samedi 29 décembre 2012

The Loved Ones - Build & Burn (2008)

Pays : USA
Genre : pop/punk-rock mélo
Membres : Dave Hause (vocals, guitar) ; Dave Walsh (guitar) ; Christopher Gonzalez (bass) ; Mike Sneeringer (drums)
Site : label, myspace

Sorte de all-star band composé d'anciens ou membres de groupes comme Kid Dynamite, Paint It Black et autres monuments de la scène hardcore, The Loved Ones sort avec Build & Burn un deuxième album plutôt déstabilisant. Alors que leur précédent Keep Your Heart était un petit bijou de pop/punk rapide et mélo' sans concession et balancé presque comme ça, sans prévenir, pour notre bonheur, la cuvée 2008 de The Loved Ones divise.

D'un côté nous avons le droit à des pépites de pop/punk-rock avec cette aspect émotionnel qui fait immédiatement penser à du Hot Water Music ("Pretty Good Year" et "The Inquirer" en démarrage d'album tout simplement fabuleux) et d'autres chansons où le groupe semble se chercher, flirtant dangereusement avec la pop facile (un "Selfish Masquerade" trop mielleux pour être honnête ou "Brittle Heart" mou du genou) et franchement dispensable. C'est dommage car quand le groupe ne se pose pas de questions et "se contente" de balancer une mélo' efficace et la vitesse qui va avec, il explose tout sur son passage et se hisse au niveau des plus grands, notamment grâce à la voix toute en émotion de Dave Hause, digne des meilleurs.

En ajoutant des éléments très dispensables à leur compositions (un piano ici, un harmonica là, il y a même un accordéon), The Loved Ones perd en spontanéité et Build & Burn en fait les frais. Excepté la superbe "Louisiana" avec sa formidable montée en puissance, ces passages plus posés nuisent vraiment au rythme, même s'ils sont très jolis au demeurant. C'est juste que les autres chansons purement punk/rock mélo' sont tellement énormes... un bon album au final, même si on est forcément déçu quand on le compare à leur précédent.

Pour les fans de : Hot Water Music, The Draft, Alkaline Trio, Smoke Or Fire...
Autres albums du groupe : à venir...





jeudi 27 décembre 2012

Mad Caddies - Live From Toronto: Songs In The Key Of Eh (2004)

Pays : USA
Genre : ska/punk
Membres : Chuck Roberston (vocals) ; Sascha Lazor (guitar, backing vocals) ; Mark Iversen (bass) ; Brian Flenniken (drums) ; Keith Douglas (trompet, backing vocals) ; Ed Hernandez (trombone)
Site : label, groupe

Mad Caddies vole au dessus de la scène ska/punk mondiale, reste dans son petit monde sans trop se montrer ni trop en faire. Juste ce qu'il faut pour être culte. Et c'est proche de leurs 10 ans d'existence que ces gens bourrés de talent décident de sortir leur album live, sorte de best-of avant l'heure. Détail qui a son importance : même si le groupe sort ce live chez tonton Fat Wreck Records (label historique du groupe), il ne s'agit pas d'un "Live In A Dive" propre à Fat Wreck, c'est un dire un live sans retouche post-concert ni montage, du brut, tout enregistré en un seul concert et mis en boîte direct. Et c'est exactement ce qu'il faut pour un groupe comme Mad Caddies : de la spontanéité, laisser les petites improvisations, les solos de cuivre juste fous... on met le CD dans la platine et on passe un bon moment, comme si l'on y était grâce à la qualité sans faute de l'enregistrement.

Après une courte intro' "Macho Nachos" est balancé pour un public déjà conquis. L'auditeur encore hésitant pour le coup reste accroché et ne relâche pas son attention avant la fin, forcément avec le tube "All American Badass". Pendant près d'une heure on va revivre la discographie du groupe, de ses débuts purement ska/punk à un ska plus posé, avec quelques touches de reggae et plus de rock, de Duck And Cover et ses chansons aux cuivres déchaînés à Just One More avec ses passages plus jazzy avec aussi les délires "musique de pirate" de Rock The Plank. Il y a même des chansons des tout premiers albums, c'est dire s'il y a du choix. Un enchainement parfait de chansons que l'on reprend en chœur avec le public (l'énormissime et jubilatoire "Mary Melody", le medley "Days Away" avec du "Pop Corn" et du "The Bell Tower" dedans, un "Drinking For 11" tout en douceur, la cultissime "Last Breath"...) et qui sont un parfait point de départ pour qui veut découvrir ce groupe tellement à part dans la scène ska mondiale. Entre classe internationale et exécution magistrale, ce live prouve que Mad Caddies est bien ce groupe que l'on a un peu trop tendance à oublier alors qu'il nous offre la plupart des meilleures chansons du genre. Clairement un indispensable pour tout fan qui se respecte.

