mercredi 30 janvier 2013

La Dispute - Wildfire (2011)

Pays : USA
Genre : post-hardore/emo-core
Membres : Jordan Dreyer (lyrics, vocals) ; Chad Sterenberg (guitars, micro cassette recordings, conduit bells, modular synthesizer, trumpet, foot stromps, glockenspiel, vocals) ; Adam (bass, guitar, baritone, guitar, vocals) ; Kevin Whittemore (guitars) ; Brad Vander Lugt (drums, claps, bells, tambourine, shaker, triangle, chimes, guiro, box stomps, foot stomps, metal grate, chains, piano, Rhode, additionnals keyboards, field recordings, il a sûrement fait le café je pense)
Site : label, bandcamp, groupe

Un groupe de jeunes américains qui redéfinissent le hardcore. Bon, c'est ultra prétentieux comme introduction et pas forcément exact mais l'arrivée de La Dispute et surtout de leur album Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair a chamboulé pas mal de choses dans l'univers pourtant jeune mais qui arrivait à saturation du modern hardcore. Mélange improbable entre un post-rock/hardcore mélancolique avec quelques relents hardcore et un chant unique (qui lui aussi mélange l'emo-core à un phrasé se rapprochant du hip-hip et même du hardcore tout court), La Dispute a sorti ce qui, pour beaucoup et dont je fais partie, est un véritable "The Shape Of Punk To Come" de la fin des années 2000 : un album qui fera date, qui continuera encore et encore à passionner et dont on s'amusera toujours à déceler toutes les subtilités au fils des années. C'est donc avec une certaine impatience que le nouvel album est attendu. Wildfire qu'il se nomme. Majestueux qu'il est.

Fini le mélange total des styles, La Dispute joue de La Dispute. Ca paraît bête de dire ça mais le mélange des genres étant la marque de fabrique du groupe, les voir rester sur une même ligne directrice surprend au début. Fini les rares passages totalement punk/hardcore, La Dispute se pose et pose ses ambiances. Voir même ici SON ambiance. Une mélancolie toujours présente, toujours plus forte. Et au début, autant dire que ça déstabilise… la musique du groupe semble s'être calmée. Les envolées de guitares sont là, tout comme ce fameux chant à faire chialer (et qui peut énerver assez facilement), ça, ça n'a pas changé… mais ce n'est plus un ouragan d'émotions comme avant. Avec Wildfire, La Dispute prend son temps et nous montre son talent. Sage décision.

Car plus que l'envie de nous faire bouger, le groupe veut nous transporter. Et quand je raconte ça ce n'est pas en balançant des nappes de guitares et autres structures prétentieuses. Juste ce qu'il faut. Que ce soit une mélodie de guitare qui évolue au fil de la chanson, du chant qui passe de la complainte au larme puis à la hargne à des entremêlements de mélodies toujours aussi magnifiques… La Dispute est vraiment unique. Et surtout, surtout, ne pas oublier que c'est un groupe qui se lit en même temps qu'il s'écoute. La lecture des paroles se fait presque comme un roman, où l'on est toujours impressionné par la qualité de l'écriture, totalement en adéquation avec la musique. Si Wildfire est moins accessible que son prédécesseur (qui lui-même demandait du temps avant d'être apprivoisé) et moins accrocheur de premier abord, il n'en reste pas moins tout aussi unique. On va autant le détester que l'adorer… j'ai choisi mon camp.

Pour les fans de : Aussitôt Mort, Touché Amoré, Refused, Pianos Become The Teeth...
Autres albums du groupe : Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair, à venir...



samedi 19 janvier 2013

Sylvester Staline - Gonne Spread Hard Drugs To Your Stupid Kids With The Royalties Generated By This CD (2007)

Pays : France
Genre : power-violence/grindcore sous meth
Membres : je vous passe les surnoms surpuissants par manque de place mais sinon il y a Yoann (bass) ; Toma (drums) ; Cedrik (guitar) ; Julien (vocals)
Site : myspace, label, facebook

