vendredi 31 janvier 2014

Monde De Merde - 1st Demo (2013)

Pays : France
Genre : hardcore chaotique
Membres : Jean Guy Natural  (drums) ; Benyamin Metal Miaow (bass) ; Bender (guitar) ; Später (guitar) ; Lucette (vocals)
Site : bandcamp, facebook, label, label, label, label, label, label, label

Il n'est guère surprenant de retrouver un gars des Burning Heads jouer dans un groupe se nommant Monde De Merde, tant Le Grand Détournement fait partie intégrante de l'ADN du groupe culte de ponk/hardcore. Ce qui surprend en revanche c'est le déchaînement de violence de ce groupe. C'est bien simple : Monde De Merde apporte l'apocalypse.

En même temps, le groupe ne fait pas dans la demi-mesure, balançant ses gros riffs purement hardcore (celui qui tache, qui fait mal), tout en étant soutenus par une batterie aux passages purement metal et techniques. Oh, et, le principal : la très bonne idée d'avoir un chant féminin, chant crié comme c'est pas permis (tout en se permettant quelques jolis passage chant clair) et attaquant directement ton cerveau.

Chaque compos se veut comme une balle de revolver : destructrice, violente et laissant des traces partout autour de l'impact. Sauf que là où une seule balle suffit normalement, c'est carrément un chargeur complet que nous vide le groupe sur notre corps décidément trop frêle. Hardcore chaotique mon ami. F-Minus français pour moi. Et c'est franchement surpuissant.

Pour les fans de : F-Minus, Mon Autre Groupe, Dropdead, Converge...
Autres albums du groupe : à venir...

mercredi 29 janvier 2014

The Brutal Deceiver - Go Die. One By One (2013)

Pays : France
Genre : hardcore/metal chaotique/deathcore
Membres : Damien (vocals) ; Pierrick (guitars) ; Julien (guitar, backing vocals) ; Quentin (bass, backing vocals) ; Amaury (drums)
Site : bandcamp, label, facebook

J'ai beau ne pas vouloir faire attention aux étiquettes et écouter un groupe sans à priori, il a quand même suffit que l'on me dise "Ouais, c'est cool The Brutal Deceiver, c'est chaotique, genre Code Orange Kids, tu vois ?" pour que cela biaise (ce n'est pas sale) mon écoute et influe dessus. Parce que le long de la première écoute je n'ai fait que me prendre le tête à le dire "Ouais mais non, c'est plus metal quand même." et me rendre compte que tout cela était vraiment inutile et que je ferai mieux de grave kiffer mon boule. Brtual/death/metal/chaotique/hardcore The Brutal Deceiver ? putain, on s'en fout ! c'est juste putain de bon !

Vas-y que je t'envoie du gros riff, de la rythmique lourde, du putain de bon groove et un chant crié à l'extrême, violent as fuck. Vas-y que c'est bien lourd avec sa grosse section rythmique qui tabasse bien. Vas-y que je te retourne le cerveau comme ça, hop, easy. Et vas-y qu'on en redemande ! pas de temps mort ou de mélo' inutile, juste de la violence chaotique, miam, grâce à du bon gros son violent.

Go Die. One By One est couillu, tripant, remuant (c'te groove) et tourne facilement en boucle, donnant une bonne grosse envie des familles de subir les assauts du groupe en live !

Pour les fans de : As We Draw, The Phantom Carriage, Nesseria, Emmure...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 22 janvier 2014

Norma Jean - Wrongdoers (2013)

Pays : USA
Genre : math-core/hardcore chaotique/power of djizusse
Membres : Cory Brandan (vocals) ; Chris Day (guitars) ; Jeff Hickey (guitars) ; Goose Holyoak (drums) ; John Finnegan (bass)
Site : groupe, label

Que d'aventures pour Norma Jean... déjà plus de 10 ans que le groupe prêche la parole de Djizousse par son hardcore torturé et barré ayant subi pas mal de modifications au fil du temps. 6e album avec ce Wrongdoers et le sentiment d'un groupe toujours plus fort et à part en terme de qualité face à la concurrence. C'est que depuis l'arrivée du très bon Cory au chant, le groupe n'a pas hésité à ajouter plus de "mélo" et rendre ses compos plus accessibles, tout en devenant étonnamment plus destructeur au passage. C'était même très réussi vu la réussite incontestable que furent les albums depuis, avec comme point d'orgue l'énorme "The Anti Mother" blindé de bonnes idées. Le précédent opus, "Meridional", était certes toujours réussi, mais perdait un peu de l'âme du groupe en se contentant d'être plus bourrin. Pas de quoi remettre en question le groupe mais se demander simplement s'il pouvait encore nous surprendre. Ca tombe bien, ce nouvel album ne le fait pas réellement mais nous rappelle pourquoi on aime autant ces ricains.

