compositions se déploient, dépassent très souvent les quatre minutes pour donner tout le temps aux musiciens de construire leurs morceaux, y incorporer ici et là un peu plus de cuivre, un peu plus de violon, plus de saturation… car même si je disais que le punk n'était plus très présent il n'a pas pour autant disparu et les passages rapides sont là pour nous le rappeler, tout comme le chant crié et des passages presque purement hardcore. Et puis le groupe ralentit le tempo, nous balance une chanson hip-hop très réussie… véritable carrefour d'influences, la musique de Three Feet Cats étonne, surprend et ne se laisse pas apprivoiser dès la première écoute. Il en faudra plusieurs pour accepter (ou pas) le changement de cap musical du groupe, beaucoup plus posé et mélodieux qu'avant.

Même s'il dure un poil trop longtemps et que certaines chansons s'étalent un peu trop sur la longueur, ce Heed The Swarm s'écoute tranquillement, le casque bien posé sur les oreilles et libère au fil des écoutes toutes ses qualités. Bien sûr j'aurai aimé un album speed, tout foufou comme à leurs débuts mais vu le niveau de Heed The Swarm, il serait vraiment stupide que de se tourner que vers le passé.

Pour les fans de : Mad Caddies, The Toasters, Big D & The Kids Table, P.O. Box...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 28 novembre 2012

This Is A Standoff - Be Disappointed (2009)

Pays : Canada
Genre : punk/mélo bonus technique +10
Membres : Graham Churchill (drums) ; Corey Tapp (bass) ; John Meloche (guitar) ; Steve Rawles (guitar, vocals)
Site : groupe, bandcamp

On le savait, on était prévenu, pas de surprises : This Is A Standoff est un monstre de punk/rock mélo' technique et faiseur de tubes que seuls des anciens de Belvedere sont capables de sortir le temps d'un album culte dès la sortie. Tiens, prenez Be Excited, leur précédent album : impeccable, rapide, fun et technique. Là, Be Disappointed. La même chose mais en mieux, en plus travaillé et en mode Super Saiyan. Toujours plus rapide, plus mélodique... plus mieux.

Il y a d'abord cette voix inimitable, chant clair maîtrisé avec ce qu'il faut d'émotion en plus, pas trop pour rester dans l'efficacité brut. Il y a ces guitares aux accords fous, avec des solos claqués sans forcer et autres changements de rythmes donnant une consistance dingue aux compos. Et cette batterie millimétrée, chirurgicale, au dessus d'un nombre incroyable de groupes du même style, supportant le tout et donnant une patate dingue à l'ensemble. On ne le dira jamais assez mais ces gars là sont (on été, hélas) la crème du genre, comme du A Wilhelm Scream mais en moins foufou, plus skate/punk dans l'esprit.

A peine plus de trente minutes, 13 pistes pour autant de gifles en pleine tronche avec un groupe au top de sa forme, sachant ne pas tomber dans la surenchère ni dans la copie bête et méchante des anciens groupes de ses membres. This Is A Standoff, tout comme cet album Be Disappointed, aura été un groupe beaucoup trop sous-estimé alors qu'il a juste pondu des albums parmi les meilleurs du style, de ceux qui vont passer le temps sans soucis et toujours rester frais et références d'un style beaucoup trop mis de côté alors qu'il a accompagné l'adolescence de nombre d'entre nous. Merci encore les gars.

Pour les fans de : Belvedere, BigWig, Bodyjar, A Wilhelm Scream...
Autres albums du groupe : Be Excited, à venir...



lundi 26 novembre 2012

Mörse - S/T (2012)

Pays : France
Genre : hardcore/post
Membres : cinq gens du Nord
Site : facebook, bandcamp, tumblr, label

J'étais passé à côté de cet EP de Mörse, groupe de Lille. Pourtant j'avais chopé le vinyle, l'avais écouté et tout dans les règles. Sauf que manque de pot, pouf, saperlipopette et boule de gomme il était pile poil tombé au moment où s’amassait chez moi de plus en plus de skeud et jeu à la con, le vouant à errer pendant un bon moment aux côtés des autres vinyles avec marqué en gros "A ECOUTER FEIGNASSE !". Pourtant il mérite vraiment qu'on parle de lui... allez, hop, je répare cette erreur.

