samedi 31 août 2013

Idiot Talk - Idiot Talk (2013)

Pays : France
Genre : punk/hardcore/surf typé 80's
Membres : Ben (vocals) ; Yaël (guitar) ; Louise (bass) ; Charles (drums)
Site : label, bandcamp

Quand les anciens de Teenage Wasteland (grosse tuerie punk/hardcore à tendance fast) montent un nouveau groupe, forcément, je fonce tête baissée. Tant mieux, car après avoir sorti un EP très sympatoche ces gens du Nord de Idiot Talk sortent un LP qui est exactement tout ce que j'attendais d'eux : back to 80's avec la voix en reverb et une musique rapide te donnant envie de te dandiner comme un foufou. 10 pistes efficaces as fuck avec une reprise de The Kids en cadeau bonux et hop, un LP qu'il est bon à écouter et à reprendre les paroles. C'est bien foutu donc on se jette dessus, merci pour eux.

Pour les fans de : Youth Avoiders, Short Days, Night Birds, Teenage Wasteland...
Autres albums du groupe : à venir...

jeudi 29 août 2013

Death Mercedes / Burning Bright - Split Album (2012)

Pays : France
Genre : Death Mercedes : screamo/hardcore/crust ; Burning Bright : modern-hardcore/post-hardcore
Membres : Death Mercedes : Adrien Cadot (bass) ; Antoine Goubard (guitars) ; Bruno Chaouch (guitars) ; Julien Henri (vocals) ; Loïc Salmon (drums) ; Burning Bright : Martin, Antoine, Aurélien, Antoine
Site : label, Death Mercedes, Burning Bright

Forcément, quand tu vois qu'un split réunis un groupe limite all-star band formé d'anciens (ou membres actuels, je ne veux pas dire de bêtise non plus, pardon, tout ça) de Amanda Woodward, Ravi, Sickbag et L'Homme Puma et un groupe qui vient de Caen et qui fait donc un truc post/machin avec du hardcore, formé lui aussi de membres d'autres groupes référence (notamment mes chouchous de Aussitôt Mort, qui s'appellent Mort Mort Mort désormais), et bien en tant que jeune tout foufou je me jette dessus. Surtout que je vais tout spoiler dès le départ en vous annonçant que ce split fait très plaisir et me rappelle avec bonheur qu'il y a toujours nombre de groupes de talent à découvrir.

Comme c'est un split je vais faire le gros rebelle et vous proposer une chronique pour chaque face de l'album, soit une par groupe (on ne répétera jamais assez pourquoi c'est trop trop trop bien le format LP pour ça).

On commence par Death Mercedes et son screamo à tendance sombre et violent, le tout baignant dans une ambiance anxiogène des familles. Chant français (parfois anglais) crié, hurlé, les mélos de gratte qui font plaisir, des montées en puissance... on est en terrain connu mais Death Mercedes sait alterner rapidement les rythmes et ne jamais tomber dans les clichés du style, en étant définitivement plus radical que d'autres du style (les chansons sont toutes en dessous des 3 minutes), donnant une patate bienvenue à l'album, sans pour autant oublier l'émotion, toujours présente, comme un fil rouge. Loin d'être un "nouveau groupe de plus", Death Mercedes est surtout taillé pour le live et ces morceaux sont un bon exemple de la claque que l'on peut attendre du groupe sur scène. A suivre de très près pour les fans du style, on tient du lourd là.

Burning Bright joue plutôt dans un style plus proche du modern-hardcore, avec pas mal de chœurs et un chant résolument hardcore. Cependant les petites touches screamo/post-hardcore arrive toujours au bon moment pour donner de l'ampleur aux compos et, ici également, on se sent en terrain connu. Ca gueule comme il faut, les mélos de gratte sont présentes et tout comme Death Mercedes ça joue vite, même si Burning Bright est un poil plus hardcore dans sa démarche, avec des passages bien bourrins comme il faut et toujours bien amenés. Là aussi c'est du très bon boulot, avec des compos qui ne réinvente rien mais qui passent super bien et donnant clairement envie de voir ce que ça rend en live. Six pistes pour ces pensionnaires de Caen, eux aussi déjà des habitués de la scène et qui passe te mettre une claque, hop, c'est cadeau.

Très bon split album, véritable appel à aller voir les deux groupes en live et ainsi se dire que la scène post/hardcore/screamo n'est pas morte et qu'elle se porte toujours aussi bien, merci pour elle.