Dès la première piste, le groupe revient à ses amours des chansons longues et étalant leur ambiance, avec un "Hive Minds" qui monte en puissance, se voulant être une intro' parfaite pour balancer sans prévenir un "If You Got It At Five, You Got It At Fifty" absolument démentiel, probablement l'un des trucs les plus barrés et efficace sorti par le groupe depuis longtemps, avec ce riff de guitare lourd comme c'est pas permis et cette batterie qui semble hors de contrôle. Et, encore mieux, c'est le signe que l'album est définitivement parti, ne nous laissant plus échappatoire possible. On retrouve cette puissance et ce chaos sonore parfois éclairci par ce chant se faisant par moments plus clair (et toujours aussi bien foutu) et avec des mélos' et refrains qui te rentrent dans le crâne très rapidement.

Mieux, encore. Le groupe a la bonne idée de ne pas tomber dans le piège dans lequel il s'était enfermé avec "Meridional" et n'hésite pas à aérer ses compos, ajoutant un petit solo par-ci, un maelstrom de bruit par-là. On se retrouve ainsi avec de purs moments de rock à la "The Anti Mother" ("Wrongdoers", "Sword In Mouth, Fire Eyes" et son chant définitivement réussi) à la patate hardcore de forain ("The Potter Has No Hands" ou le monstre "The Lash Whistled Like A Singing Wind" d'une minute à peine). Pas de temps morts, pas de répis et ce sentiment que l'album se renouvelle constamment, avec comme point d'orgue le fameux morceau "putain de long" avec "Sun Dies, Blood Moon" et ses 14 minutes de plaisir, où les montées et nappes d'ambiances s'enchaînent, toujours avec cette facilité déconcertante...

Wrongdoers est donc une très bonne surprise qui se permet de rentrer direct dans le haut du panier de la déjà très remplie discographie du groupe et promet de bon gros moments de live avec ses passages destructeurs à souhait. Si vous aviez laissé le groupe de côté, c'est le moment d'y revenir, même si le chant clair pourra toujours en agacer quelques-uns. Tant pis pour eux.

Pour les fans de : The Chariot (forcément) ; Everytime I Die, Botch, Poison The Well...
Autres albums du groupe : Meridional, à venir...

lundi 20 janvier 2014

Kill Your Idols - No Gimmicks Needed (2000)

Pays : USA
Genre : hardcore/punk
Membres : Andy (vocals) ; Gary (guitar, vocals) ; Paul (bass) ; Brian (guitar) ; Raeph (drums)
Site : label, facebook

Kill Your Idols est culte. Et là je m'en fous que les gens ne soient pas d'accord avec moi, car dans mon petit cœur de groupie contrarié, on n'a rarement fait aussi efficace et puissant dans le style que ces ricains qui mettent tout le monde d'accord avec ce fabuleux No Gimmicks Needed. Déjà 13 ans (bientôt 14, purée...) qu'il est là, pratiquement autant de temps qu'il tourne en boucle chez moi et que je le connais sur le bout des doigts, limite de façon indécente. C'est que leur hardcore bien rapide et avec cette petite touche de fun et de mélo' typique de l'école Kid Dynamite et autres références est plus que terrible, à la limite du parfait équilibre. Ca gueule autant que ça te balance du riff qui tabasse, de la part pour slamer, bouger ton petit corps tout transpirant que de la mélo' que tu vas reprendre avec tout le monde dans le pit.

C'est putain de fédérateur, c'est sincère jusqu'au bout du médiateur, le chanteur kiff t'expliquer chacune des chansons dans le livret, d'ailleurs tu le lis avec beaucoup d'attention et tu hoches la tête pour approuver tout ce qu'il dit tant c'est intelligent. Tu relances encore une fois l'album. Une nouvelle fois tu te prends cette déflagration qui ne vieillira jamais. Kill Your Idols... franchement, les gens, comment avez-vous pu les oublier ? il ne faut jamais, voyons ! on répare cette erreur si c'est le cas, hop hop !

Pour les fans de : Kid Dynamite, 7 Seconds, Gorilla Biscuits, The Steal...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 4 janvier 2014

Real Deal - The Lion (2013)

Pays : France
Genre : hardcore groovy
Membres : Lucas S (guitar) ; Arnaud V (drums) ; Mathieu D (bass) ; Romain V (vocals)
Site : bandcamp, label, facebook

Encore un album où il m'a fallu pas mal d'écoute pour vraiment en retenir toute l'efficacité et la puissance. Encore un. Comme quoi, même en partant sans aucun à priori, j'ai du mal à me faire un avis sur le court terme. Bon, ce n'est pas vraiment un soucis, il est vrai, c'est même super bien quand on y pense, mais même... parfois je me dis que je loupe des choses à cause du manque d'écoute, ce qui est très con. Et quand je dis que je pars sans à priori, c'est exactement le cas avec Real Deal : album chopé au dealer local qui vient tout juste d'ouvrir (coucou De Bruit et d'Encre, je vais te dévaliser), juste par les avis éclairé du vendeur qui me dit "ouais, ça bouge et gueule bien, vraiment cool". Pas plus. L'album s'écoute une première fois dans la voiture. Ouais, c'est cool, mais ça bouge pas assez pour moi.

