mercredi 29 mai 2013

Kill For Peace - Wiped Out (2011)

Pays : France
Genre : hardcore
Membres : Will (vocals) ; Beber (guitar/back vocals) ; Mimil (bass) ; Jerem (drums)
Site : bandcamp ; facebook ; label

Pas besoin d'écrire des centaines de lignes pour dire que Kill For Peace n'est pas là pour chanter l'amour et la poésie. Ce Wiped Out est le parfait exemple d'un album réussi du style : court, intense, maîtrisé de bout en bout et au potentiel live évident dès la première écoute. Le hardcore déstructuré et limite chaotique de ces gens du Nord est incisif, millimétré et enchaîne les moments de mosh-part aux accélérations brutales, donnant une patate hallucinante à l'ensemble. Chant hurlé jusqu'à explosion des cordes vocales, batterie tantôt folle tantôt lourde... je pourrai résumer ça comme du Trash Talk à la française, avec un côté hardcore plus prononcé et sans la touche fast/grind des débuts des américains, sans pour autant que ce soit un bête copier/coller. Kill For Peace se crée sa propre identité, beaucoup plus proche des racines du hardcore et c'est tant mieux.

Un album qu'il est bon d'écouter avec la touche repeat enfoncée et parfait pour se défouler comme il faut, avec ce petit truc en plus, ce petit aspect "crade" que je ne saurai vous définir précisément mais qui fait toute la différence.

Pour les fans de : Trash Talk, Black Spirals, Donkey Punch, Confusion, Kids...
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 27 mai 2013

From Ashes Rise - Nightmares (2003)

Pays : USA
Genre : hardcore/crust
Membres : Billy Davis (bass) ; Brad Boatright (guitar, vocals) ; John Wilkerson (guitar, vocals) ; Dave Atchison (drums)
Site : facebook, myspace, label

C'est toujours la même chose. Quand un groupe est culte, je le découvre toujours après tout le monde. Quand en plus j'apprends qu'il a lourdement influencé la scène alternative tout en se démarquant avec un son lui étant propre, j'ai envie de me donner des grosses claques et m'insulter en allemand tout en étant habillé sous ma douche glacée. Non parce que passer à côté de From Ashes Rise quand on est fan de hardcore et de crust, c'est juste intolérable... surtout quand en plus on vénère Tragedy... oui, je sais, c'est pas bien. Mais tant pis, je rattrape mon retard comme je peux et retourne dans tous les sens l'unique véritable album du groupe, Nightmares. Premier et dernier album pour un groupe qui en aura marqué plus d'un...

Car From Ashes Rise parvient à mélanger le crust et le hardcore sans tomber dans des clichés ou des brouillons musicaux inintéressant. Au crust le groupe pique l'esprit sans concession et direct dans la face tout en y apportant avec une dose suffisante de hardcore de la mélodie et un chant hargneux, rendant le tout beaucoup moins "violent as fuck" du crust tout court tout en gardant quand même son côté viscéral, ses paroles engagées et sa puissance (ce qui sera la signature de Tragedy, la "suite" de From Ashes Rise). C'est donc un chant purement hardcore qui vient se greffer sur des compos à la base musicale purement crust auxquels on a décidé de donner un peu plus d'ampleur grâce des passages plus calmes, comme pour mieux relancer la machine. C'est diaboliquement efficace et permet à l'auditeur de souffler un peu plus que d'habitude avec des albums de ce style.

Surtout que Nightmares est une véritable petite bombe dans le style. Avec sa première piste "Reaction" qui définit parfaitement ce que sera le reste de l'album (de la vitesse avec des mélos de grattes bien trouvées tout en restant bien violent), son enchaînement "Hell In The Darkness" et "They" qui déboîte sévère, le côté limite modern de "Nightmares"... toujours cette difficulté à classer le groupe dans la case "crust" ou "hardcore"... pour moi perso' c'est grâce à des groupes comme From Ashes Rise que l'on a eu le droit au modern hardcore, ce qui n'est pas rien vous en conviendrez... n'en plaise aux détracteurs... ce Nightmares est donc un bien bon album, bien rythmé et prenant, vous prenant bien aux tripes et avec toujours tout plein de détails à découvrir au fil des écoutes.

