dimanche 30 septembre 2012

Forest Pooky - Every Key Hole Has An Eye To Be Seen Through (2012)

Pays : France
Genre : Folk, Rock
Membres : Forest Pooky
Site : site, bandcamp

Forest Pooky n'est pas un nouveau venu : membre de nombreux groupes comme les Pookies, Sons Of Buddha, Black Zombie Procession, Opium Du Peuble, Annita Babyface And The Tasty Poneys... le bonhomme est déjà un habitué de la scène punk/rock française. C'est pourtant au détour d'un concert tout en intimité à Rouen dans un tout petit bar que je découvre son projet solo entièrement acoustique et tombe sous le charme. De la folk avec ce petit soupçon de pop/punk qui donne de la vitesse et de la puissance aux compos, une voix puissante et très mélodique, une ambiance qui alterne entre la joie et la tristesse sans tomber dans les clichés... une bien bonne surprise qui permettait également de découvrir que Forest Pooky a décidé de faire appel aux dons de tout ceux qui voudraient l'aider pour finance l'enregistrement et la distribution de son nouvel album, le très beau Every Key Hole Has An Eye To Be Seen Through. Hop, don effectué après le concert et comme prévu l'album est envoyé direct à la maison quelques mois plus tard dès qu'il était finalisé. Un bien bel objet, 100% DIY et un artwork que perso' je trouve sobre et réussi.

Et ça donne quoi alors ? exactement la même chose qu'en live : une folk sincère, avec cette voix toute en justesse avec ce qu'il faut d'émotion et de mélodies qui accrochent. Accompagné cette fois par une batterie et d'autres instruments de temps en temps (et même un peu de saturation parfois), Forest Pooky livre un premier album solide, où la petite touche punk/rock se fait toujours ressentir par des chansons rythmées et ce chant en anglais (vraiment magnifique, j'insiste) tout ce qu'il y a de plus efficace et qui te fait direct adhérer à l'album. Niveau paroles c'est du bon travail également, avec pas mal de sujets abordés (notamment nos rapports avec l'autre) et une écriture travaillée.

Ce premier album est une très bonne surprise, comportant son lot de chansons que l'on a hâte d'entendre en live avec Forest seul avec sa guitare et qui confirme tout le bien que l'on peut penser du bonhomme à la barbe si belle. Ce n'est ni trop long (gros défauts de beaucoup d'albums de folk) ni trop court, juste ce qu'il faut et ça reste sincère du début à la fin. A posséder si tu es fan du genre grand fou.

Pour les fans de : Chuck Ragan, Nikola Sarcevic, Frank Turner, Matt Skiba...
Autres albums du groupe : à venir...

Une interview très intéressante à découvrir sur ce (très bon) blog qu'est Les Rêveries

mercredi 26 septembre 2012

Comeback Kid - Symptoms + Cures (2010)

Pays : Canada
Genre : punk/hardcore/modern
Membres : Jeremy Hiebert (guitar) ; Andrew Neufeld (vocals) ; Kyle Profeta (drums) ; Casey Hjelmberg (guitar) ; Matthew Keil (bass)
Site : site du groupe

Deuxième album des canadiens depuis l'arrivée au chant de Andrew Neufeld, ce Symptoms + Cures fut très attendu après un énormissime Broadcasting qui a tout défoncé sur son passage et a rassuré quant à la capacité du groupe de nous en mettre plein la tronche. Hop, je reçois le CD dans un bien beau colis postal, l'enfourne dans la platine et c'est parti !

Hmm hmm... ouais, ça poutre bien ! ah, cette voix ! ces riffs de guitare et ces mosh-part qui font tout ! non, y a pas à dire, Comeback Kid maîtrise son sujet et balance tubes sur tubes. Les chœurs de supporters sont toujours là, la session rythmique remarquable... non vraiment... rien à redire. Mais étonnamment je n'accroche pas plus que ça, comme si la surprise d'un grand groupe était passée... le CD tourne de temps en temps mais j'ai du mal à m'accrocher autant qu'aux anciens...