Pour les fans de : Big D & The Kids Table, Slapstick, Potshot, Three Feet Cats...
Autres albums du groupe : Just One More, à venir...



lundi 24 décembre 2012

Inside The Tourbus - ...Enfile Un T-Shirt AC/DC (2012)

Pays : France
Genre : crossover/hardcore/hard-rock débile avec des solos de beau gosse
Membres : Jordan (chant) ; Amaury (guitare et chœurs) ; JB (basse et chœurs) ; Guillaume (batterie et chœurs)
Site : facebook, bandcamp

PUTAIN, ENFIN ! ENFIN L'ALBUM ! non parce que ça fait je ne sais combien d'années qu'ils nous le promettent, nous disent "nooooon mais c'est bon, tout est enregistré, ça sort bientôt t'inquiète coco" tout en jouant toujours de nouvelles chansons en live. Ca devenait inquiétant pour le fan/groupie comme moi qui n'en pouvait clairement plus d'attendre. Et puis voilà que le bousin arrive en fin d'année, pile poil pour les fêtes (je suis sûr que cela fait partie de leur plan de domination du monde ça) et il est parfaitement comme je l'attendais : comme en live mais sur CD pour l'écouter même sous ta douche.

Décrire la musique d'Inside The Tourbus est toujours assez délicat. Du crossover qui a avalé une grosse dose d'hardcore à l'américaine avec des chœurs de stade et du hard-rock/heavy-metal pour les riffs de guitare bien lourds et les solos de folie. Oui, on en parle beaucoup des solos de gratte mais ceux de Inside The Tourbus sont vraiment dingues, arrivant comme ça et te mettant une quenelle au passage tant tu ne les attends pas de ce niveau (big up au guitariste de l'extrême). Le tout est supporté par un chant monocorde à la saturation totalement personnelle (et unique il faut dire) par le chanteur/gourou/grosse voix, le bassiste avec son bandana pour te montrer qu'ici ça déconne pas gros et le batteur qui peut autant t'enchaîner une rythmique bien groovy qu'un gros blast sans soucis. Tout ça pour un résultat final complétement barré où les paroles et compositions improbables s'enchaînent plus vite qu'enfiler une t-shirt (de Inside The Tourbus quand il y en aura un bordel).

"Nous on en a" ouvre les hostilités et déjà tu la sens la grosse prod', celle qui claque bien. Il y a toujours les chœurs où on a l'impression qu'ils sont cinquante à gueuler et des paroles de champion ("Ta copine est enceinte et toi tu t'engages dans l'armée" ou "Je veux faire un duo avec Shakira" qui sont autant de titres de chansons qui illustrent parfaitement les paroles) que tu reprends avec tes potes en dansant n'importe comment en live. C'est totalement débile mais c'est terriblement bien exécuté et plus technique que cela en a l'air, mettant sur la touche un nombre incalculable de "groupes parodie" incapables de sortir autres choses que deux accords de puissance. Là, avec ...Enfile un t-shirt AC/DC, Inside The Tourbus te prouve que tu peux faire le con tout en étant talentueux et foutrement bandant. Donc achetez leur album en masse, merci pour eux.