Sans déconner, après des années à écouter des skeuds toujours plus chelou et trainer dans les concerts les plus underground, tu sais exactement à quoi t'attendre juste en regardant la pochette d'un CD que tu t’apprêtes à acheter dans une distro' tenue par ton meilleur dealeur du coin. Et mieux encore, quand tu écoutes cet objet du diable dans ta caisse juste après t'être détruit les oreilles durant le concert et que ça dépasse toutes tes espérances. Non mais vraiment, est-ce que j'ai besoin d'écrire trouzemille lignes sur cet album de Sylvester Staline, alors qu'il vous suffit de voir la pochette pour vous douter de la surpuissance de la musique de ces jeunes gens fougueux ? et dans le livret c'est encore plus fou, plus délirant et juste parfait. Tout comme leur musique, tiens, c'est ti pas beau ça les enfants ?

Tu regardes l'arrière du boîtier, tu vois 33 pistes. Power-violence sans concessions, ultra fast et au chant incompréhensible mais bandant. Des samples de films complétement tarés sont intercalés ici et là, c'est bon, la logique fast-core est là et son imagerie de fou furieux aussi. Je ne vais pas vous faire une description de chaque piste, juste vous convaincre d'acheter leur CD et de vous détruire le cerveau. Sérieux, faites le. C'est pour votre bien.

Pour les fans de : F.U.B.A.R. ; Blockheads, Coke Bust, Bettercore...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 16 janvier 2013

Mugwumps - Dope, Hope, Europe ! EP (2007)

Pays : Japon
Genre : pop/punk
Membres : Hiro Koike (lead vocals and guitar) ; Yoshi Shinmura (vocals and bass) ; Kozo Kurosawa (drums)
Site : myspace, label

En parlant de temps en temps avec des membres de groupes qui ont eu la chance de tourner au Japon, il est souvent revenu une chose dans leurs paroles que je bois tel un fan de base avec plein d'étoiles dans les yeux : les groupes locaux ont un niveau de fou. Du genre que vous jouez en tête d'affiche après 3-4 groupes et que chacun était une vraie claque. Et c'est grâce au label Guerilla Asso que l'on peut se faire une idée de la qualité de leur scène avec la distribution en Europe du Dope, Hope, Europe ! de Mugwumps.

Il suffit d'imaginer trois japonais probablement bercés au pop/punk ricain durant leur adolescence et qui se décide de jouer ce qu'ils aiment. Il en sort une copie carbone des meilleurs albums du style : trois accords par chansons, une batterie ni trop rapide ni trop lente et un chant mélodique pour des compos toute en fraîcheur et sautillante. Aussi simplement que ça. Et c'est juste excellent. Sans prétention, le groupe nous balance des bombes du style, le type de chanson que t'as dans la tête toute la journée dès la première écoute. C'est frais, bien foutu et le seul défaut que je trouve est qu'il s'agit d'un EP et donc qu'il est beaucoup trop court, snif snif.

Pour les fans de : Descendents, The Helltons, Face To Face, Heartsounds...
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 14 janvier 2013

The Warriors - Genuine Sense Of Outrage (2007)

Pays : USA
Genre : metalcore'n'roll
Membres : Javier Zarate (guitar) ; Marshall Lichtenwaldt (vocals) ; Matt Anderson (drums) ; Charlie Alvarez (guitar) ; Roger Camero (bass)
Site : label, myspace

Groovy. Catchy. Foutrement rock'n'roll et dansant. Gros coup de cœur que cet album de The Warriors, Genuine Sense Of Outrage, qui tourne pas mal depuis quelques années déjà dans ma platine. Du gros hardcore'n'roll qui groove bien comme il faut, avec le duo basse/batterie que j'imagine déjà énorme en live. Tu ajoutes quelques riffs de grattes bien trouvés et un chant purement hardcore et tu obtiens un album aussi sauvage et coup de poing que la pochette (très jolie au passage). Ne tombant jamais dans la folie hardcore ni dans l'extrême du metal, The Warriors trouve le juste milieu et enchaîne les tubes tout le long de l'album. Un bon gros kiff à écouter sans attendre.