Quelques mois plus tard j'ai la chance de voir le groupe en concert. Et là c'est le choc : les chansons de Symptoms + Cures deviennent des monuments en live. "Do Yourself A Favor" envoie du bois sur CD ? en live ça te brise les rotules. "G.M. Vincent & I" et ses choeurs ? la même, en encore plus épique. Et c'est la même chose avec tout le reste de l'album joué en live.

La révélation : entre les deux albums, Comeback Kid n'a cessé de tourner, jouer partout dans le monde et est devenu le monstre de live que l'on connaît, probablement le meilleur dans son style. Normal donc que le groupe se met à composer des morceaux qu'il sait qu'ils rendront immédiatement bien en live, quitte à que le CD ne soit qu'une sorte d'invitation à aller s'éclater à les voir en live. Donc il faut bien se faire une raison en se disant qu'on ne sera plus autant surpris sur album qu'avant par un groupe désormais totalement acquis à la vie en tournée. Ce qui n'est pas véritablement un problème vous l'admettrez, Comeback Kid étant ce qu'il est maintenant sur scène. Symptom + Cures est donc un très bon album vous permettant de réviser vos leçons avant le live pour sentir la sueur des bûcherons.

Pour les fans de : The Ghost Inside, Champion, With Honor, Comeback Kid (bawé), The Great Divide...
Autres albums du groupe : Wake The Dead

lundi 24 septembre 2012

The Locust - Safety Second, Body Last (2005)

Pays : USA
Genre : crust/power-violence/electro chelou
Membres : des gars bizarres habillés dans des costumes moulants et qui jouent en restant statique
Site : myspace ; facebook

Dans la catégorie des groupes probablement plus détesté qu'aimé, j'appelle les timbrés de The Locust. Une bande de quatre gus s'habillant avec des costumes les faisant ressembler à de gros insectes qui s'amusent à jouer une sorte de power-violence/électro avec des paroles incompréhensibles et souvent sans aucun sens véritable, avec un côté "organique" qui nous fait penser que l'on écoute une musique venu d'ailleurs, de cerveaux malades. Et oui, le plus souvent c'est le gros bordel sans réel sens, avec des cris poussés çà et là et des guitares semblant être branlées n'importe comment sous couvert d'un clavier au son cheap et une batterie bloquée en mode crust.

Oui mais étonnamment ce Safety Second, Body Last, de par son statut d'EP, parvient à tirer son épingle du jeu et proposer une expérience musicale qui déroute autant que plaît. Tout comme pour les autres albums du groupe, soit tu adores, soit tu détestes. Mais si tu kiffes grave, là tu vas te faire plaisir. Si le début de l'album débute à toute berzingue avec les The Locust, le tout va très vite changer pour devenir plus lent, presque atmosphérique grâce à de grosses nappes sonores électro et des cris venant de nulle part, pour ensuite repartir de plus belle et nous laisser sur le côté, sans que l'on ai réellement compris quelque chose. Et c'est ça qui est beau (façon de parler, hein) car The Locust parvient à donner un aspect cohérent à sa musique, contrairement à ses précédents albums qui n'étaient qu'un enchaînement de morceaux courts sans réels liens les uns entre les autres.

C'est ça pendant les très courtes 10 minutes de l'album qui passent sans que l'on se rende compte et qui nous forcent à relancer le CD pour qu'on essaye de comprendre ce qui nous est passé dans les oreilles. Et au fil des écoutes tout se fait plus compréhensible, plus "écoutable", avec ce fameux aspect de "musique organique" qui fait toute la différence et devient ce genre d'album qu'on se lance parfois comme ça, pour le plaisir de s'en prendre plein la tête et apprécier comme il se doit la musique de ces timbrés.
A réserver cependant aux fans et à ceux capable d'écouter des choses bien cheloux sinon vous allez grave vous emmerder. Vous êtes prévenu.

Pour les fans de : Holy Molar, Some Girls, The Plot To Blow Up The Eiffel Tower, la musique chelou
Autres albums du groupe : à venir

dimanche 23 septembre 2012

Maruta - In Narcosis (2008)

Pays : USA
Genre : grindcore death/metal
Membres : Mitchell Luna (vocals) ; Nick Augusto (drums) ; Eduardo Borja (guitar)
Site : bandcamp

La bagarre c'est pas compliqué : tu tabasses, tu tabasses, tu tabasses et quand tu tabasses pas c'est que tu fais semblant de laisser une ouverture à ton opposant pour reprendre ses esprits. Sinon tu tabasses et tu fais en sorte d'annihiler toute opposition en un minimum de temps, histoire de marquer les esprits de façon nette et efficace.