Mörse (à ne pas confondre avec le groupe de Montpellier, Morse) joue un mélange de post/hardcore couillu, chant français, bien supporté par des guitares et le reste des instruments qui sait passer en mode rock'n'hardcore quand il le faut. Un mix un peu improbable entre Cancer Bats et Aussitôt Mort on va dire même si je suis décidément trop mauvais pour donner des étiquettes. M'enfin le principal est que vous compreniez que ça peut surprendre vu comme ça mais qu'à écouter, bah c'est 'achement sympa.

Même le chant français rend bien et s'accorde avec les mélo' des guitares, installant une ambiance plutôt sombre et pessimiste, surtout par ces paroles criées et les thèmes qu'elles abordent, dans un style purement screamo à la française et ça j'adore. Mais attention on reste quand même dans du hardcore, avec gros riffs et batterie énervée et les trois pistes de l'EP présentent plutôt bien les différentes facettes du groupe, avec un "Sous Terre" tout en tension avec son chant toujours sur la brèche, "Le Banissement" purement hardcore et rentre dedans et un "Pour qui préside l'effroi..." mélange des deux autres, avec gross riffs de guitare bien lourd en cadeau.

Oui, trois pistes c'est peu. Oui, l'EP est court. Mais c'est efficace et ça ne demande qu'à être vu en live avec si possible un nouvel album dans les mois qui viennent. Un groupe à suivre qui pourrait nous réserver de belles surprises dans l'avenir.

Pour les fans de : Aussitôt Mort, Trapt Them, Amanda Woodward, Cancer Bats...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 24 novembre 2012

The Dillinger Escape Plan - Miss Machine (2004)

Pays : USA
Genre : math-core
Membres : Benjamin Weinman (guitar) ; Brian Benoit (guitar) ; Chris Pennie (drums) ; Greg Puciato (vocals) ; Liam Wilson (bass)
Site : groupe, label

Deuxième véritable album des américains après un premier album devenu mythique (Calculating Infinity) et un split d'anthologie avec Mike Patton et gros changement de line-up (chose qui deviendra une habitude pour le groupe) avec au chant Greg Puciato, sosie de Vin Diesel à ses heures perdues. Après ce début de discographie sans faute et des prestations live déjà mythiques, le groupe se doit tout de même de confirmer surtout avec la venue d'un nouveau chanteur qui, on verra ça dans la suite, évolue dans un style totalement différent de l'ancien. Et autant dire que l'expérience avec le gominé Patton aura été une grande source d'inspiration pour le groupe et que Miss Machine va être un tournant décisif pour la musique du groupe...

Pourtant on se sent en terrain connu avec l'ouragan de violence "Panasonic Youth". Ca blast, ça joue des accords impossibles, ça part en sucette très vite et techniquement on se prend une bonne grosse rouste tout en restant totalement cohérent. Bim. Et ça s'enchaîne avec le reste de l'album où le groupe va encore plus faire exploser ses multiples influences (on va du free jazz en passant par le grindcore et l'electro sans forcer) en incluant toujours plus de rock et de mélodies à ses compos. "Sacrilège ! au bûcher bordel !" pourront crier certains mais à vrai dire c'est probablement le meilleur choix qu'a fait le groupe en plus de prendre un chanteur comme tonton Greg. Non parce que le bonhomme est quand même devenu le pilier central de The Dillinger Escape Plan pour le coup grâce à un chant tout en nuance.

Autant le gars il sait crier (et putain la puissance...) autant il sait également chanter juste et permettre au groupe des possibilités de composition juste impossible avant. Ca nous donne des bijoux comme "Phone Home" où les deux styles de chants s'entremêlent pour une chanson plus lente que d'habitude, la totalement décalée mais excellente "Unretrofied" qui semble sortir d'un album d'electro, le tube "Setting Fire To Sleeping Giant" où le groupe nous pond un morceau avec couplet/refrain (oui, ça surprend) efficace au possible... oh et entre deux vous aurez votre quota de violence, pas de soucis, "We Are The Storm", "Sunshine The Werewolf" et autres "Baby's First Coffin" restent du Dillinger, de la violence millimétrée, folle, où les instruments et la voix semblent possédés et incontrôlables, avec ce niveau de technique au dessus d'un paquet de groupes.

En injectant un peu plus de rock dans leur musique, en complexifiant toujours plus leurs compos (si si, c'est possible et je ne dirai jamais assez que ces gars sont des musiciens de génie) et en profitant d'un nouveau chant donnant une toute autre ampleur au groupe, The Dillinger Escape Plan signe avec Miss Machine un album fabuleux, diversifié tout en restant d'une violence et d'une puissance unique, se dévorant sans fin avec toujours des petites choses à découvrir. On pourrait même dire qu'il s'agit de leur album le plus abordable mais très franchement ça reste quand même le style de groupe que tu aimes ou déteste. Perso' je surkiffe grave mon boule.

Pour les fans de : The Rodeo Idiot Engine, Botch, Meshuggah, Converge, War From A Harlots Mouth...
Autres albums du groupe : Calculating Infinity, à venir...





mercredi 21 novembre 2012

Together - -Prologue- (2012)

Pays : Allemagne
Genre : modern/hardcore
Membres : 5 gars bourrés de talent mais trop méconnus
Site : groupe, bandcamp, label, facebook

Troublant que ce 7" de Together. Concept album autant dans la forme que dans le fond, avec deux chansons "Sincerely Yours" et "Black & Blue", chacune se partageant une piste du disque (avec un très bel artwork et en emballage de bon goût). Alors qu'avec leur précédent opus The Odyssey les allemands nous promettaient un modern hardcore tout en nuance de mélodies mais définitivement rentre dedans, voilà que leur musique sur ce disque fait beaucoup plus penser à La Dispute ou un Defeater ayant abusé de la mélodie plus que d'habitude. On est aux frontières de l'emo-core et du post/hardcore, c'est dire si ça surprend à la première écoute.

Mais Together a voulu tenter une autre approche de sa musique avec ce -Prologue- , album qui se veut unique, à part dans leur discographie pourtant encore maigre. Donc prenons le comme il est, comme un essai et voyons un peu ce qu'il a dans le ventre.

Tout doucement les guitares s'allument, comme un début de concert. La batterie démarre et les premiers arpèges se font entendre. Puis vient la voix avec son "My love !" crié avec un chant crié écorché, à vif. La chanson est lancée et le groupe prend son temps en mélangeant les riffs tout en restant sur le même fil rouge de départ. Rythmique tendue, paroles touchantes, l'ombre de La Dispute plane au dessus de leur musique même si l'on est dans quelque chose de plus intimiste, moins démonstratif. Tout s'enchaîne le plus simple du monde et on se laisse emporter par la chanson. Hop, presque 5 minutes et on doit déjà changer de face.

"Black & Blue" en face B. La même structure pour une autre mélodie. Ce chant toujours écorché et ces instruments qui la supportent sans jamais balancer un ouragan sonore, en restant presque en retrait. On reste aussi scotché, à l'écoute. On savoure. Encore près de cinq minutes et c'est déjà la fin... et ce fut bien bon. Technique présente, qualité des compos et de mélos, des paroles qu'on écoute et lit avec plaisir...

Et pourtant... étonnamment, je reste sur ma faim. Non pas à cause de la faible durée mais simplement par cette impression un peu bizarre que le groupe n'a pas donné tout son potentiel. Parfois à certain moments on se dit que le groupe pourrait se lâcher et nous sortir des envolés d'anthologie. Et pourtant non, Together reste presque trop sage. D'un autre côté ça me rassure, je me dis que le groupe peut nous réserver de bien belles choses pour l'avenir et qu'il faudra définitivement compter sur eux. En attendant j'écoute -Prologue- de temps à autre (ne pas en abuser car on tombe très vite dans l’écœurement), me demande ce que ça donnerait sur un album plus long et je rêve. Comme un gamin, certes, mais je veux entendre la suite de leurs aventures, oh que oui.