Pour les fans de : Cancer Bats, Parkway Drive, Unearth, Everytime I Die, The Ghost Inside...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 12 janvier 2013

Leng Tch'e - The Process Of Elimination (2005)

Pays : Belgique
Genre : grindcore/death-metal/razorgrind
Membres : B. El Bastardo (vocals) ; Nikki (guitars) ; Svencho (drums) ; Nicolas (bass) ; The Spleenventer (guitars)
Site : label, facebook

L'histoire raconte que Leng Tch'e possède un lien très fort avec le groupe belge de death-metal mythique Aborted. Que ses membres jouent selon eux du "Razorgrind", mélange entre du grindcore, du death-metal, du stoner et du metalcore. Pour être franc, comme je n'arrive pas à vérifier toutes ces informations et être capable de vous dire qu'il s'agit de la vérité vraie, on va dire "ouais, ok, c'est cool" et passer au plus important : Leng Tch'e ça blast sévère.

The Process Of Elimination est un hymne au bourrinage, à la violence musicale, au viol auditif. Même si l'on parle de "Razorgrind", on va pas se mentir : c'est du pur grindcore avec de l'ultra-blast, du groui-groui et tout qui est joué à vitesse supersonique. Et c'est le principal. Pendant plus de 30 minutes on s'en prend plein la tronche et même si au bout d'un moment ça tourne en rond, ce n'est pas bien grave. On ne demande pas au groupe de nous sortir l'album du siècle, juste de balancer sa haine. Et il le fait très bien. A noter un second degré bien présent, même si au niveau des textes la plupart du temps ça ne déconne pas et appuie là où ça fait mal.

Pour les fans de : Aborted, Pig Destroyer, Anal Cunt, Regurgitate, Phobia, Dying Foetus...
Autres albums du groupe : à venir...

jeudi 10 janvier 2013

Champion - Different Directions : The Last Show (2007)


Pays : USA
Genre : hardcore old/new-school
Membres : Jim Hesketh (vocals), Aram Arslanian (guitar), Chris Williams (guitar), Andy Norton (bass), Todd Preboski (drums)
Site : label, myspace

Champion. Un groupe à la discographie aussi courte que culte, digne descendant de la ligné tracée par Gorilla Biscuit et Youth Of Today, et plus récemment par Lifetime et Kid Dynamite. Un seul véritable album qui a marqué une génération et continue d'inspirer. Un mélange subtil entre la vivacité et la spontanéité de la scène old-school avec l'apport de la mélodie et de l'émotion propre à la scène moderne, new-school. Aux côtés de Go It Alone ou Allegiance, Champion a redonné foi à la scène hardcore straight-edge. J'ai l'impression d'exagérer, d'en faire trop ? peut-être, mais il suffit de voir le nombre de groupes qui s'inspire de Champion pour comprendre à quel point leur album Promises Kept a marqué. Il était donc tout à fait normal que l'on soit tout tristounet quand on apprend que le groupe a splité. Normal aussi qu'il ait droit à un dernier show de folie, le tout immortalisé sur CD et DVD.

Different Direction : The Last Show, nom emprunté à l'une des compos de Promises Kept, ne vaut vraiment le coup que pour son DVD où l'on retrouve l'intégralité du dernier concert du groupe américain entrecoupé de quelques interventions des membres qui expliquent leurs relations par rapport à la scène, au hardcore et au mouvement straight-edge. Car Champion est définitivement SxE, le porte fièrement, autant dans l'apparence que dans le fond. Et c'est aussi définitivement en live que le groupe explose et livre toute sa puissance. Dès l'intro' avec "Promises Kept" l'ambiance est survoltée : la scène est archi-comble, les slams débutent et ne vont jamais s'arrêter de tout le long, ça court partout sur scène et le groupe donne tout. Tout le monde reprend les paroles, ça sing-along à tout va… la qualité de la captation, autant audio que vidéo, force le respect et on se sent vraiment au milieu de la foule, comme si on esquivait les jambes d'un mec qui slam devant nous tout en voulant reprendre les paroles avec le chanteur. Un "Fourth Of July" de folie par-ci, un "The Decline" dantesque par là... rien à jeter, tout se joue avec une sincérité véritable, le public est entièrement voué à la cause du groupe et même quand durant un malencontreux accrochage avec le genou d'un gars du public le chanteur se retrouve le visage en sang, ça continue. Show must go on, dernier concert épique, putain d'ambiance...