Maruta c'est exactement ça : du grindcore qui a tout compris. Pas de solos à la con, pas de mosh-part ni autres artifices pour tenter de dénaturer leur objectif de base : envoyer du bois avec le bûcheron, sa hache et le moulinet qui va avec pour décimer une forêt entière en un claquement de doigt. Une guitare, une batterie, un chant et c'est parti pour une demi-heure de blast, de gueulante et de riffs de guitares qui partent dans tous les sens pour headbanger comme un gros malades.

In Narcosis n'est pas une révolution ni même une référence. Il est juste un très bon album de grindcore et c'est exactement ce qu'on lui demande même si l'on aurait aimé une prod' moins propre, plus adéquate au style.

Pour les fans de : Nasum, Cannibal Corpse, Pig Destroyer, Wormrot...
Autres albums du groupe : à venir

lundi 17 septembre 2012

BrainDead - Weapons Of The Weak (2010)

Pays : Allemagne
Genre : Ska/Core
Membres : Chris (guitar, vocals) ; Jano (drums) ; Yannig (bass, vocals)
Site : bandcamp

La claque ! alors que les monstres de Choking Victim ont créé l'étincelle en fabricant un ska désabusé, pessimiste et violent dans les années 90, des groupes comme BraindDead se font plaisir à foutre le feu et la désolation sur leur passage en reprenant cette formule de base et y ajouter toujours plus de vitesse, de hardcore, de metal... si bien que l'on a le droit à un mélange assez atypique de punk/hardcore/ska avec des passages purement dub, d'autres limites black metal... ça défouraille à tout va et on s'en prend plein la tronche durant les 50 minutes de cet album.

Paroles engagées gueulées dans le micro, des solos et des passages qui font presque penser que l'on est sur un album de crossover, un côté crade exquis avec une prod' tout ce qu'il y a de plus efficace... non, vraiment, je ne trouve rien à redire sur ce premier vrai album des teutons qui se permet de rentrer direct dans le top 10 des meilleurs albums du style, ce qui est une bien belle performance vous l'admettrez.

Pour les fans de : Leftvöver Crack, The Suicide Machines, Municipal Waste, No Cash, Union Jack...
Autres albums du groupe : à venir

lundi 10 septembre 2012

Pistol Valve - Tsunamic Girls From Tokyo (2007)

Pays : Japon
Genre : Ska/rock
Membres : on prend une grande inspiration : Ando (Tenor Sex & Vocal), Tommy (Euphonia (tuba ténor), Vocal), DJ Lyla (turntable), Corina (Valve Trombone), M-Chan (Trumpet), Misaty (Trumpet), Ram-Asuka (Trombone), Yoko Brookly (Tenor & Baritone Sax), Jenni 7000 (Violin & Vocal), Cotton (Alot Sax & Vocal)
Site : myspace

Imaginez : un groupe de 10 japonaises toutes mignonnes formant un orchestre de ska balançant du two-tones et autre ska à la mode britannique des années 80-90... na na, ce n'est pas un synopsis d'un quelconque manga mais bel et bien une réalité avec les Pistol Valve. Manque plus que les tentacules et on se sent presque comme à la maison tiens...

Cette formation de cuivres ne cherche pas à révolutionner le style mais tout simplement à faire du ska à l'ancienne, celui qui te fait danser, remuer la tête et penser au soleil et aux vacances, avec ce petit quelque chose en plus apporté par le chant féminin présent sur quelques pistes qui alterne l'anglais avec le japonais, langue qui se marie définitivement bien avec ce style.

Les cuivres pètent de partout, c'est rock à souhait, chaque piste est comme un carnaval savamment dosé... la meilleure preuve de la douce folie de cette musique est de savoir que la chanson Flap Up Elephant (et son excellente mélo' de cuivre) est présente dans la B.O. du Katamari Damacy de la Xbox 360. Si vous êtes un minimum fan de ska vous devez très sérieusement vous penchez sur ce groupe. Et pas seulement parce qu'il est très agréable à voir bande de coquinous...