Pour les fans de : solos de bâtard, AC/DC, Blood For Blood...
Autres albums du groupe : Démo, à venir...



mercredi 19 décembre 2012

Rotten Sound - Cycles (2008)

Pays : Finlande
Genre : grindcore/death-metal
Membres : Sami Latva (drums) ; Mika Aalto (guitars) ; Kristian Toivainen (bass) ; Keijo Niinimaa (vocals)
Site : groupe, facebook

18 pistes pour près de 34 minutes de violence. Ouais, ça fait un bon résumé mais peut-être un peu trop générique pour un groupe de grindcore en fait, vu que c'est un peu ce qu'on recherche dans ce style de musique au final. Rotten Sound l'a compris avec Cycles, leur quatrième album, et s'acharne à vouloir nous détruire le cerveau à coups de riffs abrasifs et une batterie déchaînée. Pas de grugru ici, une voix gueularde sans artifices qui fait son taf et te retourne l'esprit le temps de l'album. Ca défile à toute vitesse, il n'y a que de rares moments où le groupe ralentit le tempo... en fait, il y a surtout ce son qui donne réellement l’impression d'écouter le groupe en live sans que ce soit moche. Du cradingue, oui, mais avec une production qui donne toute l'ampleur nécessaire aux finlandais pour nous anéantir. Oh, et inutile de vous rappeler qu'en live c'est monstrueux... donc vous êtes gentils, vous vous procurez Cycles et vous le faites tourner en boucle en même temps que vos cheveux longs, merci.

Pour les fans de : Nasum, Napalm Death, Carcass, Blockheads...
Autres albums du groupe : à venir...



lundi 17 décembre 2012

Aghast - Consumer (2006)

Pays : France
Genre : screamo/emo-core
Membres : Jerome, Damien, Tibo, Filip, Yann
Site : groupe, bandcamp

Oui, je sais, l'apparence ne compte pas normalement. Mais je me sens obligé par ma propre personne que de vous parler de l'artwork et de tout ce qui compose ce CD. Un livret qui cache à l'intérieur un autre livret, plus petit, où tout est écrit de façon désordonné, façon carnet de bord. Ici et la les paroles, entre deux des dessins, des photos, des illustrations en noir et blanc, ce type de noir et blanc qui semble provenir de vieilles feuilles jaunies. Plein de phrases, de propos philosophiques. Rien que la lecture de ce livret est un bonheur. Et puis il y a la musique bien entendu, la raison principale de pourquoi on se procure l'album.

Du pur screamo à la française si je voulais chroniquer ça à la va vite. Ca peut paraître cliché mais c'est un vrai gage de qualité selon moi. Pourtant Aghast mélange son screamo avec un peu de punk-rock (c'est subtil mais ça s'entend), l'éloignant juste ce qu'il faut des autres groupes du style. Et même si au final on retrouve le même "son", la même "pâte", ce Consumer a quand même des choses à faire valoir. Outre un chant qui alterne entre le français et l'anglais avec ce chanteur s'arrachant presque les cordes vocales, les guitares semblent déconnectées du reste, jouant de magnifiques mélodies toute en subtilité qui ne se dévoilent qu'au fil de plusieurs écoutes. D'ailleurs, pas de batterie martelée dans tous les sens ici. Juste ce qu'il faut, toujours. Ce qu'il faut pour installer une ambiance particulière et nous faire doucement voyager. Et nous latter un peu la gueule aussi au passage, hein, ça reste du screamo quand même.

Rien d'incroyablement nouveau ou autre avec ce Consumer, Aghast jouant finalement un style reconnaissable parmi tant d'autres. Il y a néanmoins ce petit côté punk-rock mélo en plus, qui s'entend surtout dans les rythmiques qui fait la différence, empêchant l'album d'être noyé sous la masse de ceux des nombreux autres groupes du style. Je regrette peut-être une durée le rapprochant plus d'un EP que d'un album mais il se dégage tellement de sincérité et la lecture des paroles est tellement passionnante (gros travail d'écriture) que je mets l'album en boucle sans s'en rendre compte. Pour les fans, encore et toujours.

Pour les fans de : Belle Epoque, Amanda Woodward, L'Homme Puma, Aussitôt Mort...
Autres albums du groupe : à venir...



samedi 15 décembre 2012

Nostromo - Ecce lex (2002)

Pays : Suisse
Genre : hardcore/metal/grindcore culte
Membres : Jaja (vocals) ; Jéjé (guitar) ; Lad (bass) ; Maik (batterie)
Site : myspace

On se remet dans le contexte. J'ai 16 ans, j'écoute déjà pas mal de punk/rock mélo et pense obtenir ma dose de violence avec Slipknot (oui, j'étais jeune et insouciant). Oh, parfois j'arrivais à choper quelques morceaux de Pig Destroyer mais vu qu'Internet ne m'était point encore disponible, il était bien difficile pour moi de découvrir des groupes. Et puis un pote me parle de Nostromo. Il me parle de "grindcore". Ca parle blast, chant violent, musique extrême... par chance, il y a un album de Nostromo dans le Virgin de Rouen (à la bonne époque où tu pouvais choper le catalogue de Overcome pour pratiquement rien : le dernier album en date,. Ecce Lex. Une pochette noire avec un mec pendu. Classique mais ça annonce bien la couleur. De retour à l'appart j'écoute. Ca tourne en boucle. Sans le savoir cet album allait changer ma vision de la musique. Ouais, rien que ça.