C'est sur l'énormissime "Next Year" que se conclut de la plus belle des façons le set avec une bonne partie du public sur scène, ensevelissant littéralement le groupe. Il ne reste qu'une guitare et la batterie et on entend toute la salle crier. Ca fout des frissons rien que d'y penser... nulle doute que tout ceux qui étaient là ce soir là doivent en garder un souvenir mémorable... un live d'exception pour un groupe mythique. Et sinon, oui, le CD possède une excellente qualité sonore, de quoi faire le parfait best-of mais si avouons le, le DVD est la raison d'être de ce live. A posséder impérativement pour tout fan du style, clairement... et prier pour retrouver un groupe de ce niveau dans les prochaines années...

Pour les fans de : Go It Alone, Allegiance, Kid Dynamite, Backsight, FTX...
Autres albums du groupe : Promises Kept, à venir...

lundi 7 janvier 2013

Strong As Ten - LP (2006)

Pays : France
Genre : fast-core/thrash/hardcore
Membres : des fous furieux qui bouffent du thrash au petit-déjeuner et qui rêvent d'un monde meilleur
Site : groupe

La vie est une chienne ? le temps tout pourri de la Normandie en Janvier rend tout tristoune ? la joie n'est plus là et l'envie de sombrer dans les méandre de l'addiction au Dr Pepper pour tenter de mettre un peu de soleil dans ta vie se fait de plus en plus présente ? et bien réjouie toi grand fou et sort ce bon gros 12", fout le sur ta platine vinyle favorite pour te l'enfiler d'une traite (pense à changer de face quand même, tu peux avoir l'ai très con sinon). 13 pistes pour presque 11 minutes, what else ?

Un peu comme si la Juvamine avait culbuté du Red Bull et enfanté un sale môme capable de jouer plus vite que la vitesse de la lumière. C'est comme ça que je vois la musique de Strong As Ten. Une batterie en mode fast-auto, gueulante purement hardcore et guitares à mille à l'heure. Pas le temps de se reposer ni même de souffler, ça défouraille sévère sa maman la race de fils de la plage. Et quand on prend la peine de lire les paroles pour tenter de comprendre un peu ce qu'on nous crache à la gueule, on est surpris par les explications très claires et très instructives, beaucoup plus engagées que ce que l'on pourrait imaginer... car s'il paraît débile avec son intro' digne d'un album de heavy/glam, Strong As Ten est une sale bête qui va t'attaquer le cerveau et te laisser K.O. après t'avoir foutu une baffe dont tu te souviendras toute ta vie. Ta vie qui est une chienne, ouais, mais avoue que pour le coup elle est meilleure non ?

Pour les fans de : Youssouf Today, Limp Wrist, Killin' It ! , Asshole Parade, Thrashington D.C...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 5 janvier 2013

Cancer Bats - Bears, Mayors, Scraps & Bones (2010)

Pays : Canada
Genre : hardcore'n'roll/metal
Membres : Liam Cormier (vocals) ; Scott Middleton (guitar) ; Michael Peters (drums) ; Jaye Schwarzer (bass)
Site : wikipedia, label

A peine deux ans après leur déjà mythique "Hail Destroyer" les ayant fait exploser, les bûcherons du hardcore/metal à forte tendance heavy/rock'n'hardcore reviennent avec un tout nouvel album toujours plus massif, toujours plus metal. Liam s'est encore amélioré au chant (réécoutez le premier album, vous allez voir c'est flagrant) et possède enfin un bien bel organe (ce n'est pas sale) pouvant supporter les assauts de guitares toujours plus incisives avec cette batterie métronome pour guider tout ce beau monde. Bref, que de belles choses qui annoncent un bien bon album. Voyons ça...