Pour les fans de : The Specials, The Toasters, Madness, The Skatalites...
Autres albums du groupe : à venir...


dimanche 9 septembre 2012

Anorak - My Own Haze (2009)

Pays : France
Genre : Hardcore, Screamo, Metal
Membres : Aurélien, Guillaume, Nicolas et Timothée
Site : bandcamp

Anorak fait partie de ces groupes dont j'ai eu le coup de foudre après un live. Un set énergique, puissant, avec des compos qui t'attaquent direct le cerveau et qui transcendent ce que l'on peut écouter sur leurs albums.

Deuxième album du groupe que ce My Own Haze et probablement mon favori, avec un savant mélange de screamo et de metal, en ajoutant un poil de hardcore chaotique pour rendre le tout encore plus violent. Ca gueule, ça joue vite tout comme ça ralentit pour mieux repartir, ça pose des ambiances avec des riffs qui semblent former des boucles... les dix pistes de cet album pose une atmosphère assez sombre, de violence et de cris qui comme le suggère la pochette fait très "organique". Autant dire que l'on prend plutôt cher durant l'écoute, que l'on est parfois perdu par les arrangements et qu'on s'accroche à cette voix qui semble braver la tempête déchaînée par les instruments. Chacune des pistes possède ce petit quelque chose difficile à décrire qui fait que l'on y revient sans cesse, que l'on découvre toujours de nouvelles choses au fil des écoutes... la marque des bons albums en quelque sorte.

Malgré une prod' un poil étouffée, difficile de trouver de défauts à ce petit fils bâtard du screamo et du metal qui se doit de figurer dans ta discographie de jeune fougueux.

Pour les fans de : Converge, Nesseria, Tanen, Will Haven...
Autres albums du groupe : à venir

Du live moite et sexy : "Lift Up" et "...Some Skirts"


vendredi 7 septembre 2012

Genital Jiggling - Genital Jiggling (2012)

Pays : France
Genre : Hardcore/punk, Fast/core
Membres : Max (chant), Denis (guitare), Ben (basse), Antoine (batterie)
Site : bandcamp, facebook

Alors oui, d'accord, c'est du copinage. Oui, je connais le groupe depuis sa formation, depuis ses premières répètes, ses premières songs, ses premiers poils pubiens apparents, ses moustaches et ses cordes pétées par centaines... oui, j'ai aussi poussé un peu la (fausse) gueulante sur cet album. Mais bordel, ça reste quand même quelque chose Genital Jiggling !

Quand vous mettez ensemble une bande de dingues rassemblant leurs différentes influences (cela va des zombies aux Tortues Ninja en passant par le Hentaï et le PS) pour se mettre d'accord pour jouer une musique fast as fuck (24 pistes, 24 minutes), ça fait forcément mal. Et là, on pourrait facilement clôturer cette chronique en disant "un album de fast de plus". MAIS...

"MAIS UNE MINUTE PAPILLON !!!" ai-je envie de te susurrer violemment et avec quantité de postillons à l'oreille jeune internaute. Car ces rouennais (c'est pas de leur faute, hein) arrivent à apporter ce petit quelque chose à leurs chansons qui fait beaucoup pour ne pas te lasser. Comme par exemple cette impression de ne pas écouter la même chanson en boucle grâce aux différents changements de tempo ou ces solos par ci par là. Ou encore parce que l'on passe d'une chanson aux paroles stupide à mort pour une autre avec des fuck partout (c'est subtil mais ça marche). Et aussi parce qu'on sent très vite quelles chansons vont te faire bouger le boule, lever le poing et beugler les paroles en live ("Pepito", "Veggie Zombie", "666 songs on the tape", "I Swim With My Jacket"...). Bah ouais, c'est qu'elles sont réussies leurs compos mon con.

Donc tu es gentil, tu écoutes cet album via Bandcamp, tu l'achètes (à l'heure où j'écris les versions cassette et CD doivent être sortis avec un bien beau packaging signé Phoenix Grayson) et tu soutiens la scène fast/core qui ne demande que ça. Et tu fais un bisou virtuel sur la barbe du bassiste, ce qui est juste fabuleux.