Pour les fans de : Amanda Woodward, Direwolves, Mogadiscio, Draft...
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jeudi 22 août 2013

The Long Haul - Debtors (2012)

Pays : Angleterre
Genre : Hardcore/modern/chaotique
Membres : Harry Fanshawe (vocals) ; Lewis Johns (guitars) ; Sam Reilly (drums) ; Adam Guest (bass)
Site : bandcamp, label, facebook

Double déception, doublement triste, je pleure des grosses larmes de crocodiles sous conjonctivite tout en me roulant par terre en poussant des petits cris comme un sale gosse pourri gâté. The Long Haul était pour moi un vrai coup de cœur, capable autant de m'impressionner sur album qu'en live. Une énergie dingue au service d'une musique qui alterne entre la violence pure et l'émotion, un modern hardcore réussi en quelque sorte. Alors que la première sortie du groupe, un split avec les (excellents) Kerouac laissait présager un groupe très influencé par toute la vague guidée par Poison The Well, voilà que leur premier album emprunte beaucoup plus au chaotique, à la limite du math-core par moments. Premier album finalement plus proche de l'EP de par sa durée. Premier et dernier album vu que le groupe a splitté depuis. Hop, double tristesse qui revient, chienne de vie...

Debtors est une parfaite synthèse de tout ce que l'on attend d'un groupe aussi prometteur que The Long Haul : des compos rapides oscillants entre la vitesse, la violence et la mélodie de gratte salvatrice, rajoutant une émotion dingue, le tout supporté par un chant toujours énervé, jamais calme. Après un intro' assez courte mais installant une ambiance sombre, "Holes In The Ground, Bliss In The Skies" nous arrache la gueule dès le départ et s'amuse avec nos nerfs, enchaînant les moments de bravoure aussi brefs qu'intenses. La musique de The Long Haul n'est pas révolutionnaire, elle est juste réussie de bout en bout et ce Debtors s'écoute d'une traite, sans pause, pour ne pas faire baisser l'impact.

Le véritable défaut de cet album en fin de compte est d'être beaucoup trop court : à peine 5 morceaux si l'on compte l'intro' et une durée d'environ 15 minutes. La je me plais à rêver d'un album plus grand, plus complet et où le groupe se laisserait aller et, j'en suis certain, nous aurait livré un putain de bon album. Debtors est très bon mais a ce petit goût d'inachevé bien amer dans la bouche, celui qui t'empêche malheureusement de profiter au maximum. Dommage... et re-tristesse qui revient...

Bye, The Long Haul, ce fut un plaisir...

Pour les fans de : Poison The Well, Dangers, Defeater, Goodtime Boys...
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mardi 20 août 2013

Wank For Peace - What Will Remain ? (2011)

Pays : France
Genre : punk/hardcore
Membres : Charly (drums) ; David (bass) ; Lo (guitar) ; Flo (vocals)
Site : Tumblr, label, label, label

"Les Kid Dynamite français". C'est le surnom qui leur colle à la peau et très franchement ça leur va plutôt bien. Même si c'est forcément en live que Wank For Peace (top 100 des meilleurs noms de groupe direct) que leur hardcore/punk énergique prend toute sa puissance, leur premier "vrai" LP What Will Remain ? est un pur concentré de tout le talent de ces ptits gars et se glisse parfaitement aux côtés des grands de ce style.

On notera avant tout le soin apporté au "packaging" à la fois du CD ou du LP, le tout sérigraphié fait à la main (via le fameux label du groupe "Des ciseaux et une photocopieuse") et vraiment très joli, découpé avec beaucoup d'amour et de talent.

De la compo à la fois rapide, mélo' tout en restant hardcore dans l'esprit, avec un tout petit goût de pop/punk-rock sauce skate/punk FM des années 90-2000, voilà à quoi on a le droit le temps de 13 chansons, avec les break et les chœurs sous forme de "Woooh hoho hooooooooo !" des familles qui vont bien. Ce n'est pas forcément le plus original mais à vrai je m'en fous complétement vu comment c'est bon. Il y a même des petites pépites comme "We Are Nothing" qui fait croire l'espace d'une chanson qu'on écoute vraiment du Kid Dynamite, ou "Angers Dadgeball Crew", représentation parfaite du son du groupe. D'ailleurs mention spéciale à toutes les références glissées un peu partout ("Erection By Definition", "And Now For Something Completely Pessimistic" deux titres de chansons pour les gens de goût), ça fait plaisir. L'écoute passe toute seule, on enclenche volontiers le mode repeat et on s'entraîne pour les lives du groupe avec un gros sourire de gosse heureux. Car c'est pas tous les jours qu'un groupe français peut nous faire rêver avec ce style de musique, donc on profite un max, merci pour eux.

Pour les fans de : Kid Dynamite, The Steal, Lifetime, MXPX, Death Is Not Glamorous...
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dimanche 18 août 2013

Thrashington D.C. - Let Your Body Talk (2009)

Pays : France
Genre : fast-core/hardcore/punk
Membres : Fabrice Le Roux (vocals) ; Lionel Cadiou (guitar) ; Régis Rollant (guitar) ; Thomas Laguerre (bass) ; Timothé Priol (drums)
Site : groupe, guerilla asso' parce que si je dois mettre tous les labels ce sera un beau bordel

Thrashington D.C. est un groupe assez particulier pour moi. En effet, mon premier contact avec le groupe remonte à pas mal d'années, quand je commençais à peine à découvrir la scène hardcore en général. Je lis pas mal de webzine à la recherche de groupe qui joue (très) vite et pas mal de fois les bretons sont cités aux côtés de la gloire locale, Youssouf Today. Autant dire qu'après l'écoute de quelques morceaux je n'étais pas déçu : pour aller vite, putain, ça y vas ! et vas-y que je te fais des morceaux de moins d'une minute, que ça gueule avec une voix super aigu et que ça défonce tout. Après pas mal d'années de service, des EP-Split en pagaille, les cinq gars de BMO (Brest Métropole Océane, tu peux pas test) nous sortent leur second LP, Let Your Body Talk, avec une pochette au goût très... personnel. Tout comme le titre de l'album en lui-même en fait.