Retour à l'appart, nouvelle écoute. Je sens le groove mais c'est pas vraiment ma came, je trouve ça trop "mou". Hop, CD mis de côté. Plusieurs jours plus tard, le CD tourne en boucle dans la caisse, encore. Et il fait son petit effet le salaud mine de rien. Vous imaginez probablement facilement la suite... oui, The Lion est un bien bon album. Real Deal balance un hardcore ultra groovy, qui te fait facilement remuer les épaules et dandiner de la tête, avec une facilité déconcertante il faut bien l'avouer. Alors ça ne révolutionne rien, hein, pour moi ça reste même trop générique pour vraiment me marquer et ce n'est définitivement pas mon style quand j'y pense. Mais à petite dose (surtout qu'il s'agit d'un EP donc on évite l'indigestion), ça fait le taf easy et ça promet pas mal pour les lives qui doivent être sacrément puissant si le groupe arrive à balancer autant de groove que sur album (si si, j'insiste sur le groove, c'est important). Surtout que les mosh-part ont le bon goût de ne pas être trop longues ou trop cliché, que la prod' est bien PUISSANTE comme il faut et que les compos sont dans l'ensemble bien réussies. Un bon EP donc, qui encourage à voir ça en live et balancer un bon gros LP que j'espère plus personnel.

Ah, et pour les quelques uns qui se demandent : ouaip, on retrouve bien l'ancien chanteur de Nine Eleven, celui de l'époque du mythique "City Of Quartz" au chant (un des meilleurs frontman que j'ai pu voir d'ailleurs au passage), donc ça envoie forcément de la bonne grosse patate, même si je pense que le gars serait encore plus dingue dans du modern/hardcore prenant aux tripes. M'enfin ça, c'est purement personnel... comme d'hab', si vous kiffez le style, vous avez soit déjà sauté dessus (en faisant un petit two-step de circonstance) ou vous allez le faire, oh que oui.

Pour les fans de : Cruel Hand, Deflectime,Terror, This Is Hell...
Autres albums du groupe : à venir...

jeudi 2 janvier 2014

Kill For Peace - Logjam (2012)

Pays : France
Genre : hardcore la bagarre
Membres : Will (vocals) ; Beber (guitar/back vocals) ; Mimil (bass) ; Jerem (drums)
Site : label, bandcamp

Pour le début de l'année je pensais me chroniquer un bon petit album pépère, genre un truc de folk bien cool, pour tapoter gentiment du pied tout en ingurgitant une quantité indécente de médocs pour calmer la gueule de bois et faire digérer ces fabuleuses tartes au fromage et oignons. Mais cela aurait été, avouons le, extrêmement chiant. Alors qu'en plus, il trône devant mon clavier depuis plusieurs mois, tourne assez souvent sur la platine et il attendait impatiemment que je dise tout le bien que je pense de lui. Oui, c'est toi, grand fou de Logjam, dernier bébé des fous furieux de Kill For Peace, qui semblent bien parti pour devenir une bonne grosse référence du hardcore à tendance "gros bourrin". Ouaip.

Et puis même pas la peine d'en faire des tonnes. Le groupe n'en fait pas et t'expédie en moins de 17 minutes 11 gros pavés de hardcore vénère comme jamais, avec ce qu'il faut de gros son, d’accélération, de la mosh part pour te faire mouliner et un sentiment de bordel constant assez jubilatoire. Car là est la grande force du groupe pour moi : être imprévisible. Les mosh-part arrivent par surprise sans qu'on les voient à trouzemille kilomètres, ça joue à toute vitesse pour ensuite calmer un peu le jeu et te faire bouger le popotin, comme ça, et puis vas-y que ça gueule comme c'est pas permis, pfiouuu... dantesque. Sans déconner, je ne serai jamais un grand fan du style, mais quand c'est très bien joué comme ça et que c'est ultra expéditif, sans te laisser le temps de respirer et que ça t'arrache le crâne et que t'en redemande toujours plus... c'est que, ma bonne dame, c'est du très lourd. Je pourrai dire à tous les fans du style de se ruer dessus (surtout que la prod' fait grave honneur, lourde et puissante qu'elle est) mais je pense que c'est déjà fait. Si jamais vous cherchiez un achat à faire avec vos étrennes fraîchement acquises, hein... merci pour eux.

Pour les fans de : Confusion, Trash Talk, Donkey Punch, Cruel Hand, Terror...
Autres albums du groupe : Wiped Out, à venir...