Album culte. Si vous dites les mots magiques "Nostromo" et "Ecce Lex" à n'importe quel fan de gros son de gens de goût vous allez voir des étoiles dans ses yeux. Avec un peu de chance il vous fera un gros bisou sur la fesse gauche et vous échangerez quelques bières en tentant de mimer les parties de batterie totalement folle de cet album hors-normes. C'est que Ecce Lex tabasse dans les règles de l'art, amenant un niveau de violence et de technicité hallucinant pour l'époque. Une prod' de dingue, un chant d'une violence inouïe, une guitare qui lance des riffs complétement fous, une batterie qui te martèle le crâne... tiens, prenez la piste de départ, "Rude Awekening". Un long bruit sourd se fait entendre, comme des acouphènes. Un son de batterie et de gratte arrive. Et puis tout explose. Littéralement. Le chant t'attaque, les guitares semblent acérées et tout ce beau monde est en mode rouleau compresseur. A la frontière du hardcore/metal et du grindcore, Nostromo est un monstre. Une bestiole te tabassant sans ménagement, avec des compos aux parties parfois complétement folles ("Still Born Prophet" et son riff de guitare qui semble sans fin, "Lab Of Their Will" et ses changements de rythmes fréquents, "Pull The Pin" purement grindcore...), parfois avec une tension permanente ("Sunset Motel" avec un final apocalyptique), quelques intermèdes pour le calme avant la tempête ("Turned Black" très jolie... si si) et une fin d'album avec une reprise de Blockheads, "Unwillingly And Slow", monstrueuse et son fameux son qui "augmente" à la fin... c'est presque indescriptible.

TOUT Ecce Lex est monument. En trouvant le juste milieu entre violence et parties techniques, avec ce chant typiquement hardcore et certaines parties qui rendraient fous des groupes de grindcore, les suisses ont bâti un album toujours d'actualité, référence absolue et parfois point de départ pour découvrir multitude de styles de musiques extrêmes. Et se prendre une baffe avec "Sunset Motel", ça n'a pas de prix, même dix ans après.

Pour les fans de : Kevorkia, Nasum, Blockheads, Knut, Mumakil, Deceit...
Autres albums du groupe : Hystron/Proteron, à venir...





mercredi 12 décembre 2012

Thrice - Anthology (2012)

Pays : USA
Genre : emo-core/post-hardcore de légende
Membres : Dustin Kensrue (vocals, guitar) ; Teppei Teranishi (guitar) ; Eddie Breckenridge (bass) ; Riley Breckenridge (drums)
Site : groupe, un article que j'ai écrit avec mes gros doigts

Groupe aussi influent que discret, Thrice reste et restera un groupe unique. Des débuts purement punk/hardcore avec forte influence emo-core pour devenir au fil d'albums toujours plus travaillés et magnifiques un groupe plus post/hardcore, teinté d'indie-rock d'une classe incroyable. Une évolution que ce double album live nous invite à (re)découvrir enregistré durant leur tournée d'adieu, les américains ayant décidé de se mettre en hiatus pour une durée indéterminée... oui, je pleure tous les matins depuis cette annonce donc c'est bon, on peut me taxer de fan de base je m'en fous. On ne touche pas à Thrice, un point c'est tout, prout. Et on ne touche pas à ce Anthology.