Pour les fans de : Youssouf Today, Strong As Ten, Limp Wrist, Coke Bust...
Autres albums du groupe : nop

Killing The Dream - Killing The Dream (2004)

Pays : USA
Genre : chaotique/modern/hardcore
Membres : Chris (bass), Issac (drums), Joel (guitar), Eli (vocals), Bart (guitar)
Site : groupe, label

Un bon gros "FUUUUUUUCK !!!!" craché littéralement sur notre gueule dès la première seconde. Killing The Dream attaque sans sommations et nous met à genoux direct, pas de préliminaires. Le chanteur crache ses tripes comme rarement, essayant de supplanter des musiciens qui ne sont prétexte qu'à balancer de la violence. Ca mitraille, ça détruit tout sur son passage... bienvenue dans l'univers sans concessions de Killing The Dream.

Attention toutefois, pas de violence non-stop ici : on reste dans le registre du modern-hardcore et ces quelques mélos' bien placées et autres breaks destructeurs (avec des PUTAINS de mosh-part qui te feront mouliner comme un bâtard) nous le rappellent, même si les quelques 20 minutes de l'album sont violentes à souhait et retournent pas mal l'estomac. Mélange de mélo' et de violence typiquement hardcore... onomnomnom.

Ce premier effort des américains reste probablement le plus direct et hardcore de leur disco', celui qui s'écoute histoire d'en prendre plein les oreilles et se mettre en forme pour la journée. Un indispensable du style ma bonne dame.

Pour les fans de : Blacklisted, This Is Hell, Dead Swans, Breather Resist, Trash Talk...
Autres albums du groupe : à venir...

Have Heart - The Things We Carry (2006)

Pays : USA
Genre : modern/hardcore
Membres : Patrick Flynn (vocals), Ryan Hudon & Kei Yasui (guitars), Ryan Briggs (bass), Shawn Costa (drums)
Site : groupe, label

La croix straight edge fraîchement peinte sur chaque poings, la casquette vissée sur le crâne, les écouteurs à fond, la gorge prête à être déployée au moindre sing along... ça y est, je suis en condition pour écouter du Have Heart. Rare sont les groupes qui ont eu une aussi grande influence dans un style en un si court laps de temps. Have Heart et son "The Things We Carry" va foutre un bordel monstre dans la scène modern/hardcore encore toute fraîche en imposant son style et sa musique.

Tout dans cet album se fait au ressenti, à l'émotion. Si musicalement on n'est pas dépaysé une seule seconde (ça reste du punk/hardcore rapide avec des mosh-part), les américains arrivent quand même à littéralement donner vie à leur musique en étant cohérent du début à la fin. D'un début d'album aux paroles pessimistes et aux chansons très direct, l'album sonne comme une prise de conscience, une volonté de ne pas se laisser dépasser par les évènements, de toujours combattre... c'est assez difficile à expliquer mais cela se ressent durant l'écoute. On débute par la rageuse "Life Is Hard Enough" pour terminer par un "Watch Me Rise" vengeur, comme une réponse à cette deuxième piste "Watch Me Sink".

La grosse force de Have Heart est de nous balancer des chansons que l'on sait pertinemment dès la première écoute qu'elles seront des tueries en live : "Armed With A Mind" qui est devenu l'hymne du groupe, avec son rythme de batterie culte et un refrain à reprendre le poing levé, "The Unbreakable" qui file à 100 à l'heure, "Watch Me Sink" et sa rythmique bien lourde, "The Machinist" (encore cette batterie génialissime) et son appel à la prise de conscience et sa montée en puissance qui file des frissons... les riffs oscillent entre la mélodie et l'efficacité hardcore, la batterie est imposante et sait se faire remarquer et le chant venant directement du cœur balance des paroles travaillées, en adéquation avec l'idéologie straight edge du groupe.

Un premier album définitivement culte pour un groupe qui aura laissé une trace indélébile au genre et à la scène alternative en général. A avoir impérativement dans sa collection.


Pour les fans de : Verse, Modern Life Is War, Champion, Defeater, Carpathian...
Autres albums du groupe : Songs To Scream At The Sun