jeudi 28 novembre 2013

Hidden Face - Until The End (2012)

Pays : Suisse
Genre : Metalcore
Membres : Jonathan (vocals) ; Fidy (guitars) ; Yann (guitars) ; Loïc (bass) ; Romain (drums)
Site : facebook, bandcamp, label

Bah tiens, un bon EP de metal/hardcore/metalcore, pourquoi se plaindre ? autant en profiter, na ? surtout que pour le coup c'est pile poil dans les canons du style : chant complétement typé hardcore avec parfois quelques chœurs qui viennent apporter un peu de mélodie, de la technicité, une batterie en mode "double pédale automatique" et tout le bordel. Na, vraiment, c'est 'achement sympa à écouter, surtout que le format EP est finalement très bon pour ce type de musique vu qu'on échappe à l'overdose ou au sentiment de "trop en faire" que je retrouve trop souvent.

Donc ce Until The End est-il à écouter à tout prix ? si vous êtes fan du style, oui, assurément. Après, le souci que j'ai avec est qu'il est finalement "que" un bon album : Hidden Face est un groupe composé de gars qui ont indéniablement du talent, qui arrivent à te pondre de la compo' qui fait mouche dès la première écoute ("The Only Things" de haut niveau, "Until The End" qui tourne en boucle) et avec un côté technique pas dégueu' du tout. La prod' est bien classe, bien propre et puissante. Vraiment, rien à redire, hein. C'est juste que pour le moment il manque peut-être ce petit truc "en plus" qui ferait que j'y reviendrai plus souvent. Un "bon album de metalcore de plus" j'ai envie de dire, ce qui est un peu le soucis de ce style tant les albums se ressemblent tous.

M'enfin, c'est pour chipoter, hein, parce que ça reste de la bonne came et je n'en doute pas une seconde que sur un LP les gars vont proposer un bon gros truc à déguster sans fin. D'ailleurs mieux vaut en profiter en live, là où le groupe est vraiment balèze. A suivre donc, oh que oui.

Pour les fans de : Parkway Drive, Bridge To Solace, Evergreen Terrace, August Burns Red...
Autres albums du groupe : nop



mardi 26 novembre 2013

The Helltons - Nowhere On The Map (2012)

Pays : France
Genre : pop/punk de qualitay
Membres : Clém (bass, vocals) ; Got (drums) ; Nick (vocals, guitar) ; Tom (guitar)
Site : label, label, label, facebook, bandcamp

"One, two, one two three four !" scandé en début d'album en même temps que la batterie qui se met direct en mode pilote automatique, petit riff de gratte simple et rapide, chant mélo'... ouaip, on est bien dans du pop/punk des familles, ni plus, ni moins, mais, heureusement, avec du plus quand même, parce que bordel, on parle de The Helltons là les enfants ! rien de moins qu'une très bonne surprise dans le style qui, avec son second album Nowhere On The Map, vient tranquillou s'installer définitivement dans ta collection de CD à posséder et écouter avec amour.

Parce que si le groupe n'invente vraiment rien, il le fait de très bonne manière : et vas-y que je t'envoie tube sur tube, que ce soit l'entêtant "Socially Retarded" avec son refrain qui reste looonnnnnngtemps dans le crâne, "Why Don't I Go Home" aussi bref qu'efficace, "Locked House" qui est le parfait exemple de ce que le groupe peut faire de mieux, "I Only Asked You On A Date Because You Were Wearing A The Ergs! Shirt" qui se résume très bien à son titre... c'est fun, c'est rapide, c'est frais, c'est sans prise de tête et ça passe tout seul sur la platine, même si cela est malheureusement toujours trop court (bah ouais, je suis jamais content de toute façon).

C'est du pur pop/punk, ça joue vite, c'est mélo' à souhait et ça n'a pas d'autres vocations que de te faire remuer sur place, dandiner la tête gentiment en rythme et te mettre du soleil en pleine tronche quand tu t'écoutes ça sur le trajet du taf. Les frenchies ont tout compris au principe "tiens si on mettait un riff et une mélo' ultra cool histoire de faire des putains de chansons" et nous prouve tout le long de l'album tout le bien que l'on peut penser d'eux.

Je m'en veux d'avoir mis autant de temps à chroniquer cet album, surtout que ça fait déjà, pfffiouuuu, des mois qu'il tourne en boucle sur l'ordi, donc son côté addictif est plus que vérifié, foncez tas de sales jeunes. Et allez voir The Helltons en live, ça vaut le coup, promis, dévalisez leur merch' et poussez les à sortir un nouvel album parce que là je suis en manque. Hop, d'ailleurs je relance le disque.