Chaque albums aura droit à sa ou ses chansons en live pour un groupe au sommet de son art, jouant avec une facilité déconcertante et toujours ce chant inimitable... le talent de ces gars n'est plus à prouver et c'est d'autant plus rageant de se rappeler à quel point ce groupe est toujours sous-estimé... tant pis pour ceux qui se refusent toujours à écouter, ils ratent des monuments comme "The Weight", "Red Sky", "Deadbolt", "The Messenger"... tout le live en fait, ouais. Une set-list qui flirte avec le best-of parfait du groupe, celui qu'on a finalement en version live entre ses mains et dans ses n'oreilles. Donc s'il vous plaît, si vous avez un minimum de goût et que découvrir de bons groupes vous intéresse, il n'est jamais trop tard. Et ce live peut constituer un très bon point de départ... son parfait, l'émotion présente à chaque accords et cris ou chants clair, pas de temps mort... merde, Thrice était vraiment parfait...
 
Pour les fans de : Thursday, Cave In, Funeral For A Friend, Alexisonfire, Boysetsfire...
Autres albums du groupe : Vheissu, Beggars, à venir...

lundi 10 décembre 2012

Straight To Your Face - From The Underground We Shall Rise (2007)

Pays : Danemark
Genre : hardcore/metal
Membres : Michel (dépannateur vocals) ; Deep (bass) ; Mattis (guitar) ; Malte (drums)
Site : facebook, myspace

Quand des vikings se mettent au gros hardcore/metal de lourdos, c'est forcément massif et rentre dedans, aucune chance d'en ressortir sans séquelles et son à fond. Même si je ne suis pas un grand fan de ce style de hardcore (beaucoup de trop de gimmicks à la con, des "REPRESENT !!" "HARDCORE !!" et des mosh-part que tu sens venir à des kilomètres, double pédales en mode automatique...) un album de ce style ne fait jamais de mal de temps en temps. Surtout que Straight To Your Face, outre un nom qui annonce bien la couleur, ne surjoue pas trop, n'abuse pas des plans de compos clichés (il n'y a quasiment pas de gros passages pour mosher comme un gros bâtard, bon point pour moi), les compos sont plutôt courtes et vite expédiées, la prod' est énorme (cette batterie... et ces guitares rouleau compresseur), c'est très bien exécuté... From The Underground We Shall Rise sera probablement un très bon album pour les fans. Perso' je me l'écoute juste quand il me faut un défouloir sans prise de tête et pour le coup il remplie parfaitement son rôle, faute d'être original ni une grosse surprise. Donc si tu veux réviser tes katas pour un prochain concerts beatdown, tu peux toujours t'en servir pour t'échauffer jeune foufou.

Pour les fans de : Terror, Hatebreed, Knuckledust, Rise And Fall...
Autres albums du groupe : à venir...

samedi 8 décembre 2012

Jesus Cröst - tOt (2008)

Pays : Hollande
Genre : crust/grindcore/power-violence
Membres : 13 (guitar, vocals) ; 10 (drums)
Site : myspace, label

Forcément, tu vois dans une distro' un album d'un groupe qui s'appelle Jesus Cröst. Forcément, tu le prends, tu ne réfléchies même pas, surtout si t'es déjà du genre à avoir un nombre incalculable de groupes avec des noms bien cons (Sylvester Staline, Cliteater et autres Joe Pesci...). Et ton dealer local te dis "Ah ouais ça déchire, du gros grind/crust qui déboîte bien, vas y prend, prend !". C'est acheté, c'est écouté le lendemain et le verdict est sans appel: ça tabasse. Sévère.

Une prod' pas dégueue (alors que dans le style c'est pas gagné...), des chansons qui atteignent rarement la minute... pfiou, ça défile à une vitesse... ça fait du bien par où ça passe, croyez moi. Une bonne dose de violence pure comme ça histoire de se mettre en forme pour la journée et rester zen au volant. 20 pistes pour 15 minutes de musique, vous vous doutez bien que je ne vais pas faire une description plus approfondie du sujet. Donc si vous aimez déjà le style vous pouvez vous ruer dessus, c'est de la bonne came. Oh et on fera un petit merci très poli au groupe de nous inclure un live de 13 minutes en une piste bonus, sûrement enregistré avec un Nokia 3310, complétement dispensable et venant à peine allonger le disque. C'est gentil, hein, mais il fallait pas, vraiment.