Si Hail Destroyer montrait un groupe capable de parfaitement mélanger ses multiples influences, ici on sent bien que Cancer Bats a définitivement pris sa décision et avec Bears, Mayors, Scraps & Bones montre que leur futur sera imbibé de metal et de rock bien dégoulinant, typiquement heavy à la sauce 70's-80's. Le rythme a ralentit, les guitares imposent leur ambiance lourde et c'est finalement le chant reste la seule vraie touche encore hardcore, avec ce chant crié inimitable. On a donc le droit à de bons gros riffs qui tâchent (le début de l'album avec "Sleep This Away" annonce parfaitement la couleur, "Black Metal Bicycle" lourde au possible, "Darkness Lives" vraiment bandante...) et le "Bears" dans le titre de l'album n'est pas là pour rien... mais voilà...

En faisant ainsi, j'ai un peu l'impression que Cancer Bats perd de se personnalité. Les passages de pure folie que pouvait nous réserver le groupe ont presque disparus ("Snake Mountain" et "Fake Gold" qui sont des exceptions et tueries sans nom...), rendant presque le tout sans âme. C'est très bien fait, ça claque là où il faut, mais il manque ce petit truc en plus qu'avait Hail Destroyer... alors attention, Bears, Mayors, Scraps & Bones reste un excellent album, montrant que Cancer Bats est bien au dessus de nombre de groupes. Mais en étant ultra carré et massif, leur musique a certes pris de l'ampleur mais perd un peu de son mélange des genres qui faisait l'originalité du groupe... oh, et bien sur, la reprise de "Sabotage" déchire tout, ça on est d'accord.

Pour les fans de : The Ghost Of A Thousand, Gallows, Feed The Rhino, Hang The Bastard...
Autres albums du groupe : Hail Deastroyer, à venir...





mercredi 2 janvier 2013

Some Pedestrians - Blackbird (2010)

Pays : Belgique
Genre : math-core/hardcore chaotique/emo-core
Membres : Jurgen Sergeant (vocals) ; Maxime Deschamps (guitar) ; Maarten De Bisschop (guitar) ; Branko Capla (bass) ; Thomas De Geyseleer (drums)
Site : label, bandcamp

C'est con quand même de s'arrêter sur des idées reçues. Tiens, celle qui m'arrive très souvent quand je découvre un nouveau groupe : hop, la galette est dans le lecteur, les premiers sons sont dégeulés par mes enceintes et très vite une première réaction se doit d'arriver et va me conditionner tout le long de l'écoute : c'est du lourd ou c'est trop pas du lourd. Some Pedestrians débute son Blackbird avec un "Miscarriage" vraiment chelou, qui fait album de metalcore sans âme avec un petit relent d'emo-core qui fait un peu Poison The Well du pauvre... je suis perplexe et c'est une première écoute avec une oreille peu attentive qui s'est fait. Et puis, je me dis que j'ai probablement loupé un truc, relance le CD. Encore et encore. Et vient le verdict : oui, cette première piste est vraiment très mal choisie.

Parce que le reste de l'album fait un bien fou aux n'oreilles. Entre la folie du math-core ("Hands Tied" et sa rythmique folle) et des passages plus posés (la très jolie "Left In Ruins" et ses nombreux solo et son chant clair maîtrisé et bien incorporé), le hardcore chaotique de ces belges passe tout seul, s'écoute d'une traite et les multiples variations de rythmes et de mélodies empêchent de tourner en rond. Jamais trop, jamais trop peu, juste ce qu'il faut, ça fait plaisir de voir un groupe qui trouve le juste équilibre.

Malgré certains passages au chant un peu agaçant (en mode "groui groui" qui n'apporte rien) et une première piste trop à la ramasse par rapport au reste, tout tient bien en place et propose son lot de passages bourrins contrebalancés par d'autres plus math/mélo avec une vraie volonté de bien faire. Si vous cherchiez un album pour commencer à écouter du math, Blackbird est tout à fait abordable et devrait faire taire en vous certaines idées reçues sur le style. D'ailleurs, hein, c'est con de s'arrêter sur des idées reçues, non ?

Pour les fans de : The Dillinger Escape Plan, War From A Harlots Mouth, Poison The Well, From Autumn To Ashes...
Autres albums du groupe : à venir...