Pour les fans de : Defeater, Verse, La Dispute, Touché Amoré...
Autres albums du groupe : à venir...



lundi 19 novembre 2012

Uncommonmenfrommars - Easy Cure (2012)

Pays : France
Genre : punk/rock mélo
Membres : Motor Ed (guitar, vocals) ; Trint Eastwood (guitar, vocals) ; Big Jim (bass) ; Daff Lepard (batterie)
Site : bandcamp, label, label

Déjà le septième album pour les frenchies de Uncommonmenfrommars et un constat s'impose. En fait, je ne jamais vraiment compris pourquoi les gens ont crié au "grand retour" du groupe après un I Hate My Band ! certes expéditif et rafraichissant de spontanéité mais finalement du Unco. Bah ouais, ces gars là sont là depuis 1998 et n'ont cessé de tourner, sortir des albums et nous donner du plaisir. Pour moi ils n'ont jamais eu de retour ou autre bullshit, ils ont toujours été là avec des albums de qualité, point. Et même si je sais que je ne retrouverais pas un Noise Pollution bis, ce n'est pas grave, ça reste toujours au dessus de la moyenne, la preuve avec le petit dernier Easy Cure tout juste sorti.

Chant mélo alterné par les deux guitaristes, chansons rapides avec LA mélo' et le riff qui fait tout, basse et batterie supportant le tout avec brio... la recette Unco ne change pas dans le fond et c'est tant mieux. Il y a toujours ces chansons punk/rock mélo avec cette touche de pop/punk et même un poil d'emo/punk ("The Only Way To Make It Through The Day" en est un parfait exemple de punk/rock mélo' maîtrisé) même s'il n'oublie pas ses racines punk/hardcore avec les deux excellentes "Guess What?" et "Do You Believe?" qui s'enchaînent sans temps mort et accélèrent méchamment le tempo. En fait, Unco fait du Unco et ça lui réussie.

Pour tout dire, après les premières écoutes j'étais un peu sceptique : un bon album mais rien de foufou non plus. Les écoutes s'enchaînent, en boucle. Pas de changements. En fait je reste un con borné sur Noise Pollution et Vote For Me qui ont rempli mes années collèges et si je fais un minimum l'effort de me retirer ça de l'esprit (pas trop longtemps non plus, 'faut pas déconner) ce Easy Cure est un très bon album. Rien à jeter, un album fluide et rythmé du début à la fin, toujours cet esprit "Unco" inimitable et qui permet au groupe de nous sortir des bombes de punk mélo presque sans forcer et que j'imagine déjà énorme en live. Si quelqu'un découvre le groupe avec cet album il va tomber direct amoureux alors qu'un vieux fan comme moi va le prendre comme un autre album de plus à mettre dans leur disco' toujours impeccable. Comme quoi... je suis déjà un vieux con. Donc laissez lui une chance si vous êtes aussi un vieux fan, promis il vous le rendra bien.

Pour les fans de : NoFX, Descendents, Burning Heads, Uncommonmenfrommars...
Autres albums du groupe : Noise Pollution, à venir...





vendredi 16 novembre 2012

Haut&Court - La Vie (2012)

Pays : France
Genre : math-core/metal/grindcore
Membres : trois gars de l'Est de la France
Site : bandcamp

Tiens, en voilà une bien bonne surprise que ce La Vie de Haut&Court. Dès les premiers accords assassins tu es obligé de penser à du War From A Harlots Mouth avec ce même "son" de gratte, cette rugosité dans la voix et ce petit aspect math-core pas trop présent, juste ce qu'il faut pour apporter un peu de profondeur au chaos des frenchies. Grosse batterie bien rapide et lourde et chansons sombres à souhait, on n'est clairement pas là pour rigoler. Ca alterne entre le gros death/metal bien lourd avec quelques passages purement grindcore et toujours cette lourdeur dans le son qui fait son effet, surtout durant les (courts) passages où le groupe ralentit. Ca blast, ça gueule et ça joue bien, miam.

Pour un premier EP c'est quand même assez bluffant il faut bien l'avouer : entre la prod' impec' avec ce mix parfait entre son propre et crade, la technicité bien présente et la puissance dégagée, difficile de ne pas tout de suite adhérer. Même si personnellement je regrette peut-être un léger manque de folie et sa trop courte durée, La Vie ne souffre malheureusement que des comparaisons évidentes que l'on va faire avec les influences du groupe, l'empêchant encore d'avoir sa propre personnalité. Mais gageons que ça va changer avec le temps (en tout cas je croise très fort mes gros doigts) et quand ces gars là auront tout bien digéré et lâché la bête, à mon avis ça devrait faire mal... un groupe à suivre de près.

Pour les fans de : War From A Harlots Mouth, Tangaroa, Misery Index, Clinging To The Trees Of A Forest Fire...
Autres albums du groupe : nop



mercredi 14 novembre 2012

Betercore - Youthcrust Discography !! (2001)

Pays : Pays-Bas
Genre : crust/power-violence
Membres : des fous furieux
Site : nop

Pur concentré de violence, de vitesse et d’agressivité, la musique de Betercore est radicale, engagée et ne s'embête pas de la moindre fioriture. Pas besoin d'en dire beaucoup plus, ça envoie comme ça doit envoyer, tu te prends un uppercut dans la tronche et t'en redemande. En plus il y a toute la disco' sur un seul disque, je vois difficilement ce que je peux lui reprocher. Peut-être le fait que le CD, présenté sous la forme d'une simple pochette cartonnée, s'ouvre vers le haut et non sur le côté, ce qui est un signe d'anarchie un peu trop prononcé pour mon petit cœur d'enfant sage. Mais sinon, pfiouuu, la tuerie, foncez.

Pour les fans de : Vitamin X, Ghostlimb, Coke Bust, Ruined Families...
Autres albums du groupe : nop

lundi 12 novembre 2012

Less Than Jake - TV Ep (2010)

Pays : USA
Genre : Ska/punk
Membres : Chris Demakes (guitar/vocals) ; Vinnie Fiorello (drums) ; Roger Manganelli (bass/vocals) ; Buddy Schaub (trombone) ; Peter "JR" Wasilewski (Sax)
Site : groupe

Less Than Jake doit détenir le record de sorties d'albums. Si l'on comptabilise toutes les sorties sur les trouzemilliards de labels et autres démos, rééditions, singles et splits improbables (il y en a même un avec Megadeth c'est dire), les ricains ont sorti plus d'une centaine de disques. Ouais. Et parmi tout ce bordel se loge des petits albums bien concon comme il faut dont Greased (album de reprises de... Grease, ouais) et ce TV Ep qui comme son nom l'indique est entièrement fait de cover de génériques TV.

Alors autant être prévenu : à moins de fouiner sur le net et d'avoir vécu avec la TV américaine dans les années 80/90, certaines chansons vont paraître obscures. Autant on sautille devant les reprises des génériques de Malcom, Hungry Hippo (mais si, ce jeu de société tout fou avec des hippo qui mangent des billes), Scooby Doo, autant on découvre la pub des céréales Pac-Man, Kit-Kat, Mac Do et autres séries dont je suis incapable de vous donner les noms. On découvre pour le coup des génériques bien kitsh, typiquement dans l'esprit de l'époque. Ca surprend et puis on s'y fait très vite, le style des américains étant efficace comme il faut.

Et en fait, je me rend compte qu'il ne faut pas se poser plus de questions que ça. Il faut prendre l'objet tel qu'il est : un putain de gros délire par un groupe là depuis 20 ans déjà et qui peut se permettre de faire un EP comme ça, en toute facilité, hop, et te sortir des reprises ska comme on en raffole. Et ça fait un bien fou d'avoir ces musiques qui rappellent notre enfance avec cette voix unique, les cuivres qui signent leur grand retour dans le groupe (non parce que parfois on se demande où ils sont) et avoir dans la tête toute la journée le générique des Animaniacs. Ca mes enfants, c'est priceless. Un EP a toujours avoir sous le coude en cas de coup de mou.

Pour les fans de : Less Than Jake, Reel Big Fish, Goldfinger, Potshot...
Autres albums du groupe : Anthem, à venir...

vendredi 9 novembre 2012

Sna-Fu Grand Désordre Orchestre - Mighty Galvanizer (2010)

Pays : France
Genre : hardcore/rock/alternatif
Membres : Saint C. Mayhem (drums) ; Axl Otl (guitars) ; Bjorn Tückill (vocals) ; Thornaad Catapulta (guitars) ; Dr Robotkin (bass)
Site : groupe

La franchement il faut qu'on m'explique un truc... il y a un groupe en France qui surdéchire, qui explose ses influences et te balance une musique addictive, inventive, barrée et ce groupe est beaucoup trop méconnu... je ne comprends pas... car Sna-Fu a tout pour être une référence du style et surprend avec ce nouvel album bourré de qualité et bourré tout court (plus d'une heure de zik). Et quand j'en parle dans mon entourage c'est à peine si l'on connait... arf...

On prend Refused pour le mélange des styles et ce son si caractéristique (grosses envolées de guitares avec chant hargneux et aigu), on ajoute du At The Drive-In pour le côté expérimental et déstructuré des morceaux (y compris pour la voix qui s'en rapproche) et on laisse le talent faire le reste pour nous concocter des petit bijoux de punk/rock/hardcore/alternatif qui t'en mettent plein la tronche. Guitare branchées sur "gros son", chant énervé qui parfois sait se faire mélodique (et très réussi) avec une mention spéciale quand ça gueule en japonais, rythmique parfois folle mais toujours avec ce côté rock'n'roll... ça part parfois dans tous les sens mais ça reste toujours cohérent, avec aussi ces intermèdes étranges entre les chansons avec plein d'effets, de mélodies... autant dire que la première écoute est plutôt rude tant on s'en prend plein les oreilles et qu'il est difficile de digérer tout ça.

Et puis on écoute, réécoute, encore et encore, on accroche de plus en plus... et on savoure le tout comme il se doit. Techniquement très au point, le groupe montre tout son talent et surprend de bout en bout en incorporant un maximum d'idées. Alors certes parfois on tombe un peu dans l'overdose et il serait mentir que le disque aurait mérité à être plus court histoire d'être plus percutant... et virer cette intro' et cette outro vraiment en trop... mais franchement c'est passé sous silence tout le reste qui mérite amplement vos oreilles. Mighty Galvanizer ou l'album que tout le monde se doit de découvrir car ce groupe le mérite.

Pour les fans de : Refused, At The Drive-In, The Mars Volta, The Ghost Of A Thousand, Rentokiller...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 7 novembre 2012

Gallows - Gallows (2012)

Pays : Angleterre
Genre : hardcore/punk/rock
Membres : Wade McNeil (vocals) ; Laurent Barnard (guitar) ; Steph Carter (guitar) ; Stuart Gili-Ross (bass) ; Lee Baratt (drums)
Site : groupe

Probablement l'un des albums les plus attendu de 2012, le nouveau Gallows a la lourde tâche de rassurer et de montrer que oui, Gallows peut se passer de Frank Carter son ancien chanteur charismatique/timbré/fou/gueulard. Même si ses performances live laissaient à désirer, Frank incarnait parfaitement la folie que dégage ce groupe, les deux étant presque indissociables. Alors quand on apprend que le monsieur s'en va chanter l'amour pur, on flippe. On apprend que le guitariste Wade McNeil de Alexisonfire rejoint le groupe au chant, on se rassure. Un premier EP avec lui arrive en 2011, Death Is Birth... on re-flippe car, si le chant est puissant et va finalement bien avec le son des anglais, on a l'impression que le groupe se perd un peu en nous balançant un EP bourrin, sans véritable âme. Et puis vient donc Gallows...

Et difficile de se faire un avis tranché. D'un côté on va oublier tout le bullshit que j'ai écrit plus haut et avouer que le Wade, bah il se démerde super bien et assure comme une bête aussi bien en live que sur album. Ca change de style mais le son Gallows est toujours là. Et en même temps que je dis ça je réécoute encore l'album et est encore du mal à le voir comme un nouvel album de Gallows... oui, c'est paradoxal et je suis incapable de vous dire pourquoi. Enfin si, un peu quand même.

Car dès la première piste "Victim Culture" il y a un truc qui me bloque, comme si on avait juste calé la voix du nouveau chanteur avec le son de Gallows. C'est un peu le sentiment que l'on a quand on écoute Audioslave pour ceux qui se souviennent (voix de Soundgarden sur du Rage Against The Machine). Il n'y a pas cette impression que les deux se mélangent parfaitement, comme s'il fallait faire avec ce nouveau chant... et si je mets de côté les anciens albums de Gallows en le prenant pour ce qu'il est, il déchire tout. Les riffs de guitare bien rock sont toujours là, la batterie folle, les petites mélos bien senties... on est en terrain connu, pas de soucis et ça fait toujours mal ("Everybody Loves You (When You're Dead)" est déjà culte, "Last June" est taillée pour le live, "Cross Of Lorraine" et son riff final à pleurer...). En le prenant comme ça, ouais, je suis fan. Certes l'effet de surprise est passé mais Gallows reste toujours au dessus de pas mal d'autres groupes.

Alors que penser de ce Gallows ? du bien, définitivement. Même si il y aura toujours cette impression "on colle le chant sur la musique", on fait l'impasse dessus et on se passe en boucle l'album sans soucis, en espérant juste que le groupe continuera comme ça pour ses prochains albums tout en essayant d'intégrer toujours mieux leur nouveau chant ("Outsider Art" est le parfait exemple de ce que ça pourrait donner). Un bien bon album mes enfants.

Pour les fans de : The Ghost Of A Thousand, Ritual, Fights & Fires, Feed The Rhino...
Autres albums du groupe : Orchestra Of Wolves ,à venir...



lundi 5 novembre 2012

Feed The Rhino - Mr. Red Eye (2010)

Pays : Angleterre
Genre : Hardcore/punk/metal/rock
Membres : James (guitar) ; Chris (drums) ; Lee (vocals) ; Sam (guitar/vocals) ; Oz (bass)
Site : site, label, facebook

Hop, encore une claque live qui m'a donné envie de prendre d'assaut la disco' de ce fort sympathique groupe anglais, Feed The Rhino. En fait, si je dis sympathique c'est surtout par la gentillesse de ses membres car si on parle de leur son là ça cause hardcore'n'roll, gros son bien lourdos et l'alcool qui semble littéralement sortir des enceintes. Feed The Rhino c'est massif comme... un rhino, ouais, ça reste la meilleure image que j'ai d'eux. Et c'est pas ce très bon Mr. Red Eye qui va me faire mentir.

Les anglais ne perdent pas de temps et dès la première piste "The Butchers" on sait avec quoi on va être maltraité : gros riff de guitares, batterie toute en lourdeur, grosse basse rutilante et enveloppant tout le son pour tenir tête à un chant hargneux qui semble presque nous cracher à la figure ("The Caller Of The Town" en est le parfait exemple). On ne rigole pas, on tabasse, on se fait piétiner. Par un rhino, oui oui, en effet.

Mais ce n'est pas que ça non plus, le groupe se permettant également d'étaler quelques mélos bien senties histoire de varier un peu l'album (l'intro de "Sitting Ducks" ou la très belle "Empty Mirrors") et laissant place à un chant clair réussi et un peu de repos pour nos oreilles. De bien belles interludes histoire de renforcer encore plus les claques qu'on se prend le reste de l'album. C'est d'ailleurs le gros poing (olol) fort de Mr. Red Eye : la qualité des compos et ce petit côté mélodique jamais absent, toujours caché quelque part et faisant le job. Ca paraît bête comme ça mais ça change tout.

Album efficace aux compos réussies et variées, Mr. Red Eye est un excellent entraînement pour vos oreilles pour vous préparer à affronter le groupe en live. Car même s'ils peuvent me sortir le meilleur album du monde ce sera clairement sur scène que le groupe donne le meilleur de lui-même. Mais en attendant on s'écoute en boucle "Mr. Red Eye" ou encore "Diary Of Cards" car on a rarement fait aussi bon dans le genre depuis pas mal de temps.

Pour les fans de : The Ghost Of The Thousand, Ritual, Cancer Bats, Gallows, Crossing The Rubicon, Fights And Fires...
Autres albums du groupe : à venir...





jeudi 1 novembre 2012

The Chariot - One Wing (2012)

Pays : USA
Genre : Hardcore/Chaotique/Math-Core
Membres : Josh Scogin (vocals), Brandon Henderson (guitar, bass), Stephen Harrison (guitar, bass), David Kennedy (drums, percussion)
Site : facebook, label, groupe

Déjà le cinquième album pour The Chariot, groupe n'ayant cessé de repousser ses propres limites musicales que ce soit sur album que pendant des prestations lives où ses membres en mission pour Jesus semblent incontrôlables, semblent vivre leur musique, leurs pulsions. Au fil des albums la violence de leurs compos n'a fait que devenir de plus en plus viscérale, directe, sans compromis. Le groupe joue pour lui, n'a plus rien à prouver et ne semble déterminer qu'à nous détruire notre santé mentale et nos oreilles. Sauf que One Wing surprend...

Et un album de The Chariot qui surprend ce n'est vraiment pas commun. Oh, pas de changement radical, on reste dans un hardcore déstructuré, torturé avec une section instrumentale tentant de suivre un chant toujours à la limite de l'arrachage de cordes vocales, puisant dans les derniers retranchements de leurs possibilités physiques. Mais One Wing est différent... il se veut plus "abordable", moins bordélique, plus travaillé, moins de larsen (ce qui est la marque de fabrique du groupe quand même), moins cette impression de subir un déferlements de chansons sans temps mort... cette fois The Chariot expérimente, ralenti le tempo, se permet des effets dans les voix et les guitares, rajoute des sample, structure totalement son album pour que les noms des pistes forment un "Forget Not Your First Love Speak In Tongues And Cheek" aussi énigmatique que légitime : The Chariot ne fait rien comme les autres et nous le prouve une fois de plus.

Une chanson avec un chant féminin seul pour "Your", un passage de chanson tout droit sorti d'un western pour "First", piano et chant crié violent pour "Speak" pour faire le plein d'émotions, plein d'effets pour "Tongues" et un final en apothéose avec une musique accompagnant le fameux speech de Charlie Chaplin dans "Le Dictateur" pour "Cheek"... et au milieu un groupe ne lésinant pas sur la violence, du pur The Chariot. Etonnant... déstabilisant mais foutrement addictif. One Wing, de par son apparence (cet artwork, cette structure des morceaux) que par son contenu ("Forget" et "Love" assurent le quota "tarte dans ta gueule") est à part mais on ne l'imagine pas fait par un autre groupe que The Chariot. Il ne plaira pas à tous mais il a le mérite de relancer l'intérêt pour un groupe qui devient, mine de rien, une référence.

Pour les fans de : Norma Jean, Everytime I Die, United Nations, Converge, Kerouac...
Autres albums du groupe : Everything Is Alive, Everything Is Breathing, Nothing Is Dead And Nothing Is Bleeding, à venir...