Pour les fans de : Hellshock, His Hero Is Gone, Tragedy, Ghostlimb...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 22 mai 2013

Enemy Soil - Smashes The State! (2001)

Pays : USA
Genre : grindcore/power-violence
Membres : plein de gens, pleeeeiiiiin
Site : myspace, label

Enemy Soil est, je le découvre comme le bon inculte que je suis, un groupe culte de la scène grindcore/power-violence américaine qui aura influencé un nombre hallucinant de groupes ayant pu les côtoyer et se faire défoncer les oreilles à coups de blast et de riffs de guitares dans la plus grande tradition du style. Ce qui tombe bien par contre quand on est un gros nul comme moi, c'est de tomber sur la disco' du groupe, gentiment rassemblée en 2 CD et distribuée par le label français Bones Brigade Records dont la réputation de nous sortir la meilleure came de violence n'est plus à refaire. Tout ça à 5 euros en occaz. Et ouais mon pote.

Et pourquoi c'est aussi culte ? tout simplement parce que ça défonce tout. Gros son grindcore avec chant power-violence, paroles et démarche engagées, les racines punk/crust toujours présente... un groupe respecté dans la scène et qui aura en un peu moins de 10 ans marqué les esprits. Enfin ça je vous le dis, je l'ai surtout, lu, hein, je rappelle que j'ai découvert le groupe avec cette disco'. Mais je veux bien les croire tant c'est violent et un must pour n'importe qui se disant fan de grindcore. 72 pistes pour près de 2h de musique culte ma bonne dame, ça ne se refuse pas.

Pour les fans de : Pig Destroyer, Nasum, Wormrot, Agoraphonic Nosebleed, Phobia...
Autres albums du groupe : à venir...



lundi 20 mai 2013

Money Time - Get Nuts Or Die Tryin' (2008)

Pays : France
Genre : hardcore typé NYHC
Membres : PA (drums & cap) ; Joe (bass & jokes) ; Simon (guitar & money) ; Guigui (bad singer) ; Alexis (guitar & solo)
Site : myspace, label, label, label

Parfait exemple d'un album/EP court (moins de 9 minutes) qui est la seule trace d'un groupe qui avait pourtant l'air vraiment choupinou. Ce Get Nuts Or Die Tryin' de Money Time fait dans le hardcore typé NYHC, pile poil ce qu'il faut de passages burnés et petits beatdown jamais abusés. Pas l'album de la folie furieuse qui vous fera l'écouter en boucle pendant des heures mais qui peut facilement passer en soirée ou dans votre lecteur pour vous obliger à bouger un peu votre corps, grâce à des compos courtes mais efficaces et un groupe qui sait ce qu'il fait. Ca devait être bien sympa en live mine de rien... comme d'hab' à choper si vous le trouvez dans une distro', ça fait du bien.

Pour les fans de : Tromatized Youth, Get Lost, Guns Up, Terror...
Autres albums du groupe : nop

vendredi 17 mai 2013

Ananda - Profane (2000)

Pays : France
Genre : screamo/metal dépressif
Membres : la pochette est très jolie mais pour lire et trouver les membres des groupes c'est ultra galère le rouge sombre sur fond noir, donc pardon, c'est sûrement des types biens, hein
Site : myspace

Il y a toujours une petite histoire derrière un album. Pour Ananda, c'est tout simple : après un concert de musique agressive, il me restait un peu d'argent à dépenser et comme je suis un gros ouf de la surconsommation, je décide de tout balancer dans l'achat de CD et vinyles chez tonton Emergence. Ca tombe bien il a pas mal de trucs qui m'intéressent ce soir là et au moment de payer il me reste encore un peu de monnaie. Qu'à cela ne tienne, je lui demande innocemment "T'as quoi donc cher Vincent à me proposer à petit prix et qui pourrait me faire remuer les cheveux en rythme ?" et là il me sort un album d'Ananda, qui traîne depuis déjà pas mal de mois (si ce n'est d'années) dans son fameux bac à disques. Voilà comment je me retrouve des années après sa sortie à écouter et chroniquer Profane. Juste parce qu'il me restait de la monnaie. Ca c'est de l'histoire inintéressante mes enfants. Par contre le CD l'est beaucoup plus heureusement.

Déjà Ananda, c'est un rappel à l'époque Overcome Records : digipack cartonné résistant, jolie impression (avec effet vernis sélectif) et paroles sur les faces de ce bien bel objet. C'est tout con mais c'est la marque de fabrique de la maison qui a énormément contribué à faire distribuer bon nombre de groupes cultes (Blockheads, Mumakil, Nostromo...). Mais venons en au plus important : c'est quoi donc qu'Ananda ? et bien du screamo/metal avec chant gueulé français s'il faut à tout prix mettre une étiquette. Dans la pratique la musique est sombre, violente et lourde, avec ce chant presque monocorde mais qui participe bien à cette sensation de malaise qui apparaît de plus en plus au fil de l'écoute. Grâce à une prod' bien comme il faut, on profite bien des sonorités metal, supportées par un chant et des riffs tout droit tirés du screamo. Tout ça se mélange habilement, sans trop en faire et distille ainsi une musique intéressante et qui ne se révèle qu'après plusieurs écoutes.

Loin d'être l'album de la décennie passée, Profane est quand même une bien belle prod', un disque qui passe plutôt bien les années. Son plus gros défaut est d'être finalement assez avare en surprise et de tourner un peu en rond. Mais vu que cela dure 33 minutes environ, pas le temps de s'ennuyer. Un groupe que j'aurai bien voulu voir en live vu que ça devait quand même pas mal tabassé et qui ne fait absolument pas honte à tout ce qui est sorti depuis dans le style. A choper !

Pour les fans de :
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 15 mai 2013

Diluvio - Senza Ombrello (2009)

Pays : Italie
Genre : hardcore/punk/thrash
Membres :
Site : myspace

Du hardcore à tendance fast avec une bonne dose de thrash et du chant en italien.

Voilà.

Oui, ça paraît peu mais j'avoue ne pas avoir beaucoup plus à dire sur cet album. Pas mauvais, pas foufou non plus, le chant italien est plutôt efficace pour le style et la reprise de "Parole" est plutôt fun... mais sinon, nop, rien d'autre à ajouter. Si jamais vous le chopez dans une distro', profitez en, il sera parfait à ajouter à votre collection. Sympa donc, jusqu'au prochain album du style en quelque sorte...

Pour les fans de : Killin' It! , In Defence, F.U.G. , Sectarian Violence, Agent Attitude...
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 13 mai 2013

Morojgovany's Dynasty - Supersonic Turbo Flying Centipede (2012)

Pays : France
Genre : math-core
Membres : des gars de Le Mans vraiment cool et un peu timbrés quand même
Site : facebook, bandcamp

Trouver des groupes de math-core français n'est finalement pas si facile que ça. Surtout quand vous tombez en face d'une bestiole aussi étrange que Morojvn.. Morijo... Morojgovany's Dynasty (non non, on ne galère pas du tout en l'écrivant ni en essayant de le dire, non non non) qui te sort un album auto-produit au doux nom de Supersonic Turbo Flying Centipede. Oui, ça sent le délire à plein nez. Tu regardes le nom des pistes : "Cum", "Nihilism", "Mini-Saucissons", "Spaaaaaaaaace !" (référence ultime à Portal 2, le groupe est mythique dès lors pour moi)... tu vois le délire, tu comprends que les gars ne se prennent pas au sérieux. Et pourtant il serait dommage de ne s'arrêter qu'à ça, car c'est qu'il propose quelque chose d'assez sympa ces frenchies du Mans.

Je parle de math-core mais on est plus proche de la frontière entre le hardcore et le post-hardcore burné, gonflé au metal avec ces pures passages à base de riffs en boucle et batterie folle soutenue par une voix typé totalement hardcore. C'est peut-être là la grosse faiblesse de l'album : la voix. Alors qu'en live elle passe totalement bien, sur album elle est un peu trop typé à mon goût. C'est purement personnel et je pense sincèrement que quand le groupe aura les moyens d'une meilleure prod' tout coulera nickel. Je rassure, ça ne gâche en rien du tout l'écoute mais on met un peu de temps à s'y habituer. On passe quand même une bonne demi-heure à s'en prendre gentiment la tronche avec des compos rapide et n'insistant jamais trop sur les gimmicks du math-core (à comprendre faire "TINTIN-TIN-TIN-TINTINTIN" en boucle avec sa guitare toutes les dix secondes). Ca balance du solo, du passage un peu jazz, ça change de rythme fréquemment mais jamais trop pour provoquer l'overdose. Et c'est bien là le principal.

Pour un premier jet c'est vraiment prometteur et on sent déjà les gars capables de beaucoup de choses, surtout après les avoir vu en live où ça démoulait quand même pas mal. A choper pour la curiosité tout en espérant un vrai premier album bien produit et qui ravira tous les fans du style sans aucun problème.

Pour les fans de : Dillinger Escape Plan, The Rodeo Idiot Engine, Name, Botch...
Autres albums du groupe : à venir...

vendredi 10 mai 2013

Orchid - Orchid (2002)

Pays : USA
Genre : power-violence/screamo culte
Membres : Will Killingsworth (guitars, keyboards, sound collage) ; Jeff Salane (Drums) ; Geoff Garlock (bass) ; Jayson Green (words, percussions, keyboards) ; Tim Glowick (road crew), oui, c'est le bordel, désolé je ne fais que recopier la jaquette
Site : myspace

Je reste traumatisé, toujours cette sensation cette position fœtal tout habillé sous la douche, essayant de chercher le moindre réconfort... comment peut on à ce point tout détruire sur son passage, ne laisser que ruine fumante derrière et changer la face de tout un style en si peu de temps... il n'aura fallu que trois albums et environ 5 ans d'existence à Orchid pour totalement changer ma vision de la musique et encore influencer un nombre incalculable de groupes... Orchid a apporté au screamo et au hardcore la touche de folie qui parfois lui manquait. La violence viscérale. Le sentiment que l'urgence est la seule solution... troisième et dernier album, un album éponyme, comme un testament laissé à qui veut bien l'entendre que la musique peut te rendre fou...

Et pourtant, cet album apparaît comme plus accessible. 19 titres pour 25 minutes, c'est presque aussi long que les deux anciens albums réunis. Outre la violence hallucinante de certains morceaux, certains se veulent plus post-hardcore/screamo dans leur approche, plus long, lent, laissant la part belle à des riffs dissonants, à une voix désenchantée et une mélancolie presque palpable. Mais il n'en faudrait pas oublier qu'Orchid reste Orchid, un rouleau compresseur émotionnel capable de vous prendre aux tripes sans vous prévenir, tout malaxer et tout recracher à votre gueule, vous laissant misérable et pur victime de cette attaque auditive. Et même si je parlais d'accessibilité avec ces morceaux plus calmes donnant toujours plus de corps et d'épaisseur au groupe, n'oubliez pas qu'il s'agit toujours d'une sale bête féroce qui mord très fort...

Il y a tellement à dire sur Orchid (malgré étonnamment le peu de matière qu'a laissé le groupe derrière lui) qu'une simple chronique ne peut tout résumer. Il ne faudrait pas oublier cet étrange second degré dans certains paroles, quand ce n'est pas totalement du premier degré, direct, incisif, se moquant des clichés de la scène alternative ou même de la glorification en général... cette voix folle, l'une des meilleurs dans le style... ce mélange parfait entre riffs supersoniques et batterie folle... malgré une apparente facilité, Orchid n'a jamais été égalé et reste au panthéon des groupes du style, cet album en étant la parfaite synthèse, montrant tout ce dont le groupe est capable et se positionnant en parfait dernier témoignage, aussi poignant que violent. Le roi est mort et il a foutu un bordel monstre...

Pour les fans de : Orchid, Ampere, United Nations, Shikari, Punch...
Autres albums du groupe : Chaos Is Me, à venir...





mercredi 8 mai 2013

Deflectime - Everybody Knows The Truth (2013)

Pays : France
Genre : hardcore NYHC
Membres : Max (drums) ; Romain (vocals) ; Nico (guitar) ; Holey (bass) ; Pierre (guitar)
Site : myspace, facebook, bandcamp

Alors que je bouffe tous les jours au minimum une dizaine de nouveaux groupes de musiques brutales et à forte pollution sonore, je passe toujours à côté de l'essentiel et du plus connu. Tiens, prenez Deflectime. Avant de les voir récemment en concert je ne les connaissais absolument pas. Mais alors, pas du tout. Et puis, grosse claque des familles, concert de ouf et une envie pressente de s'enfiler la disco' d'un groupe là depuis 10 ans quand même… et qui est de la région… il faut le faire. Pour l'instant il faudra se contenter d'une première démo/maxi, Everybody Knows The Truth, et prier pour que le groupe nous sorte un bon gros LP des familles. Parce que là on touche dans le très haut niveau.

Et pourtant je ne suis pas un grand fan du NYHC. Sick Of It All, ouais, à mort. Mais Madball, Agnostic Front, Knuckledust, Blood For Blood et autres, j'ai du mal. Trop de gimmicks et une musique parfaite pour le live mais très casse gueule pour ceux qui ne trouve pas LE truc qui fait qu'on accroche. Genre pondre des tubes fédérateurs, avec ce qu'il faut de passages à te faire danser et slamer pour choper le mic' et gueuler avec le frontman. Deflectime a trouvé ce petit truc. Très loin de cette vague hardcore balançant du two-step ou de la mosh-part pour faire style, ces gars là ont tout compris en rythmant en permanence leurs compos sans jamais tomber dans le passage facile ou qui tombe comme un poil de metaleu dans la soupe. C'est incisif, ultra efficace et parfaitement exécuté, avec cette hargne dans le chant qui supporte parfaitement les gros riffs des familles.

Difficile d'avoir quelque chose à redire sur cette première démo, si ce n'est qu'elle ne comporte que 4 pauvres titres dont on fait rapidement le tour. Pas grave, la touche repeat trouve ici toute son utilité et on accepte volontiers de se reprendre une bonne claque dans la tronche. Deflectime c'est du lourd et c'est un mec pas fan du style qui vous dit ça.

Pour les fans de : Madball, Warzone, Kickback, tout ce qui touche au NYHC en général
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 6 mai 2013

The Rituals - The Past Twelve Mounths (2006)

Pays : Italie
Genre : punk-rock/street-punk mélo
Membres : Ricardo (guitar, vocals, tambourine, maracas) ; Nicolo (vocals, bass) ; Maurice (drums, beer, weed, naked feet and extra audio performances dixit la pochettte)
Site : myspace

Nous sommes en 2007. Le Virgin Megastore de Rouen est encore en centre ville et a l'époque proposait encore un truc complétement ouf : un rayon punk/hardcore digne de ce nom. Par contre, outre le fait de proposer à la jeunesse tout ce qu'il faut niveau punk/hardcore/grindcore niveau qualité, niveau prix on pointe directement le vrai problème de ce type de structure : on tape facilement dans les 20 euros pour un simple album, juste parce qu'il est "import". Alors les CD s'entassent, le téléchargement illégal à l'époque explose littéralement et difficile déjà à l'époque pour les vendeurs d'écouler leur stock. D'où des soldes complétement dingues à cette époque : un NoFX, Crime In Stereo, Blockheads ou autres Set Your Goals à 3 euros chacun... et parmi le tas se trouve un inconnu, The Rituals avec leur effort The Past Twelve Mounts. Aucune info', à l'époque je me fiais principalement à la pochette. Et puis à 3 euros... en fait ça vaut le coup parfois de faire le gros crevard et choper un peu tout ce qui passe vu à quel point on peut tomber sur de belles surprises.

"Tiens, c'est The Lawrence Arms ?" est la première réaction pour n'importe qui écoutera dès le premier riff ou cri des italiens. C'est vrai que le rapprochement se fait immédiatement : punk-rock rapide et double chant donnant une grosse patate à l'ensemble. Variété des compos aussi avec l'ajout de passages à la guitare acoustique, si ce n'est totalement des chansons à la guitare sèche ("Song Formerly Known As "Love Song"" qui représente parfaitement ce qu'elle est, bien bandante ou la jolie "Tolerant"), le tout pour donner du rythme et nous forcer à garde l'attention durant tout l'album, chose que sait parfaitement faire les italiens. Ca bouge bien, les refrains sont bien trouvés ("Leave This Town In Flames", "The Hand, The Knife, The Stab" et sa basse bien kiffante...), les quelques chansons plus hardcore s'incorporent bien ("100 Razors" qui défouraille quand même bien sa race) et le tout se laisse écouter sans s'ennuyer une seule seconde. C'est du très bon.

Même si le principal défaut de cet album est finalement son manque de véritable originalité, difficile de ne pas tomber sous le charme tant c'est efficace au possible et bien travaillé, bien exécuté. Un album que tout fan du style se doit au moins de connaître, je vous garantis que vous n'allez pas le regretter. Apparemment The Rituals a depuis splitté après un second album complétement différent au niveau du style (beaucoup plus rock), rentrant ainsi définitivement dans la longue liste des groupes "vraiment cool mais pas assez connus".

Pour les fans de : The Lawrence Arms, Anti-Flag, Strike Anywhere, The Brixton Robbers...
Autres albums du groupe : à venir... ou pas.