samedi 15 décembre 2012

Nostromo - Ecce lex (2002)

Pays : Suisse
Genre : hardcore/metal/grindcore culte
Membres : Jaja (vocals) ; Jéjé (guitar) ; Lad (bass) ; Maik (batterie)
Site : myspace

On se remet dans le contexte. J'ai 16 ans, j'écoute déjà pas mal de punk/rock mélo et pense obtenir ma dose de violence avec Slipknot (oui, j'étais jeune et insouciant). Oh, parfois j'arrivais à choper quelques morceaux de Pig Destroyer mais vu qu'Internet ne m'était point encore disponible, il était bien difficile pour moi de découvrir des groupes. Et puis un pote me parle de Nostromo. Il me parle de "grindcore". Ca parle blast, chant violent, musique extrême... par chance, il y a un album de Nostromo dans le Virgin de Rouen (à la bonne époque où tu pouvais choper le catalogue de Overcome pour pratiquement rien : le dernier album en date,. Ecce Lex. Une pochette noire avec un mec pendu. Classique mais ça annonce bien la couleur. De retour à l'appart j'écoute. Ca tourne en boucle. Sans le savoir cet album allait changer ma vision de la musique. Ouais, rien que ça.

Album culte. Si vous dites les mots magiques "Nostromo" et "Ecce Lex" à n'importe quel fan de gros son de gens de goût vous allez voir des étoiles dans ses yeux. Avec un peu de chance il vous fera un gros bisou sur la fesse gauche et vous échangerez quelques bières en tentant de mimer les parties de batterie totalement folle de cet album hors-normes. C'est que Ecce Lex tabasse dans les règles de l'art, amenant un niveau de violence et de technicité hallucinant pour l'époque. Une prod' de dingue, un chant d'une violence inouïe, une guitare qui lance des riffs complétement fous, une batterie qui te martèle le crâne... tiens, prenez la piste de départ, "Rude Awekening". Un long bruit sourd se fait entendre, comme des acouphènes. Un son de batterie et de gratte arrive. Et puis tout explose. Littéralement. Le chant t'attaque, les guitares semblent acérées et tout ce beau monde est en mode rouleau compresseur. A la frontière du hardcore/metal et du grindcore, Nostromo est un monstre. Une bestiole te tabassant sans ménagement, avec des compos aux parties parfois complétement folles ("Still Born Prophet" et son riff de guitare qui semble sans fin, "Lab Of Their Will" et ses changements de rythmes fréquents, "Pull The Pin" purement grindcore...), parfois avec une tension permanente ("Sunset Motel" avec un final apocalyptique), quelques intermèdes pour le calme avant la tempête ("Turned Black" très jolie... si si) et une fin d'album avec une reprise de Blockheads, "Unwillingly And Slow", monstrueuse et son fameux son qui "augmente" à la fin... c'est presque indescriptible.

TOUT Ecce Lex est monument. En trouvant le juste milieu entre violence et parties techniques, avec ce chant typiquement hardcore et certaines parties qui rendraient fous des groupes de grindcore, les suisses ont bâti un album toujours d'actualité, référence absolue et parfois point de départ pour découvrir multitude de styles de musiques extrêmes. Et se prendre une baffe avec "Sunset Motel", ça n'a pas de prix, même dix ans après.

Pour les fans de : Kevorkia, Nasum, Blockheads, Knut, Mumakil, Deceit...
Autres albums du groupe : Hystron/Proteron, à venir...





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire