lundi 16 septembre 2013

The Night Stalkers - Sexual Devikations (2012)

Pays : France
Genre : punk/hardcore crade
Membres : des bretons
Site : label, bandcamp

Pfiouuuuuuuuuuuuuuu ouh la la que c'est dégueulasse et que ça salie ta platine. Un son hardcore/punk garage qui semble tout droit chouré à un album de b-sides d'un obscur groupe de la côte Ouest des années 80, vraiment abrasif, c'est limite si tu te demandes si c'est pas ta platine qui déconne au début. Et puis finalement tu arrêtes de te prendre la tête et tu rends compte que ça colle parfaitement avec l'ambiance voulue par le groupe de Brest : c'est saaaaaaaaaale. Une prod' ultra D.I.Y. pour des morceaux d'une minute qui vont droit au but. Ca fait le taf, il y a ce petit côté psyché qui donne une vraie identité aux morceaux et tu t'éclates à faire tourner le disque en boucle. Au cas où vous seriez en manque d'un truc bien old-school pour faire peur à vos proches qui vous saoulent avec Stromae (non mais sérieux...)...

Pour les fans de : toute la scène hardcore 80's qui va bien, Police Truck (bawé), Black Flag...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 11 septembre 2013

Ceremony - Violence Violence (2006)

Pays : USA
Genre : hardcore nihiliste
Membres : Ross (vocals) ; Anthony (guitars) ; Ryan (guitars) ; Justin (bass) ; Jake (drums)
Site : groupe, label

Si vous avez découvert Ceremony avec leurs deux derniers albums, vous allez avoir un sacré choc en écoutant leur premier LP. Car Ceremony avant de faire (avec succès car oui, j'aime beaucoup ce qu'ils font maintenant même si c'est sujet à débat) un hardcore/punk toujours plus proche des racines, des 80's, plus "pop" même on pourrait dire, faisait dans la violence, l'annihilation la plus totale.

Quel meilleur titre alors que Violence Violence pour eux ? c'est exagéré ? même pas... Ceremony balance un album culte dès sa sortie, emprunt d'une envie d'agression permanente et d'une musique sonnant comme parfaite bande son pour un apocalypse imminent, sans aucun échappatoire. Des morceaux en dessous de deux minutes, avec parfois l'arrivée entre les blasts assassins d'une mosh part, d'un groove monstrueux, rendant le tout encore plus traumatisant, quoique incroyablement prenant. Il y a même déjà les prémices de ce que fera le groupe quelques années plus tard avec "Pressure's On" qui passe pour un moment de repos (tout est relatif) avec un morceau qui semble tout droit sorti d'une face B d'un groupe de hardcore de la première vague.

Loin d'être cependant un simple flot ininterrompu de violence sonore, Violence Violence est surtout un album à considérer dans son entièreté, sa globalité, sans coupures. Il s'avale d'une traite, pour mieux en subir le véritable grand-huit émotionnel qu'il propose avec ces montées parfois de pur fast-core coupées nettes par mid-tempo lourd au possible, le tout supporté par cette voix n'étant prétexte à nous gueuler dessus. Tout est d'une précision incroyable, cohérent du début à la fin.

Violence Violence n'est pas un titre choisi à la légère et Ceremony aura fait très fort avec son premier album, produisant ni plus ni moins qu'un album qui servira de référence pour encore beaucoup d'années... culte.

Pour les fans de : Dead Swans, Orchid, Trash Talk, Punch, Kids...
Autres albums du groupe : à venir...

dimanche 8 septembre 2013

Dead Swans - Anxiety And Everything Else (2012)

Pays : Angleterre
Genre : Moder/hardcore chaotique
Membres : Nick (vocals) ; Pid (guitar) ; Robbie (guitar) ; Ben (bass) ; Benny (drums)
Site : label, facebook

J'ai mis étonnamment beaucoup de temps à cerner ce dernier album de Dead Swans, qui restera hélas leur dernier effort. Etonnamment car la formule par rapport aux précédents albums ne change pas : un hardcore rapide, rentre dedans, limite nihiliste où toute la haine du chanteur se ressent à chaque cris, chaque arrachage de gorge, avec ce petit côté modern amené par des mélos courtes mais à forte dose émotionnelle. Le groupe n'a pas changé sa formule et c'est toujours l'impression de se prendre un tractopelle lancé à pleine vitesse qui nous envahie dès le lancement du disque, avec quelques accalmies pour reprendre son souffle. Une musique qui rentre avec force dans ton crâne pour y rester pour toujours et te rendre minable.

Ouais, sérieux, ça reste du Dead Swans. Et du bon en plus.
Alors pourquoi est-ce que j'ai mis autant de temps à l'apprécier comme il faut ?

Parce que c'est trop court... certes, il s'agit d'un EP, mais même... et pourtant je suis quelqu'un qui se fout pas mal de la durée des disques... tant que c'est bon... mais là, pour je ne sais quelle raison, ça m'a fait bloquer pas mal de temps... alors que Anxiety And Everything Else est peut-être l'un des meilleurs disque dans son style. Toujours cette émotion véhiculée par le chant d'une puissance rare, ces riffs de gratte qui te détruisent... j'en redemande, encore et encore, peut-être suis-je trop gourmand... j'en attendais peut-être trop des anglais... et puis finalement, je l'aime cet album... même s'il est trop court... mais je l'aime... ces lyrics qui me parlent directement, "You Can Only Blame Yourself" qui met tout le monde d'accord, "I've Trying To Leave" qui synthétise parfaitement toute la musique du groupe, "Southern Blue" qui résonne encore après la fin de la lecture... Dead Swans était énorme et méritait donc pour moi d'étaler encore plus sa rage sur la longueur... mais que voulez-vous, je suis un éternel insatisfait...