Mais ça on s'en fout, parce que ce que l'on veut, c'est du fast bordel ! et dès le départ, après une petite intro' qui enchaîne Big Lebowski avec un solo de taping probablement chopé ailleurs pour faire une entrée limite épique, ça balance la bonne purée des familles. On dépasse les 300 bpm easy et le chant est beaucoup moins aigu qu'aux débuts du groupe, beaucoup plus proche de ce que l'on entend en live. D'ailleurs le groupe se tourne plus le punk/hardcore que vers le fast tout court, avec des chansons un poil plus longue (ça se permet de frôler les deux minutes, trop des oufs).

Voilà voilà pour le petit côté "ça change du premier album" pour aller direct à l'essentiel : ça bute. Du punk/hardcore à tendance fast comme je l'aime, sans concessions, avec des extraits de films entre les chansons, du thrash et une putain d'envie de sauter partout et slamer sur toute ta famille (car ta famille écoute TDC bordayl).

Un putain de bon album, pas besoin d'en rajouter, si ce n'est que je vous encourage à vous le procurer très vite, genre maintenant (libre téléchargement sur le bandcamp du groupe, je dis ça, je dis rien) et kiffer la vibe. Non mais.

Pour les fans de : Youssouf Today, Limp Wrist, Surf Nazis Must Die, Strong As Ten...
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mardi 13 août 2013

This Gift Is A Curse - I, Gvilt Bearer (2012)

Pays : Suède
Genre : Black/Metal/Doom/Sludge
Membres : P. Andersson (guitar & vocals) ; L. Gunnarsson (bass & vocals) ; J. A. Holmberg (vocals) ; J. Nordlund (drums & cymbals)
Site : label, label, label, bandcamp

A peine le diamant touche le vinyle que l'atmosphère s'assombrit. Semblant appeler des esprits malsains et autres forces occultes, la musique se veut la plus viscérale et étouffante possible. Les nappes de guitares ont ce son qui sonne comme crade, dégueulasse, accompagnée par un chant où chaque cris est un arrachement possible des cordes vocales. La batterie n'est plus frappée ni martelée : elle est un outil de destruction, purement et simplement, où chacune de ses parties est utilisées pour accompagner notre marche funèbre vers un monde d'une noirceur presque effrayante.

I, Gvilt Bearer est une œuvre dangereusement puissante, parvenant à nous maltraiter et nous forcer à rester au sol, comme cloué sur place. On subit les assauts de This Gift Is A Curse et les enchaînements de nappes d'ambiances, de passages de folie pure et d'autres le calme ne fait qu'être tel un œil du cyclone, plus apte à nous attaquer de nouveau avec toujours plus de violence et sans aucune pitié. Un disque maudit... qu'on écoute avec une fascination presque dérangeante. Les fans du style ne peuvent que foncer, on a rarement autant souffert ni trouver autant de cohérence au sein d'un seul album.

Pour les fans de : Celeste, Hexis, Converge, Verdun...
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dimanche 11 août 2013

Descendents - Cool To Be You (2004)

Pays : USA
Genre : Descendents/pop/punk/rock
Membres : Karl Alvarez (bass) ; Stephen Egerton (guitar) ; Bill Stevenson (drums) ; Milo Aukerman (vocals)
Site : Tumblr, Facebook, label

Parler d'un album des Descendents c'est finalement aller à l'essentiel et répéter la même chose que pour n'importe quel album de la légende du punk américain : oh putain que c'est trop bien et que ça déchire tout. En 2004 le groupe existe depuis déjà 25 ans et même si ce n'est "que" leur 6e album, force est d'admettre que ce n'est pas pour rien que ce groupe est aussi culte. Ce Cool To Be You est l'exemple typique de l'album de pop/punk réussi de bout en bout et qui servira de référence pour encore bien des décennies de groupes. Il y a toujours ce chant inimitable de Milo et cette batterie que l'on reconnaitrait parmi mille (ce qui est assez unique avouez le) pour 14 titres, 14 tubes. Mention spéciale à l'énorme "'Merican" et ses paroles inspirées. Certes c'est un poil moins direct que leur précédent album mais c'est tellement au dessus de nombre de groupes que l'on ne fait même pas gaffe... marrant de se rendre compte que même presque 10 ans après cet album sonne toujours aussi frais. Quand je vous dis que c'est culte...

Pour les fans de : All, Chixdiggit!, Greenday (des débuts bien entendu), Frenzal Rhomb...
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