Pour les fans de : F.U.B.A.R., Sylvester Staline, Asshole Parade, Sectarian Violence...
Autres albums du groupe : à venir...



mercredi 5 décembre 2012

Time To Burn - Starting Point (2005)

Pays : France
Genre : screamo/post-hardcore
Membres : Eddy (guitar, vocals) ; Chris (bass) ; Seb (guitar) ; Julien (drums)
Site : bandcamp, label, site

La grande force de la scène alternative française est sa partie screamo/post-hardcore. Le nombre de groupes de qualité dans ce style se bousculent presque avec des albums toujours plus viscéraux et entêtants pour mon plus grand bonheur de dépressif. Time To Burn ne déroge pas à la règle et signe avec Starting Point un très bon album. Screamo sombre, un chant uniquement crié, des guitares qui quand elles ne sont pas en train de sortir des petites mélos sont toutes en intensité, tout comme cette section rythmique toute en lourdeur, marquant presque comme une marche militaire la musique définitivement macabre des parisiens. Oh, on ne tombe pas dans la noirceur extrême ou autre mais suffisamment pour instaurer un climat, une ambiance particulière. Et ça, j'aime.

La tension ne descendra pas de tout le long, les cris et les instruments nous tenant en haleine presque sans difficultés. Si Time To Burn n'invente rien, peut paraître presque comme "un groupe de plus", ça ne l'empêche pas d'être efficace et de nous pondre une jolie pièce que l'on s'amuse à décortiquer au fil des écoutes. Et puis bon, quand on aime le screamo, on ne compte pas et on s'accroche à chaque nouvelles doses que l'on peut nous fournir. Surtout quand c'est de la bonne.

Pour les fans de : Plebian Grandstand, General Lee, Celeste, As We Draw...
Autres albums du groupe : à venir...

lundi 3 décembre 2012

Defying Control - Stories Of Hope And Mayhem (2009)

Pays : Portugal
Genre : punk/hardcore mélo
Membres : Killer (bass and vocals) ; André Lopes da Silva (guitar and back up vocals) ; Francis (guitar and back up vocals) ; Pedro Simao (drums)
Site : groupe, soundcloud

C'est le genre de CD que tu chopes un peu au hasard dans une distro'. Tu trouves la pochette sympa quoique probablement dessinée par un collégien (je ne critique pas, je suis incapable de dessiner autre chose que des chibres de tailles variables) et on te la file pour un prix ridicule. Tu prends, tu te dis que ça fera toujours un album en plus à écouter et à rajouter à la collection. Tu écoutes, tu tapes du pied et dandine de la tête, tu trouves ça très bon. Tu décides donc d'écrire un article dessus et tu commences par dire "je" parce que tu en fais trop. Maintenant, hop, fais le ! je m'exécute et termine cette trop longue introduction limite schizophrène et enfin parler d'un album qu'il est sympa.

J'aime bien Defying Control. Même si le Phénix (ou autre oiseau, c'est vous qui voyez) de la pochette est atrocement moche, le CD dans le boîtier a heureusement beaucoup plus d’intérêts. Après une courte première piste d'intro' en rentre dans le vif du sujet avec un punk/rock speed, technique avec quelques solos et ce côté metal qui rappelle forcément Strung Out dès la première écoute. Ca envoie du gros son avec un chant mélo, la batterie devient vite folle et en mode mitraillette tout comme les guitares toujours énervées. C'est rapide tout en étant bien mélodique, c'est bien trouvé et c'est très bien exécuté. Bon, normalement à ce moment il faut sortir un "gg nextmap" mais ce serait trop simple.

Car malgré toutes ses réelles qualité, il y a un je ne sais quoi qui me bloque dans ce Stories Of Hope And Mayhem, qui m'empêche de l'écouter en boucle. En fait je pense que cet album manque cruellement de personnalité... les chansons s'enchaînent mais aucune n'est vraiment plus marquante que l'autre et les portugais se perdent très facilement dans l'océan de groupes du même style. On a l'impression d'avoir déjà écouté ce type d'album des centaines de fois et c'est dommage car tout est là, que ce soit la technicité que la qualité des compos. Tant pis... enfin pas non plus, hein, ça reste un bien bon album quand même, surtout quand on se dit qu'il s'agit du premier du groupe. Il n'est juste pas marquant... ce qui franchement est peut-être trop en demander. Pour les fans du style ça passe tout seul, promis.

Pour les fans de : Strung Out, A Wilhelm Scream, Strike Anywhere, Mute, Ignite...
Autres albums du groupe : à venir...