Pour les fans de : Ruiner, Ceremony, Blacklisted, Kids, Touché Amoré...
Autres albums du groupe :  à venir...



mercredi 4 septembre 2013

Mumakil - Flies Will Starve (2013)

Pays : Suisse
Genre : Grindcore
Membres : Tom (vocals) ; Jeje (guitars) ; Seb (drums) ; Benj (bass)
Site : label, bandcamp, facebook

Il serait très tentant de faire une vanne très subtile entre la relative lenteur des Suisses et leur scène metal tout simplement folle où la vitesse à laquelle jouent les groupes défient parfois la raison. Ce serait carrément drôle, on se taperait des barres de rire. J'ajouterai un petit truc aussi sur la puissance vocale du chanteur de Mumakil et le fait qu'il pourrait remplacer un cor des alpes avec facilité. Putain, vous imaginez à quel point ce serait le pied de déconner comme ça... et puis en fait je me dis qu'il est inutile de vouloir tenter les meilleurs blagues du monde (et ainsi ridiculiser n'importe quel mec/fille de stand-up avec un "Vous avez pas remarqué que les groupes de grindcore jouaient super vite ? ah non mais sans déconner, j'ai l'impression qu'à chaque fois mon vinyle est passé en 78 tours *insérer ici des rires*"). Oui, il est vain de faire ça. Car on parle de Mumakil là quand même. On parle du groupe qui est déjà référence et qui le sera pour toute une tripoté de groupes dans les décennies à venir.

Allez, hop, troisième album pour le combo suisse, Flies Will Starve. La pochette représente pas mal l'esprit de ce que l'on va se prendre en pleine tronche et ça me surprend toujours d'avoir un groupe aussi enragé musicalement et au niveau des paroles avoir en même temps une attitude complétement décontracte en live (même s'il nous assassine et nous met K.O. en un set gagné d'avance). Et musicalement ça continue mine de rien sa petite évolution. Bon, rien de foufou non plus : ça reste du grindcore ultra violent avec du blast et des riffs dépassants le mur du son et un chant toujours aussi grave et collant parfaitement au style. Ici, les nouveautés se font par petites touches : un passage plus travaillé par ici, un "mid-tempo" (genre 200 bpm au lieu de 220, ne vous affolez pas) intercalé dans un morceau par là... ce qui rend l'écoute beaucoup plus limpide que ce que l'on pourrait croire et enlève l'impression de se coltiner le même morceau en boucle, Némésis du grindcore vous en conviendrez vu que vous êtes des personnes de goût (et que vous avez ouvert une canette de bière dès la première piste). Mumakil s'affine, devient plus incisif, chirurgical dans ses attaques et il faudra plusieurs écoutes pour s'en rendre véritablement compte.

Ce n'est donc pas vraiment une surprise que de se retrouver en face d'un excellent album. D'ailleurs, ce n'est pas de la surprise qu'on attendait du groupe à vrai dire... il continue son bonhomme de chemin, détruit tout sur son passage et c'est tant mieux pour nous, audience satisfaite. Bon maintenant il faut m'expliquer comment le batteur fait pour balancer des blast aussi tarés parce que ça me travaille depuis trop longtemps maintenant...

Pour les fans de : Nasum, Blockheads, Brutal Truth, Rotten Sound, Napalm Death...
Autres albums du groupe : Behold The Failure, à venir...



lundi 2 septembre 2013

Stack - Konkret Lichtgeschwindigkeit (2001)

Pays : Allemagne
Genre : fast-core/power-violence
Membres : Bernd Bohrmann (vocals) ; Christophe Klimmer (guitars) ; Ralf Bock (drums, vocals) ; Steffen Hinkel (bass)
Site : label, bandcamp

C'est étonnant car Stack est un groupe pour lequel j'ai tellement envie de vous dire tout plein de jolies choses et de superlatifs qui s'enchaînent avec une indécence frôlant la branlette voyante d'un petit gars comme moi faisant tourner en boucle Konkret Lichtgeschwindigkeit avec à chaque fois des étoiles dans les yeux et le corps qui se remue dans tous les sens. Mais je vais me contenter de vous dire ça :

PUTAIN 
DE 
RAPIDE

Stack ne fait pas semblant et joue à la vitesse du mur du son, tout en nous crachant à la gueule son fast-core/power-violence des familles violent as fuck, presque sans forcer. C'est violent, c'est rapide, ça te donne plus de pêche qu'une girafe de Red Bull donc tu es gentil, tu m'écoutes ça jeune fougueux et tu viens kiffer avec moi le son de ces teutons. Oh que oui faisons ça.

Pour les fans de : Sylvester Staline, Sectarian Violence, Hellnation, Capitalist Casualties...
Autres albums du groupe : à venir...