Pour les fans de : The Descendents, All, Sons Of Buddha, The Shocks...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 20 novembre 2013

Rainmaker - Alienation (2013)

Pays : Suède
Genre : screamo/post-hardcore
Membres : des gens qu'ils sont biens et beaux, avec un français au chant
Site : tumblr, facebook, bandcamp

"Je ne sais plus quoi faire... j'erre tel une masse sans âme, vidée de tout espoir et ressassant sans cesse les mêmes pensées, les mêmes peurs, les mêmes douleurs... le peu de ce qu'il me restait d'encore vivant m'a été aspiré, mon esprit ayant été pris dans un tourbillon émotionnel sans que je ne m'y attende. Sans que je ne puisse rien faire. Sans que je daigne me plaindre... car je ne me plaignais pas. Je ne souffrait pas... j'étais très calme finalement si l'on me voyait de l'extérieur... alors que de l'intérieur tout devenait fou : un véritable feu d'artifice macabre d'excitation et de remise en question, totalement envoûté que j'étais et cloué sur place, ne pouvant pas bouger... juste profiter... et presque pleurer..."

Ca faisait longtemps que je n'avais pas bloqué sur un album de ce style. Rainmaker a tout compris à ce que devait être la musique : un moyen de véhiculé des émotions et une sincérité de tous les instants tout en restant dans le domaine de l'humain, ne pas tenter d'être plus gros que ce que l'on ne peut être.

Ce Alienation pourrait être résumé comme étant une synthèse parfaite de toute la scène post-hardcore/screamo de ces deux dernières décennies mais ce serait aussi ne pas mettre en avant la personnalité propre de la musique des suédois. Avalanche d'émotions, de montées épiques, faisant accélérer le rythme cardiaque à chaque cris de douleur... tout n'est que prétexte à nous aspirer pour encore mieux nous embarquer et nous envoyer dans un monde dont on ne ressort pas indemne. Tout est millimétré, exécuté à la perfection et je ne trouve rien à redire, me voilà bien embêté... mais pas grave, ça ne m'empêche pas de me prendre l'une des plus grosses claques de ces dernières années.

Rainmaker est déjà grand. Alienation est déjà culte.

Pour les fans de : Daïtro, Amanda Woodward, Envy, Aussitôt Mort, Belle Epoque...
Autres albums du groupe : à venir...

mardi 5 novembre 2013

This Life - Lies About The Truth (2013)

Pays : France
Genre : modern hardcore/punk
Membres : 5 gars de Toulouse
Site : label, label, label, groupe, bandcamp

C'est... étonnant. Alors que le modern hardcore a littéralement explosé outre Atlantique et même si cela s'est bien calmé depuis, en France tout est resté relativement calme, comme si on n'osait pas. Alors certes, oh que oui même je dirai en fermant fort les yeux avec les larmes qui coulent et le poing levé : il y a de bien bons groupes quand même. Si l'on peut citer Nine Eleven (même si le groupe vogue plutôt vers son style propre à lui-même désormais), The Great Divide ou Fire At Will et tout plein d'autres groupes plus confidentiels que je ne connais malheureusement pas, il est tout de même fâcheux de ne pas profiter plus de ça de ce style dans des concerts digne de ce nom. Et puis on me présente This Life, combo venant tout droit de Toulouse et voulant faire bouger un peu les choses. Ca fait plaisir. Même très plaisir.

Pas de grosses surprises : on tape ici dans le hardcore/modern des familles, avec chant aussi hargneux que proposant un petit truc en plus d'émotions, des mélos' efficaces intercalées entre des riffs bien lourds et ce qu'il faut pour sauter partout, pas de doute, on sait où l'on met nos oreilles. Et il faut même l'avouer qu'on prend un certain plaisir à écouter tout ce joyeux bordel, avec quelques passages bien sentis ("Back In White" et son groove qui fait du bien, "Who Order Who" et son refrain bien amené, "Highway To Nowhere" efficace as fuck...), même si la fin arrive un poil trop rapidement et que "Celebrity's Bell" ne fait pas vraiment "morceau de fin d'album" (ça s'arrête trop brutalement je trouve, m'enfin je chipote). C'est pas forcément ultra nouveau ni novateur mais c'est bien exécuté, notamment grâce à une section rythmique qui fait bien le taf, ce qui est le principal vous l'admettrez sans hésitez. Les riffs qui font plaisirs, les mosh part jamais outrancières et toujours une petite mélo' bienvenue, ouaip', c'est du bon, les compos s'enchaînent sans temps morts et la prod', quoiqu'un poil trop lisse à mon goût, met bien en valeur le groupe.

Même si ce n'est pas non plus la claque de l'année, Lies About The Truth reste quand même une bonne surprise à laquelle il manque peut-être ce petit brin de folie, ce "petit truc en plus" qui le ferait direct sortir du rang. En même temps c'est typiquement le style de musique qui se savoure en live donc je ne peux que prendre mon mal en patience pour enfin véritablement profiter de cet album comme il se doit en tentant de choper le micro en live. Mais pour les fans du style, n'hésitez pas, un album de ce niveau dans le style, c'est pas tous les jours non plus. Allez, j'attends que le groupe mûrit encore un peu et je suis sur qu'il nous balancera un album bien puissant comme il faut. This Life est à suivre, c'est certain.

Pour les fans de : Comeback Kid, The Great Divide, Modern Life Is War, Carpathian, With Honor, Saints Never Surrender...
Autres albums du groupe : à venir...